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Macao (Agence Fides) – Les évêques de l’Eglise de langue portugaise, au terme de la Rencontre des présidents épiscopaux des Eglises lusophones qui s’est déroulée à Macao (Chine) (cf Fides 23/9/2008), manifestent leur inquiétude quant au drame si répandu du trafic d’êtres humains, surtout des femmes et des enfants, organisé par des groupes internationaux influents.
D’autre part, dans le communiqué émis au terme de la rencontre, ils soulignent l’augmentation de l’affluence des personnes dans les grandes villes, ce qui provoque l’augmentation de la pauvreté, limite le respect des droits de l’homme et favorise la corruption. Un autre problème souligné par les évêques est le « mouvement tendant à réduire l’influence de l’Eglise dans la société ». Pour cela il est d’une importance fondamentale de diffuser des instruments « pour une plus grande réflexion philosophique et théologique qui entre en dialogue avec la culture contemporaine et locale, capable de favoriser des initiatives pastorales et de promouvoir la qualité de la foi chrétienne du pays ».
Parmi les aspects positifs les participants soulignent l’augmentation des aides aux étudiants africains dans les universités du Brésil, du Portugal et d’autres pays, demandant des conditions de dignité humaine pendant la période de formation, si importante pour le développement des communautés d’origine dans lesquelles ils reviendront à la fin de leurs études.
« Le souvenir de Macao –lit-on encore dans le communiqué final- comme poste-clé de l’activité missionnaire en Extrême-Orient et comme pont et plate-forme avec la Chine » a provoqué parmi les participants le désir d’intensifier le travail missionnaire comme route préférentielle. Tous ont reconnu l’urgence de réveiller l’esprit missionnaire dans les consciences assoupies. « Aucune situation, même précaire, ne justifie le manque d’action missionnaire. L’ardeur généreuse dans l’annonce fera toujours grandir l’Eglise locale ».
Un autre thème traité par les évêques pendant la rencontre a été celui de la mondialisation et en particulier l’analyse des mécanismes ambivalents qui interviennent dans ce processus. Selon les évêques, la mondialisation a aggravé l’abîme entre riches et pauvres. A ce propos, ils se sont à nouveau promis d’approfondir ce processus en cherchant à profiter des avantages qu’il comporte afin de créer une solidarité mondiale.
Au terme du communiqué une série de propositions ont été présentées, parmi lesquelles une plus grande communication en réseau, avec une attention permanente aux faits, aux problèmes et aux principaux défis dans les différents pays à travers l’agence Ecclesia, qui constituera au Portugal le trait d’union entre tous, et la Fundação Evangelização e Culture. On propose ensuite de créer une bourse de volontariat dans différents domaines, selon les besoins présentés par chaque pays. Il est aussi demandé de sensibiliser les entrepreneurs catholiques pour qu’ils investissent dans le domaine de la santé dans les régions les plus nécessiteuses, et de réorganiser les institutions présentes dans le domaine de la coopération des pays lusophones (Fundação Evangelização e Culture, Caritas et l’association Aide à l’Eglise en détresse) en créant une conscience plus concrète, qualifiée et universelle pour soutenir des projets de développement dans les différentes Eglises. On propose enfin la réalisation d’un programme de promotion et de valorisation de la langue portugaise. (RG) (Agence Fides 29/9/2008 Lignes 42 Mots 547)
