AFRIQUE/NIGER - Attaque contre le village où les premières communautés catholiques locales sont nées: au moins 5 morts et une église profanée

vendredi, 14 mai 2021 djihadistes   violence   eglises locales  

Niamey (Agence Fides) - " Tout se déroulait dans le calme et les familles fêtaitent tranquillement la fin du mois de Ramadan, le Fitr au Niger. Puis une attaque de groupes djihadistes contre des communautés rurales dans le village de Fangio prit place. Le village situé à environ 300 kilomètres de Niamey, dans la région de Songhay-Zerma, est le lieu des premières communautés catholiques du pays et du premier nigérian catholique baptisé, Antoine Douramane qui avait fondé la communauté de Fangio" raconte à l'Agence Fides le Père Mauro Armanino, missionnaire de la Société des Missions Africaines (SMA), qui travaille à Niamey. " Vers sept heures du matin , des personnes armées à moto ont attaqué le village tuant cinq personnes et blessant deux autres. Le village a été pillé et un membre de la communauté chrétienne, nommé Joseph, a également été tué." Les djihadistes ont également profané l'église locale. "La statue de Marie, les ornements de l'autel et divers livres liturgiques ont également été brûlés", précise le père Armanino. "Le bureau du directeur de l'école publique a également été détruit. Tout ce qui pouvait représenter une menace pour l'hégémonie 'djihadiste' etait mis dans un endroit où il ne pouvait pas nuire." Il faut noter que les militaires du Tchad se trouvent dans la zone des "Trois Frontières" (Mali, Burkina Faso, Niger) dans le cadre de l'opération Barkhane au Sahel. Plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie dans cette même région. La capitale Niamey semble être "encerclée", souligne le missionnaire. "Des milliers de personnes ont maintenant fui, cherchant refuge et sécurité ailleurs. On estime qu'au moins un million de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, avec des besoins croissants d'aide de la part des agences humanitaires. Certains des chrétiens de cette région vivent leur foi dans la "clandestinité" et donc dans la crainte de représailles. A présent, nous vivons le temps des martyrsalors que nous célébrons la fête de l'Ascension", conclut le père Armaniano (M.A) (L.M.) (Agence Fides 14/5/2021)


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