AMÉRIQUE/GUATEMALA - Violence et conflit croissants dans le département de Solola, les évêques appellent au dialogue et à la prière

lundi, 10 janvier 2022 conflits   violence   indigènes   conférences épiscopales  

Guatemala de la Asuncion (Agence Fides) - Les Évêques du Guatemala expriment leur " énorme préoccupation " face à la propagation de la violence qui a fait de nombreuses victimes, parmi lesquelles des enfants, des femmes et des personnes innocentes " qui ne cherchaient qu'à gagner honorablement leur vie pour leur famille, ainsi que des membres des forces de l'ordre qui ont été assassinés ". Face à des épisodes de "violence, de polarisation et de conflit croissants", dans et entre les municipalités de Nahuala et Santa Catarina Ixtahuacan, dans le département de Solola, les évêques guatémaltèques "condamnent et expriment leur indignation face à l'utilisation de la violence comme outil pour atteindre leurs objectifs". Ils rappellent donc que "la violence ne fait qu'engendrer plus de violence", et que "dans la mesure où la criminalité organisée est à l'origine des événements, elle doit être démasquée, les responsables arrêtés, jugés et condamnés".
Le message de la Conférence épiscopale, envoyé à Fides, s'intitule " Où est ton frère Abel ? " et est daté du 8 janvier 2022. Il fait référence à la violence qui, ces derniers temps, est devenue de plus en plus grave et odieuse entre les deux communautés indigènes de Nahuala et de Santa Catarina Ixtahuacan, qui se battent depuis plus d'un siècle pour des questions frontalières. Le Guatemala est l'un des 15 pays les plus violents au monde, et cet affrontement entre les deux communautés a conduit le président du Guatemala à déclarer une sorte d'état de siège dans les deux municipalités il y a quelques mois.
"Nous appelons tous les membres de ces peuples frères, et en particulier leurs dirigeants reconnus, à rechercher des moyens pacifiques et légaux pour faire valoir leurs positions ou sauvegarder leurs droits", demandent les Évêques, réaffirmant que la violence rend indéfendables les demandes, même légitimes, et que les mécanismes du dialogue doivent toujours être les voies fondamentales à suivre pour résoudre les problèmes. "Pour cette raison, nous demandons aux autorités nationales et locales de continuer à chercher des solutions qui désamorcent la violence", écrivent les évêques, avec un appel particulier aux communautés, aux agents pastoraux et à tous les hommes et femmes de bonne volonté, "à travailler et à prier pour la paix". (SL) (Agence Fides 10/1/2022)


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