AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Plus de 600 otages de l'État islamique libérés dans le nord du Mozambique mais les attaques continuent

vendredi, 5 août 2022 persécutions   terrorisme  

Maputo (Agence Fides) - Plus de 600 otages ont été libérés par le contingent militaire rwandais avec leurs homologues mozambicains et les forces de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozamvbico.
Selon un communiqué publié par les forces de défense rwandaises le 2 août, cette libération est la conséquence d'opérations offensives visant à détruire des bases terroristes dans la forêt de Catupa, au nord-est du district de Macomia, dans la province de Cabo Delgado.
"Les groupes terroristes de l'État islamique au Mozambique (IS-MOZ) ont été contraints de fuir vers les localités de Nkoe et Nguida dans le même district car ils sont toujours traqués par les forces conjointes", indique le communiqué.
Cependant, les formations rebelles continuent de menacer les villages et les principales routes de la province. Le 1er août, des terroristes ont attaqué une colonne de véhicules de la région d'Oasse, sans escorte des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur le tronçon entre Nova Zambézia et Vida Nova, entraînant la mort d'un des conducteurs des véhicules.
Au cours des sept semaines allant du 1er juin au 21 juillet, 90 attaques ont été enregistrées, soit près de deux par jour. Le nombre de personnes déplacées qui ont fui leur foyer en raison de la guerre est passé à 946 508, soit une augmentation de 161 944 depuis février. Parmi eux, 83 983 ont fui les attaques dans les districts d'Ancuabe et de Chiure en juin, alors que la guerre s'étendait vers le sud, entraînant une aggravation de la situation humanitaire dans le sud de Cabo Delgado. Selon l'OIM (Organisation internationale pour les migrations), 138 231 d'entre eux ont pu rentrer chez eux.
La propagande de l'État islamique au Mozambique insiste pour donner une dimension religieuse au conflit. Après l'assaut du 26 juillet contre le village de Nangade, les terroristes l'ont revendiqué en disant qu'ils avaient "décapité trois chrétiens". (L.M.) (Agence Fides 5/8/2022)


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