Vatican (Agence Fides) – Cette année encore, lors de la Journée de prière pour l'Église en Chine, instituée par le Pape Benoît XVI, « dans les églises et les sanctuaires de Chine et du monde entier, des prières ont été élevées vers Dieu en signe de sollicitude et d'affection pour les catholiques chinois et de leur communion avec l'Église universelle ». C'est ce qu'a rappelé aujourd'hui le Pape Léon XIV, après avoir entonné pour la première fois la prière du Regina Coeli depuis la fenêtre de son bureau dans le palais apostolique qui donne sur la place Saint-Pierre, en rappelant la journée spéciale de prière pour l'Église en Chine célébrée hier, samedi 24 mai, en mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie Auxiliatrice. « Que l'intercession de la Très Sainte Marie », a ajouté le Pape Léon, « obtienne, ainsi qu’à nous, la grâce d’être des témoins forts et joyeux de l’Évangile, même au milieu des épreuves, afin de toujours promouvoir la paix et l’harmonie. Avec ces sentiments, a ajouté l'évêque de Rome, notre prière embrasse tous les peuples qui souffrent à cause de la guerre. Nous implorons le courage et la persévérance pour tous ceux qui sont engagés dans le dialogue et dans la recherche sincère de la paix».
Dans sa Lettre aux catholiques chinois, signée le 27 mai 2007, solennité de la Pentecôte, le pape Benoît XVI avait suggéré que le 24 mai, jour dédié à la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens - vénérée « avec tant de dévotion dans le sanctuaire marial de Sheshan à Shanghai » - puisse devenir « une occasion pour les catholiques du monde entier de s'unir dans la prière avec l'Église qui est en Chine ». Le Souverain Pontife alors régnant avait alors institué à cette date la « Journée de prière pour l'Église en Chine », à célébrer dans toutes les communautés catholiques du monde.
Avant d'entonner la prière mariale, et après avoir salué et remercié la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre, qui l'avait accueilli dans la joie, le Pape Léon avait lu quelques réflexions inspirées du passage de l'Évangile de Jean lu dans la liturgie dominicale du jour.
« Dans tout ce à quoi le Seigneur nous appelle, sur le chemin de la vie comme dans notre cheminement de foi », avait déclaré le Souverain Pontife, « nous nous sentons parfois inaptes. Cependant, l’Évangile de ce dimanche nous dit justement que nous ne devons pas regarder nos forces, mais la miséricorde du Seigneur qui nous a choisis, certains que l’Esprit Saint nous guide et nous enseigne tout ».
L'Évangile du jour décrit les apôtres qui, « à la veille de la mort du Maître, les apôtres sont troublés et angoissés et ils se demandent comment ils pourront être les continuateurs et les témoins du Royaume de Dieu». Mais à eux, « Jésus leur annonce le don de l’Esprit Saint, avec cette merveilleuse promesse : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Et mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui et nous ferons chez lui notre demeure ». Ainsi, a expliqué le pape Léon, « Jésus libère ainsi ses disciples de toute angoisse et de toute inquiétude et peut leur dire : « Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas ». Si nous restons dans son amour, en effet, c’est lui-même qui vient habiter en nous. Notre vie devient le temple de Dieu et cet amour nous éclaire, il s’introduit dans notre façon de penser et dans nos choix, jusqu’à s’étendre aux autres et à rayonner sur toutes les situations de notre existence ».
Cette « cette habitation de Dieu en nous », a expliqué le pape Prevost, « est précisément le don de l’Esprit Saint, qui nous prend par la main et nous fait expérimenter, y compris dans notre vie quotidienne, la présence et la proximité de Dieu, en faisant de nous sa demeure ». Et « il est beau que, en regardant notre vocation, les réalités et les personnes qui nous ont été confiées, les engagements que nous prenons, notre service dans l’Église, chacun de nous puisse dire avec confiance : même si je suis fragile, le Seigneur n’a pas honte de mon humanité, au contraire, il vient établir sa demeure en moi. Il m’accompagne de son Esprit, il m’illumine et fait de moi un instrument de son amour pour les autres, pour la société et pour le monde ».
Sur le fondement de la promesse du Christ, a exhorté le Successeur de Pierre, « marchons dans la joie de la foi, pour être le temple saint du Seigneur. Engageons-nous à apporter son amour partout, en nous rappelant que chaque sœur et chaque frère est demeure de Dieu, et que sa présence se révèle particulièrement dans les petits, les pauvres et ceux qui souffrent, nous demandant d’être des chrétiens attentifs et compatissants ».
Après la prière du Regina Coeli, le Pape Léon a également fait référence au prêtre polonais Stanislas Kostka Streich, « béatifié hier à Poznań », qui avait été « tué dans un acte de haine contre la foi, en 1938, car son œuvre en faveur des pauvres et des ouvriers dérangeait les partisans de l’idéologie communiste ». Le Souverain Pontife a également rappelé qu'il y a exactement dix ans, « le pape François signait l'encyclique Laudato si', consacrée au soin de la maison commune. Celle-ci », a souligné le Souverain Pontife, « a connu une diffusion extraordinaire, inspirant d’innombrables initiatives et enseignant à tous à écouter le double cri de la Terre et des pauvres ».(GV) (Agence Fides 25/5/2025)