OCEANIE/PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE - La Constitution n'a pas besoin d'être modifiée pour définir le pays comme chrétien : les Évêques locaux sur la proposition d'amendements éventuels

samedi, 22 mai 2021

Port Moresby (Agence Fides) - " Nous ne considérons pas qu'il soit opportun d'apporter des modifications à la Constitution pour dire expressément que la PNG est une "nation chrétienne" ". Les Évêquesde la Conférence épiscopale de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon ont répondu ainsi à la récente proposition d'amendement de la Constitution. " L'Église catholique a travaillé et travaille pour promouvoir la foi, les principes, les valeurs et les pratiques chrétiennes dans toutes les provinces du pays, avant et après l'adoption de la Constitution "- écrivent les Évêques dans la note reçue par l'Agence Fides. "La liberté de religion n'est pas négociable. Nous chérissons notre foi et la promouvons. Il est inapproprié pour le gouvernement de pousser les gens, directement ou indirectement, à adopter des croyances, des valeurs ou des pratiques religieuses', expliquent-ils. "Imposer l'adoption de valeurs chrétiennes", peut-on lire, "viole plusieurs articles de la Constitution elle-même". Dans son préambule, le document s'engage déjà à sauvegarder et à transmettre les principes chrétiens. Le gouvernement ne doit pas interférer dans nos croyances religieuses ou celles des autres. Le christianisme en PNG se compose d'une variété de groupes, et dans la Constitution, inspirée par de bons leaders chrétiens, les valeurs déjà présentes sont fortes. Il est de notre devoir chrétien de nous assurer que ces lois sont appliquées." Le document, qui porte la signature de Mgr Anton Bal, Archevêque de Madang et Président de la Conférence épiscopale de PNG et des Îles Salomon, se termine par une proposition de déclaration publique d'engagement chrétien renouvelé, promue par les Églises en collaboration avec le Parlement et le gouvernement, le jour de l'indépendance, le 16 septembre de chaque année. "Nous suggérons que toute autre discussion et décision sur cette question ne soit pas prise avant les élections générales de 2022, afin d'éviter tout désagrément ou malentendu." (AP) (Agence Fides 22/5/2021)


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