AMÉRIQUE/PARAGUAY - Élections municipales : la violence et la corruption doivent nous interpeller "non seulement en tant qu'électeurs mais en tant que société en général".

vendredi, 8 octobre 2021 elections   criminalité   violence   trafic de stupéfiants   corruption   conférences épiscopales   jeunes  

Celam

Asuncion (Agence Fides) - Le dimanche 10 octobre, le Paraguay organisera des élections municipales, au cours desquelles les citoyens sont appelés à renouveler les 261 gouvernements municipaux du pays. Selon les données du Tribunal Supérieur de Justicia Electoral (TSJE), les personnes ayant le droit de vote sont au nombre de 4.644.563, dont 1.450.000 jeunes entre 18 et 29 ans. Ce sont précisément les jeunes, qui constituent une grande partie de la population paraguayenne, qui sont les plus désenchantés par la politique, raison pour laquelle le communiqué de la Conférence épiscopale paraguayenne les mentionne tout particulièrement, demandant à Dieu "de toucher le cœur des jeunes afin qu'ils prennent ce moment historique avec sérieux et responsabilité et optent pour le meilleur". Déjà dans leur message de 2015, les Évêques avaient affirmé : "La citoyenneté organisée, avec des attitudes généreuses et altruistes comme celles des jeunes, peut promouvoir la transformation de nos institutions politiques, sociales et économiques pour atteindre le bien commun de la société, en favorisant avant tout les plus vulnérables."
En vue des élections du 10 octobre, la note de la Conférence épiscopale, envoyée à Fides, souligne la grande opportunité d'exprimer démocratiquement son vote "de manière consciente, libre et responsable", et exhorte donc les citoyens à se rendre aux urnes "pour exercer leur droit civique, et avec lui, élire les personnes les plus aptes, honnêtes et transparentes qui dirigeront les différentes municipalités et conseils pour les cinq prochaines années".
Dressant le profil du candidat, la note exhorte les citoyens à déléguer l'administration de leur territoire à des personnes qui ont "une conduite irréprochable, sont politiquement et personnellement cohérentes". "Le candidat ne doit pas nous tromper avec des avantages ou de la démagogie", poursuit le texte, rappelant qu'"en tant qu'électeurs, nous avons la grande responsabilité d'élire les personnes qui occuperont des postes politiques et, en même temps, nous avons l'obligation morale de rejeter ceux qui sont impliqués dans des actes de corruption, de crime organisé et de 'narcopolitique'". Chacun est invité à voter sans aucune forme de conditionnement ou de pression, faisant ainsi preuve de la maturité et de la responsabilité qui accompagnent notre engagement social.
Malheureusement, le scénario sociopolitique dans lequel se déroulent les élections est marqué par un niveau élevé de violence et d'actes de corruption, alimentés par le crime organisé et le trafic de drogue (voir Fides 26/03/2021;15/05/2021;13/9/2021), mais cela doit nous interpeller, exhortent les Évêques, "non seulement en tant qu'électeurs, mais en tant que société en général". Nous sommes peinés de voir des dirigeants politiques et des candidats impliqués dans des attaques contre la vie", notent-ils, "La vie est un don de Dieu et, en tant que tel, nous devons la respecter. Une fois de plus, nous sommes témoins de graves actes de corruption et de la nécessité de rendre les affaires publiques transparentes. Nous regrettons que ce mal endémique reste la 'gangrène' et la 'mite' de notre peuple". La note se termine en invoquant la bénédiction de Dieu et la protection de la Sainte Vierge Marie. (SL) (Agence Fides 08/10/2021)


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