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Rome (Agence Fides) – Un voyage dans les plus grandes communautés rom en Europe et ailleurs, en comparant nos peurs et les leurs, avec eux et entre eux, conscients que seule l’école pourra, pour les nouvelles générations, intégrer les différents peuples dans le bien et, nous l’espérons, non pas dans le mal, dans l’Europe de demain, où les scénarios criminels devront être éliminés, quelque soit la couleur de notre peau, dans l’avenir qui nous attend. Nous explorerons les lieux où personne n’avait voulu ou pu entrer jusqu’à maintenant, jusque dans les profondeurs les plus sombres, pour mieux comprendre les raisons de ce voyage dans l’immigration. Nous partirons du témoignage d’une jeune fille rom placée sous protection, qui a eu le courage de dénoncer son père qui la forçait à voler. De là nous entrerons dans un parcourt qui, à travers toute l’Europe, cherchera à nous aider à comprendre ce peuple d’éternels migrants qui évoque des peurs antiques, en oubliant qu’en Italie, comme partout dans le monde, les différentes mafia pulvérisent et font du chantage avec les économies des honnêtes gens et de toutes les personnes de bonne volonté. Ceci ne justifie aucun comportement asocial ou criminel, qu’il soit expression de violence, d’abus ou d’homicide, dans l’histoire d’aujourd’hui, dans tous les peuples, dans chaque civilisation.
Voici le témoignage de la jeune fille Rom : “Je viens d’un camp de Rom et je suis sous protection. J’ai fui mon père qui était mon patron et me commandait tout. Je devais aller voler. Je devais être son esclave. Quand il mangeait, je ne pouvais pas rester près de lui, j’étais son esclave. Il m’envoyait voler, il me battait, il m’imposait comment je devais m’habiller : interdiction des pantalons, seulement des jupes. C’est lui qui aurait décidé avec qui j’aurais dû me marier, pour pouvoir me vendre. Ma famille est très riche, entre nous nous ne sommes pas tous égaux. Il y a des gitans riches et d’autres pauvres. Moi je viens d’une famille riche. C’est ça la réalité. Dans les familles riches tu peux et tu dois seulement voler. Rien de plus. Battue, enfermée à la maison, et quand ils te battent, ils te battent avec des câbles. Quelques jeunes filles ne s’échappent pas car elles ont peur de leur père. Vous ne devez pas avoir peur de votre père ! Aucun d’entre nous n’est né pour voler. Ton père décide avec qui tu dois te marier. Si tu es vierge, tu peux valoir 100 000 euros. Mais si tu n’es pas vierge, tu seras esclave toute ta vie. N’aies pas peur, rebelle toi ! Ne renonce pas à vivre ta vie. Fuis ! Fuis comme moi. Si moi j’ai fui vous pouvez fuir vous aussi. Ils ne doivent plus nous considérer comme des voleuses. Nous ne le sommes pas. Ils nous y forcent. Fuyez !” (Luca De Mata) (Anticipation de la seconde émission du programme télévisé “La valise ficelée”, une enquête sur les flux migratoires et les nouvelles formes d’esclavage dans le monde, qui passera sur les ondes de Rai Uno ce soir, 6 juillet, en deuxième partie de soirée). (Agence Fides 6/7/2009 ; 33 lignes, 517 mots)
