AFRIQUE/ETHIOPIE - Directeur national des OPM : la prière est la seule arme dans la situation dramatique de la Corne de l'Afrique

mardi, 9 novembre 2021 guerres   guerre civile   prière  

Hosanna (Agence Fides) - "Nous avons vu et suivi avec attention l'appel du Pape François sur la situation de conflit que vit la région de la Corne de l'Afrique en général, et en particulier la population éthiopienne. Cet appel à la prière est la seule solution possible et la seule voie viable : nous espérons que l'appel du Pape à s'unir dans la prière sera entendu et surtout que l'exhortation à la concorde fraternelle et au dialogue sera respectée", déclare à l'Agence Fides le Vicaire apostolique de Hosanna, Mgr Seyoum Fransua, Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) en Éthiopie.
L’Évêque a ajouté : "Il est nécessaire que le dialogue entre les parties prévale, ce que je ne vois toujours pas recherché de tous côtés. Il est urgent d'écouter l'appel du Pape à la prière et à la réconciliation ; en ce moment critique, sa proximité paternelle est un appel fort à tous pour résoudre ce conflit dramatique, qui fait tant de victimes, par la voie de la paix".
Entre-temps, la situation en Éthiopie a atteint un point critique. Le front des rebelles antigouvernementaux, grâce à une nouvelle alliance signée aux États-Unis par neuf groupes opposés au Premier ministre Abiy, s'élargit et vise un affrontement final. Le 5 novembre, le Premier ministre a appelé les habitants d'Addis-Abeba à s'armer et à se tenir prêts à combattre pour leur pays contre les "ennemis traîtres". Pendant ce temps, divers groupes armés anti-Abiy continuent de s'approcher de la capitale. Après que l'armée de libération oromo (Ola) a déclaré la semaine dernière qu'elle pourrait conquérir Addis-Abeba "en quelques mois, voire en quelques semaines", le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se tient à l'affût à environ 400 km de la principale ville d'Éthiopie. "Le mythe selon lequel les habitants d'Addis sont violemment hostiles à notre égard", a déclaré Getachew Reda, le porte-parole du Front, "est complètement exagéré". Addis est la capitale de l'Éthiopie, un véritable melting-pot. La rumeur selon laquelle la ville sombrerait dans un bain de sang si nous y entrions est ridicule. Dans cette situation dramatique, les observateurs craignent une guerre civile généralisée qui ferait de nouvelles victimes et de nouveaux réfugiés. (EG-LA) (Agence Fides 9/11/2021)


Partager: