AFRIQUE/NIGERIA - Les autorités de l'Etat d'Ondo annoncent l'arrestation de suspects dans le massacre de la Pentecôte

vendredi, 24 juin 2022 persécutions   massacres   justice  

Abuja (Agence Fides) - " Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas fait toute la lumière sur ce crime et je vous assure que les auteurs et leurs commanditaires seront arrêtés ", a déclaré Adetunji Adeleye, commandant de l'Agence du réseau de sécurité de l'État d'Ondo, connu sous le nom de " Corps Amotekun ", la police de l'État d'Ondo, dans le sud-ouest du Nigeria, en annonçant l'arrestation de certains suspects en relation avec le massacre du dimanche 5 juin dans l'église catholique Saint-François-Xavier à Owo (voir Fides 6/6/2022). Au moins 40 personnes ont perdu la vie dans le massacre et 70 autres ont été blessées.
Le chef de la police de l'État d'Ondo n'a pas donné le nombre de personnes arrêtées mais a assuré que tous les responsables du massacre seraient traduits en justice. "Nous avons récupéré le dernier véhicule utilisé dans l'opération et procédé à quelques arrestations. Nous avons récupéré les armes utilisées lors du massacre qui seront utiles à l'enquête", a déclaré Adeleye, confirmant que les assaillants sont arrivés sur les lieux du massacre sur des motos et qu'avant de partir, ils avaient volé une voiture dans laquelle une partie des hommes du commando avaient pris la fuite.
Le commandant de la police n'a pas précisé si les personnes arrêtées appartenaient à l'État islamique dans la province d'Afrique de l'Ouest (ISWAP), la branche nigériane d'ISIS, qui a été accusée par le gouvernement fédéral d'être responsable du massacre de l'église d'Owo. Une allégation contestée par le gouverneur de l'État d'Ondo, selon lequel il n'existe aucune preuve à cet égard. Le dimanche 19 juin, deux églises, l'une catholique et l'autre méthodiste, ont été attaquées à Ungwan Aku, dans la zone de gouvernement local de Kajuru, dans l'État de Kaduna (voir Fides 20/6/2022).
Le président Muhammadu Buhari a déclaré que les attaques contre les églises et les fidèles étaient inacceptables. Dans une déclaration signée par le porte-parole du président, Garba Shehu, M. Buhari estime qu'il est clair qu'il existe un plan visant à mettre le pays sous tension religieuse. Le président Buhari a déclaré que la liberté et la diversité religieuse sont ce qui fait la grandeur du Nigeria et a appelé les Nigérians, chrétiens et musulmans, à prier pour la paix et l'harmonie nationales.
(L.M.) (Agence Fides 24/6/2022)


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