AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Calme précaire à Bangui après l'échec de l'offensive rebelle

jeudi, 14 janvier 2021 evêques   violence   groupes armés  

Bangui (Agence Fides) – L'offensive des rebelles contre la capitale centrafricaine, Bangui, a été repoussée (voir Fides 13/01/2021). « L'attaque a été repoussée par les Casques bleus en association avec les forces armées centrafricaines » a déclaré le porte-parole de la Mission des Nations-unies en République centrafricaine (MINUSCA) qui « déplore la perte d'un casque bleu rwandais ».
L'attaque des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a été conduite simultanément à 9 et 12Km du centre de la capitale, à l'aube, contre les unités de l'armée centrafricaine. L'attaque a été repoussée par les militaires avec le concours des casques bleus de la MINUSCA renforcé par des éléments des forces spéciales du Rwanda et peut-être par des conseillers militaires russes.
Outre le militaire rwandais, le bilan est de 30 rebelles tués et 5 faits prisonniers selon les sources gouvernementales centrafricaines.
L'insécurité dans le pays a empêché trois Evêques de parvenir dans la capitale pour participer à l'Assemblée plénière de la Conférence épiscopale centrafricaine qui se tient du 9 au 18 janvier à cause de la menace contre la population de leurs Diocèses respectifs à cause de la présence des rebelles. Il s'agit de Leurs Excellences NN.SS. Juan-José Aguirre Muñoz, Mirosław Gucwa, et Guerrino Perin, respectivements Evêques de Bangassou, Bouar et Mbaiki.
Rappelons que la ville de Bangassou, dans le sud-est du pays, a été prise par les rebelles le Dimanche 3 janvier (voir Fides 04/01/2021) alors que Bouar, sise dans l'ouest du pays a subi une violente attaque le 9 janvier qui a été repoussée par l'armée. Au cours de l'attaque en question, des centaines de personnes se sont réfugiées dans les couvents Saint Laurent et Saint Elie ainsi que dans la Cathédrale Notre-Dame de Fatima (voir Fides 13/01/2021).
Le 19 décembre dernier, huit jours avant les élections présidentielles et législatives du 27 décembre, la CPC, coalition regroupant les six plus puissants groupes armés qui ont occupé deux tiers du territoire de la République centrafricaine depuis le début de la guerre civile, voici huit ans, a annoncé une offensive destinée à prévenir la réélection du Président sortant, Faustin Touadéra. Ce dernier a été proclamé vainqueur au premier tour le 4 janvier. Depuis lors, les rebelles ont intensifié leur offensive contre les principaux centres urbains du pays.
Les violences ont poussé plus de 30.000 personnes à se réfugier dans les pays voisins, provoquant par ailleurs des dizaines de milliers d'évacués selon les Nations-unies. (L.M.) (Agence Fides 14/01/2021)


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