ASIE/IRAQ - Exécutions de djihadistes après le massacre de Bagdad revendiqué par le prétendu « Etat islamique »

mardi, 26 janvier 2021 proche-orient   eglises orientales   peine de mort   djihadistes   détenus   françois   géopolitique  

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Nassiriyah (Agence Fides) – Le massacre perpétré le 21 janvier dernier à Bagdad – lequel a fait plus de 30 morts et environ 90 blessés – revendiqué par le prétendu « Etat islamique » a suscité des vagues de colère au sein de la population irakienne, s'accompagnant de critiques croissantes concernant la passivité et la faiblesse des autorités politiques nationales accusées notamment de ne pas avoir frappé avec plus de force les prisonniers du prétendu « Etat islamique » détenus dans les prisons irakiennes.
Dans ce contexte, le 25 janvier, a été exécutée la condamnation à mort pour terrorisme de trois djihadistes incarcérés à Nassiryah. Au travers des réseaux sociaux a également été convoquée dans la même ville une manifestation prévue pour aujourd'hui 26 janvier – visant à faire pression sur l'exécutif et de demander « la mort des djihadistes » détenus comme forme de rétorsions suite aux récents attentats revendiqués par le prétendu « Etat islamique ». Au cours des mêmes heures, des indiscrétions ayant filtré dans les moyens de communication ont fait état du fait que les ordres d'exécution déjà signés par le Président irakien, Bahram Salih, seraient au nombre de 340. Parmi les condamnés à mort en Irak, la majeure partie est composée de djihadistes du prétendu « Etat islamique » même si sont également présents des criminels de droit commun.
L'escalade potentielle des exécutions risque de marquer de manière encore plus inquiétante la difficile phase historique traversée par le pays. La majeure partie des exécutions de djihadistes ont été signées en 2014 par le Président de l'époque, Fouad Massum, sachant qu'à l'époque le prétendu « Etat islamique » occupait un tiers du pays.
Le gouvernement irakien a proclamé avoir remporté la victoire sur les djihadistes en 2017 mais le massacre de jeudi dernier perpétré sur un marché aux puces du centre de la capitale a mis en évidence que la stratégie des réseaux djihadistes vise désormais à continuer une action basée sur des attentats frappant dans le tas et sur des opérations visant des objectifs ciblés.
Une loi irakienne de 2005 prévoit la peine capital pour quiconque est condamné pour terrorisme. Le kurde Barham Salih, Président depuis 2018, a manifesté par le passé son aversion envers la peine de mort. Cependant, en 2020 également en Irak ont déjà été exécutées plus de 30 condamnés.
Pendant ce temps, les communautés chrétiennes locales continuent à attendre de manière trépidante la visite apostolique du Pape François prévue eu 5 au 8 mars prochains. Ces jours-ci et jusqu'au 27 janvier, les chrétiens observent ce qu'il est convenu d'appeler le Jeûne de Ninive, trois journées de jeûne et de prière partagés en mémoire de la conversion de la ville suite à la prédication du Prophète Jonas. Cette année, le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako, a invité tout un chacun à prier et à jeûner « pour le salut de l'épidémie de corona virus » et « aussi pour la réussite de la visite du Pape François en mars ».(GV) (Agence Fides 26/01/2021)

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