ANALYSE - Vers une « nouvelle économie » au travers de l'abolition des « paradis fiscaux »

samedi, 16 janvier 2021 economie   société   société civile   politique   politique internationale  

Rome (Agence Fides) - « L'abolition des paradis fiscaux constitue une priorité absolue parce qu'ils représentent un instrument d'inégalité qui fait toujours payer les pays les plus pauvres. En 2013, le Crédit Suisse avait diffusé un graphique connu sous le nom de pyramide de l'inégalité, qui montrait combien, cette année-là, 91,7% de la population mondiale avait accès à 17% des richesses seulement alors que 0,7% de la population avait accès à 41% de la richesse mondiale. Cette image, qui semble déjà plutôt dure, est en réalité devenue désormais presque une représentation bienveillante dans la mesure où, depuis 2013, la différence entre riches et pauvres, entre ceux qui ne paient pas d’impôts et ceux qui sont écrasés par eux, s'est encore aggravée. Il est par suite évident combien est nécessaire un pacte fiscal qui impliquerait la redistribution des richesses et la création d'un système de remise en circulation de l'argent. Nous entendons toujours dire que les ressources manquent mais en réalité on estime que, dans les paradis fiscaux, sont cachés de 21.000 à 36.000 milliards d'USD. Une saine politique fiscale, basée sur une taxation progressive, permettrait de remettre en circulation toute cette richesse et de l'utiliser pour la production de biens communs ». C'est ce qu'explique à l'Agence Fides Nicoletta Dentico, expert de coopération internationale et de santé globale, offrant une réflexion sur les stratégies et les actions à mettre en œuvre pour construire une « nouvelle économie » promue par l'initiative « l'économie de François »...


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