AFRIQUE/TOGO - Les églises sont fermées jusqu'à la mi-octobre mais les missionnaires n'arrêtent pas la solidarité

lundi, 4 octobre 2021

Kolowaré (Agence Fides) - La Conférence épiscopale du Togo a demandé en ce mois du Rosaire d'allumer une bougie le 7 octobre, jour de Notre-Dame du Rosaire, devant les portes fermées de toutes les églises paroissiales.
Malgré l'imposition de la fermeture des églises dans le pays africain, l'engagement des missionnaires ne s'arrête pas. "Me voici à nouveau à Kolowaré. Je suis rentré le 16 septembre après mon habituel séjour annuel à Gênes, à la maison provinciale de la Société italienne pour les missions africaines (SMA)". Le Père Silvano Galli, prêtre de la Société des Missions Africaines, missionnaire au Togo, parle à l'Agence Fides de son retour sur la terre de mission qui l'accueille depuis 17 ans, après 22 ans passés en Côte d'Ivoire. "Parti de Gênes, je suis arrivé à Lomé une demi-heure plus tôt que prévu", écrit-il. Après tous les contrôles, j'arrive à la douane. Le scanner à bagages est cassé, et ils me font ouvrir mes valises. Je m'approche du chef des douanes, le salue avec un Salam Aleikoum confiant, puis quelques mots en Kotokoli. Je lui explique que je suis le père de Kolowaré et, avec un sourire, ils me laissent passer. Bassarou, le chauffeur de Kolowaré, m'attend pour aller à la Maison Régionale.
Le missionnaire explique que cette "maison régionale", située dans le quartier Beh à Lomé, est le point de référence pour tous les pères SMA qui travaillent au Togo. "Il deviendra un centre d'accueil de la Propédeutique, avec des jeunes souhaitant rejoindre notre communauté, dans laquelle je serai également présent à partir de janvier, lorsque je quitterai Kolowaré."
Le lendemain, nous sommes partis et avons fait une halte à Amakape où l'on nous a offert plusieurs paquets de médicaments pour le dispensaire de Sokodé", poursuit le père Silvano. A l'entrée de Sokodé, un policier nous a demandé ce que contenaient les colis. J'ai répondu : "Des médicaments pour le dispensaire de Kolowaré". Le policier se réjouit : "Mais je suis allé à l'école à Kolowaré, j'habitais derrière la vieille église. Lorsque nous sommes arrivés à la mission, nous avons déchargé les médicaments devant l'entrepôt des religieuses, car les églises sont fermées jusqu'à la mi-octobre. Le lendemain, tôt dans la matinée, il y a eu quelques visites : un groupe de garçons est arrivé avec ses baskets, Charles avec un poulet, Jean avec des légumes du jardin, Céline avec une cruche de bière locale, puis le groupe d'enfants qui était venu avec des paniers de fumier pour le jardin. Ils ont entendu parler de mon arrivée, et les voilà ! Ces petits missionnaires m'ont permis de me sentir à nouveau chez moi", conclut le père Galli.
(SG/AP) (Agence Fides 4/2/2021)


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