AMERIQUE/NICARAGUA - Appel à l'humilité de l'Evêque de Matagalpa face à la division de l'opposition dans le cadre de la campagne électorale pour les présidentielles

Matagalpa (Agence Fides) – « Celui qui est humble ne recherche pas les premières positions, il n'attire pas toujours l'attention parce que cela ne l'intèresse pas. Lorsque les humbles font le bien, ils le font en silence ». C'est par ces mots prononcés dans le cadre de l'homélie de la Messe du 2 novembre en la Cathédrale Saint Pierre Apôtre que S.Exc. Mgr Rolando Álvarez, Evêque de Matagalpa, a affirmé que l'humilité est nécessaire au sein de l'opposition dans le contexte de l'abandon de la Coalition nationale de la part de l'Alliance civique suivie par d'autres formations. L'Eveque a souligné que l'opposition vit « dans les controverses, les conflits pour apparaître, la recherche d’intérêts personnels ou partisans, la soif d’être des acteurs, les offenses et les agressions ».
Mgr Álvarez a appelé tous les nicaraguayens à vivre les Béatitudes : « Ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de justice, tous ceux-là seront réconfortés et satisfaits ».
« Il ne suffit pas de dire ou de paraître dans une vidéo ou sur une photographie, dans un spot radiophonique ou télévisé en parlant de solidarité avec ceux qui se trouvent dans la tribulation. Il est nécessaire de pleurer avec ceux qui pleurent, de rire avec ceux qui rient, de souffrir avec ceux qui souffrent, de se réjouir avec ceux qui se réjouissent, d'avoir faim et soif de justice pour comprendre véritablement ceux qui subissent l'injustice et aussi pour se mettre à leur place et combattre pour eux et avec eux » a-t-il souligné, poursuivant : « Il est nécessaire d’être miséricordieux avec ceux qui sont les plus proches et que les dirigeants soient miséricordieux les uns envers les autres. Ce n'est qu'ainsi qu'ils peuvent être miséricordieux avec les personnes parce que personne mais personne ne peut donner ce qu'il n'a pas ».
Depuis le 26 octobre dernier, l'Alliance civique a abandonné la Coalition nationale pour « proposer une plate-forme politique et électorale et inclusive ». Immédiatement après, des représentants de la société civile et des secteurs universitaires ont eux aussi annoncé leur sortie de la plate-forme, y compris Carlos Tünnermann Bernheim, coordinateur général de l'organisation. Le Père José Alberto Idiáquez, Recteur de l'Université centre-américaine (UCA), Maître Azahálea Solís, avocat constitutionnaliste, l'universitaire Ernesto Medina et le sociologue Juan Carlos Gutiérrez, Secrétaire général de l'ACJD. Au Nicaragua, les élections présidentielles sont prévues pour le 7 novembre 2021 mais l'opposition est à ce jour plus divisée que jamais. (CE) (Agence Fides 05/11/2020)

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