ASIE/CORÉE DU SUD - Le Cardinal Yeom : "La Corée sur le chemin de la paix, avec des cœurs ouverts et des prières"

mardi, 14 septembre 2021 paix   evangélisation  

Budapest (Agence Fides) - La paix dans la péninsule coréenne est un grand défi et un grand engagement pour l'Église catholique en Corée : c'est ce qu'a déclaré le Cardinal Yeom Soo-jung, Archevêque de Séoul et Administrateur Apostolique de Pyongyang, en s'adressant aux participants du 52e Congrès eucharistique international de Budapest, en Hongrie. Dans un discours intitulé "L'Église en Corée : la route, hier, aujourd'hui" prononcé le 10 septembre, le Cardinal Yeom a brièvement présenté l'histoire de l'Église catholique en Corée, puis a souligné le rôle significatif de l'Église coréenne (5,9 millions de catholiques sur une population d'environ 53 millions d'habitants) dans la résolution d'un certain nombre de problèmes auxquels la société coréenne est confrontée aujourd'hui.
L'Archevêque a cité le pape François qui a déclaré : "Il n'est pas facile de construire cette paix évangélique. Elle exige une grande ouverture d'esprit et de cœur. Nous devons être des artisans de la paix, car construire la paix est un art qui exige sérénité, créativité et assiduité". Alors, a-t-il poursuivi, "comment acquérir ces dons si nécessaires pour parvenir à la paix ? Plusieurs réponses me viennent à l'esprit. La première est contenue dans les paroles du Christ. Le Christ nous invite à regarder notre propre cœur, sans juger les autres, mais en nous connaissant nous-mêmes.
Le deuxième pas vers la paix, a-t-il rappelé, est la prière. La prière nourrit en nous la présence de Dieu et nous donne l'Esprit Saint, qui est le maître de la prière, inspire et donne la créativité". Le Cardinal a expliqué que la prière apporte la présence de Dieu et unit les fidèles dans la communion. C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, depuis 26 ans, chaque mardi, dans la cathédrale de Séoul, nous nous réunissons pour prier pour la réconciliation et l'unité du peuple coréen et pour l'"Église du silence" en Corée du Nord, dont je suis le pasteur. Nous avons également demandé aux fidèles de prier pour l'une des 57 paroisses qui existaient en Corée du Nord avant la guerre. Ce jumelage spirituel nous aide à ne pas oublier et à garder la mémoire vivante". Et avec émotion, il a noté : "Le 15 août 2020, j'ai choisi de consacrer le diocèse de Pyongyang et toute la Corée du Nord à Notre-Dame de Fatima, Reine de la Paix, afin que la Vierge veille sur cette terre et la protège".
Sous le signe de l'universalité de l'Église, le Cardinal Yeom a voulu faire connaître le thème et l'engagement pour la réconciliation et la réunification du pays et le partager avec les autres Églises du monde : " Dans ce but, nous avons organisé un forum international annuel intitulé : " Partager la paix dans la péninsule coréenne". Jusqu'à présent, l'échange a été très fructueux. Partager avec d'autres l'histoire de notre nation et notre propre expérience de la foi nous a beaucoup enrichis", a-t-il fait remarquer.
Le Cardinal a ensuite souligné certains défis pour la vie de foi en Corée à l'heure actuelle : la prévalence de l'égoïsme et du matérialisme, l'absence d'éthique, le manque de respect pour la dignité humaine, et a ensuite exprimé sa préoccupation quant aux limitations des activités pastorales et de l'évangélisation, en raison de la pandémie. Face à ces difficultés, a-t-il conclu, "l'Église en Corée a besoin de la nouvelle évangélisation, qui est la force qui peut renouveler l'Église coréenne en réveillant en nous l'audace, la fraîcheur et la joie de l'Évangile que nous avons vues chez nos martyrs". (PA) (Agence Fides 14/9/2021)


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