AMERIQUE/GUATEMALA - Jour de l'indépendance : "le don de la liberté est en danger lorsque le nom de Dieu est mêlé à des intérêts de groupe"

vendredi, 16 septembre 2022 indépendance   liberté   evêques  

Escuintla (Agence Fides) - "Le don de la liberté est en danger lorsque, dans la compétition politique déjà accélérée, le nom de Dieu se mêle aux intérêts de groupe, pour obtenir le pouvoir pour se servir et non pour servir les citoyens : tout cela finit dans le même cadre de corruption et d'impunité". Il s'agit d'une invitation "à la prière et à la réflexion sur la vie de l'Église et de la société" en ce mois de septembre, mois de la Patrie et de la Bible, lancée par Mgr Victor Hugo Palma Paul, évêque d'Escuintla, qui écrit : "être toujours reconnaissant pour la Patrie est un signe d'humilité et de gratitude pour le don d'être appelé à construire constamment, avec miséricorde, avec justice et selon la foi et les valeurs civiques, la terre d'Escuintla".
L'évêque souligne en particulier que la Parole de Dieu, célébrée de manière particulière ce mois-ci dans toutes les paroisses, nous oriente vers la liberté authentique, "celle qui est donnée par le Fils de Dieu, et qui, précisément parce qu'elle est un don, peut être perdue, se transformant en libertinage" (cf. Galates 5, 1-6). L'indépendance du Guatemala, le don de la liberté, ne fait pas seulement référence à l'émancipation politique, mais est un appel à la "liberté intégrale". "En d'autres termes, parallèlement aux célébrations, nous sommes appelés à réfléchir sur "l'esclavage actuel", comme le dit le pape François : le matérialisme, la violence à l'intérieur et à l'extérieur de la famille, le crime organisé et le trafic de drogue, également source de violence sur la côte sud."
L'évêque d'Escuintla s'attarde ensuite sur le "don de la liberté", qui se conserve et s'accroît surtout dans la pratique de la foi. "Ce don commence dans la famille, l'école de la liberté, de l'amour et du respect", souligne l'évêque Victor Hugo Palma Paul, où l'on apprend à vaincre l'égoïsme, l'infidélité et l'amour de l'argent, source de tout mal. "Ceux qui profitent des autres et dénigrent la vie humaine sont fondamentalement nés de familles brisées et qui recherchent le matérialisme au quotidien".
En conclusion de son message, l'évêque nous invite à nous demander, à partir de la Parole de Dieu : "Suis-je et sommes-nous libres des dieux matériels du monde ?". Il invoque ensuite l'intercession de Notre-Dame des Douleurs, célébrée le 15 septembre, jour de l'indépendance, "un modèle de proximité et d'espoir" pour construire un Guatemala différent, basé sur la fraternité et le pardon, dans le culte du vrai Dieu, dans le respect et la proximité de nos frères et sœurs les plus pauvres.
(SL) (Agence Fides 16/9/2022)


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