AMÉRIQUE/MEXIQUE - La paix sociale est une question morale plutôt qu'une question de lois

Mexico (Agence Fides) - " Il ne faut pas oublier que la polarisation sociale que l'on connaît aujourd'hui dans tout le pays est en grande partie le reflet de ce qui se passe "en haut", avec la classe politique, dont les histoires, les lignes de pensée, les dogmes et les affrontements résonnent dans toute la nation ". C'est pourquoi l'Archidiocèse primat du Mexique - en tant qu'Église toujours engagée dans la culture de la paix et de la compréhension - invite ceux qui composent la classe politique à assumer la responsabilité morale que leur confèrent leurs fonctions, et à être tolérants envers la diversité des opinions et des positions, comme un chemin vers la rencontre et en faveur du bien commun". C'est la demande formulée dans l'éditorial de l'hebdomadaire "Desde la Fe" de l'Archidiocèse de Mexico.
Dans le texte, reçu par l'Agence Fides, il est souligné que les Chambres des représentants, organes clés pour le développement du pays, "doivent être des institutions de grand prestige moral, dont les membres, au lieu d'être focalisés sur des objectifs partisans, doivent toujours avoir une vision large afin d'observer objectivement ce dont le peuple a besoin".
Outre les réformes, qui sont certainement nécessaires pour le pays, "la première chose dont le peuple a besoin est la paix sociale, une paix qui ne peut être obtenue par décret, mais qui peut être promue par l'exemple, car la paix est une question morale plutôt qu'une question de lois". L'éditorial note comment les médias ont donné de l'importance aux récentes discussions des législateurs, "caractérisées davantage par des disqualifications que par un débat mesuré menant à un consensus". Même au sein du Congrès local de l'État de Mexico, deux députés de bords différents se sont affrontés verbalement et ont même menacé d'en venir aux mains.
"De bons moments pour notre pays ne peuvent survenir que si nous vivons selon des valeurs authentiques et profondes, telles que les valeurs de l'Évangile" conclut le texte, qui devrait être un principe fondamental dans la sphère politique : "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent et priez pour ceux qui vous diffament".
A la fin de l'Assemblée de la Conférence épiscopale (CEM) en novembre (voir Fides 11/11/2021), les Évêques mexicains ont exhorté : " Le Mexique peut changer pour le mieux ! Le Mexique est un peuple croyant avec de grandes valeurs". Ils ont donc invité "à se mettre en route, en prenant la responsabilité les uns des autres... Nous ne devons pas nous laisser submerger par l'individualisme, la cupidité et l'égoïsme. Marcher ensemble dans la communion et l'unité signifie surmonter la fragmentation, la division et la polarisation politique".
(SL) (Agence Fides 24/02/2022)

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