AMERIQUE/PARAGUAY - Répondre à la faim et à la soif d'une vie décente, d'intégration, d'inculturation, de formation, de participation et de présence dans le cadre de l'Année de l'Eucharistie

lundi, 28 décembre 2020 eucharistie   corona virus   conférences épiscopales  

Asuncion (Agence Fides) – Les Evêques du Paraguay ont annoncé, dans une Lettre pastorale publiée le 23 décembre, la tenue d'une Année de l'Eucharistie. « La péricope évangélique d’Emmaüs (Lc 24,13-35) accompagne le chemin de notre Eglise dans le cadre d'une nouvelle période de trois ans que nous avons commencé au travers de l'Année de la Parole et que nous poursuivons avec l'Année de l'Eucharistie ». La devise de cette année est « et ils Le reconnurent à la fraction du pain » et doit être médité au sein de la même expérience que l'année précédente - « nos cœurs n'étaient-ils pas tout brûlants pendant qu'Il nous expliquait les Ecritures ». « Le chemin d’Emmaüs est une icône de la célébration eucharistique, dans le cadre de laquelle le Ressuscité devient le compagne de notre chemin, nous explique les Ecritures et renouvelle la fraction du Pain.... Nous voulons vivre cette année dans la foi et dans l'approfondissement de la connaissance, dans la célébration, dans le culte et dans l'expérience de la présence vive et réelle du Seigneur qui nous donne le sacrement de l'Eucharistie ». Les Evêques remarquent qu'il serait possible de penser qu'aujourd'hui, « il n'existe pas les meilleures conditions pour célébrer une année avec un thème aussi central mais il n'en est pas ainsi. La célébration eucharistique accompagne tous les moments de notre vie, les bons et les mauvais et elle nous donne la grâce d'approfondir le mystère du Christ et de l'Eglise ».
La Lettre pastorale propose par suite des thèmes de réflexion : le mystère de Jésus-Christ, le mystère du Corps du Christ, le mystère de la communauté, le mystère des ministres, le mystère de l'amour, le mystère de la Création. Indiquant ensuite, dans une deuxième partie, des pistes pastorales, les Evêques écrivent : « Célébrer, adorer et contempler le grand mystère de l'Eucharistie est l'engagement à ne pas oublier : faire de la Messe le centre de la vie chrétienne, que chaque communauté célèbre dignement, en cherchant la beauté de la célébration dans sa signification, dans ses formes simples, dans sa riche tradition. La participation harmonieuse de tous fait resplendir le mystère et met en évidence le sens sacré de tous les moments de l'Eucharistie ». Les Evêques espèrent que, malgré les mesures sanitaires en vigueur, le jour du Seigneur ne soit pas oublié et qu'il soit vécu « et que nos assemblées, même si réduites numériquement, mettent en avant et fassent briller la célébration ».
Sont ensuite signalés des objectifs pour l'animation pastorale durant l'Année de l'Eucharistie, objectifs qui « correspondent à la faim et à la soif que nous sentons au milieu de notre population ». Ils continuent : « Il existe une faim et une soif d'une vie décente. De nombreuses familles doivent dédier une grande partie de leur temps et de leur énergie à se procurer une alimentation pauvre et insuffisante. Notre Eglise doit approfondir son engagement afin de déraciner la pauvreté ». Il existe aussi une faim et une soif d'intégration. « Notre société divisée aspire à une réunion et à une grande réconciliation fondée sur la miséricorde et sur la vérité. La célébration de l'Année de l'Eucharistie doit embrasser tous les groupes socieux et intégrer toutes les dimensions de la vie chrétienne ». Il existe faim et soif d'inculturation : « Nous devons faire un effort afin que l célébration de l'Eucharistie, sans perdre de signification ni de tradition, parle aujourd’hui à notre peuple, dans sa langue, dans sa réalité, dans sa culture. Ici est mis en évidence et est valorisé l'intense travail en vue de l'élaboration du Missel et des lectionnaires en langue guarani. Nous devons continuer à travailler dans ce sens ».
Les autres objectifs pastoraux que les Evêques présentent dans le cadre de cette Année particulière concernent la faim et la soif de formation permanente, en ce que « nombreux cessent de se former après la première communion, célébre quand ils sont enfants ou adolescents » ; la faim et la soif de participation en ce que « nous devons tous nous secouer et être une Eglise vivante et active où tous les dons sont importants, tous les membres, mêmes les plus humbles, sont précieux » ; la faim et la soif de réunion, même si « nous ne savons pas ce que nous réservera l'avenir surtout en cette période de pandémie ». Les Evêques proposent en outre que le Congrès eucharistique national prévu à Caacupé pour le 24 octobre 2021 soit précédé de Congrès diocésains. Ils mentionnent aussi la faim et la soif de présence : dans de nombreuses dévotions eucharistiques comme l'Adoration et les processions, « nous nous laissons toucher par la présence du Christ au milieu de nous face à laquelle nous demeurons dans une attitude de confiance silencieuse, nous sentant également invité à accompagner de cette manière nos frères et sœurs ». Enfin, « il existe une faim et une soif de vie chrétienne plus significative et ceci n'a pas d'autre nom qu'une faim et soif de sainteté. Demandons au Seigneur d'animer la sainteté de Son Eglise. Les saints ont trouvé dans l'Eucharistie la nourriture pour la voie de la perfection. Aujourd’hui, nous voulons aussi être des saints ». (SL) (Agence Fides 28/12/2020)


Partager: