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Lomé (Agence Fides)- Au Togo la société est alarmée à cause de la consommation de drogue. Le Togo est l’un des pays d’Afrique occidentale utilisé par les trafiquants de drogue comme point de transit des stupéfiants en direction de l’Europe grandit.
La quantité de drogue qui arrive sur les côtes africaines est tellement élevée que désormais un marché local de stupéfiants s’est créé, entre autres parce que les trafiquants trouvent avantageux de payer avec des cargaisons de cocaïne et de cannabis au lieu de payer en argent le réseau des appuis locaux.
Rien qu’à Lomé, capitale togolaise, il existe au moins 40 “ghettos” où se concentrent les plus de 3.500 toxicomanes locaux enregistrés par les organisations d’aide humanitaire. L'âge de ces personnes va de 8 à 40 ans, dont bon nombre d’entre eux sont des étrangers. En l’espace de quelques années on a assisté à une croissance rapide du nombre de toxicomanes : ils étaient 2 000 en 2001, dont 12 sont morts, 3 000 en 2006 dont 68 morts et 3.575 en 2007 avec une centaine de morts. Le nombre d’étudiants qui utilisent des substances psychotropes comme des “stimulants” pour affronter les examens grandit aussi. La substance la plus répandue est le cannabis mais l’abus de cocaïne est en augmentation. Les structures locales doivent faire face aux conséquences de l’utilisation de drogue. Quarante-deux pour cent de patients psychiatriques, par exemple, sont victimes de l’abus de stupéfiants.
Jusqu’à il y a cinq ans, aucun togolais n’était impliqué dans le trafic de drogue. Maintenant au contraire le nombre de togolais arrêtés à cause de délits relatifs aux stupéfiants, au Togo et surtout à l’étranger, particulièrement en Europe est en augmentation. En outre, au Togo, les arrestations d’étrangers impliqués dans le trafic de drogue, généralement en transit par le Togo augmentent.
Selon les données de l’organisme togolais antidrogue (CNAD), en 2007, 584 trafiquants de drogue ont été arrêtés, puis jugés et condamnés à une à cinq années de réclusion. La drogue saisie au Togo est brûlée. Depuis le début de l’année 2008, un peu plus de 253 kilogrammes de drogue, d’une valeur totale d’environ 23,8 millions de dollars ont été saisis. La drogue saisie et ensuite brûlée comprenait 201 kg de cannabis, 50 kg de cocaïne, un kilogramme d’héroïne et une certaine quantité de substances synthétiques. Selon le CNAD environ 1,5 tonnes de cannabis, 37 kg d’héroïne, et 7 kg de cocaïne ont été saisis en 2005 ; 425 kg de cannabis, 37 kg de cocaïne saisis en 2006, 702 kg de cannabis, 12 kg d’héroïne, et 59 kg de cocaïne, en 2007. (L.M.) (Agence Fides 28/7/2008 ; Lignes : 33 ; Mots : 448)
