AFRIQUE/MADAGASCAR - Un réveil de la foi malgré les églises fermées selon le Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires

Antananarivo (Agence Fides) – Depuis le 22 mars, les malgaches vivent en Etat d'urgence sanitaire. Depuis lors, les églises ont été fermées justement à un moment central de la foi chrétienne : la dernière semaine de Carême – dite de Passion – avant de célébrer la Semaine Sainte » indique à l'Agence Fides le Père Martial Ramiakadaoro, Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires de Madagascar, décrivant comment l'Eglise locale vit la situation de verrouillage causée par la pandémie de Covid-19.
L'une des conséquences du verrouillage a impacté directement les Œuvres pontificales missionnaires « qui devaient envoyer aux 22 Diocèses de Madagascar les textes pour l'animation de la Journée mondiale de prière pour les vocations. Les expéditions ont été annulées parce que les moyens de transport ont, eux aussi, été bloqués. Nous avons utilisé d'autres moyens pour transmettre les textes d'animation même si nous savions que certaines régions lointaines des Diocèses ne pouvaient y avoir accès » indique le Directeur national. « En outre, à Madagascar, le Dimanche du Bon Pasteur est dédié à la collecte de fonds visant à soutenir l' Oeuvre de Saint Pierre Apôtre mais cette année, il n'a pas été possible de l'effectuer dans la mesure où les fidèles étaient confinés ».
A propos du Fonds spécial des Œuvres pontificales missionnaires pour les victimes du Corona virus à Madagascar, le prêtre affirme que « dans notre pays, cette initiative est difficile à réaliser en cette période de confinement et de crise. Cependant, la Direction nationale des Œuvres pontificales missionnaires communique sur l'existence de ce fond spécial auprès des différents Diocèses par l'intermédiaire des Evêques. Ceci n'empêche pas les fidèles malgaches d'être dans une intense communion de prière avec les Eglises de par le monde et d'être unis au sein de nos Eglises locales ».
La pandémie de Covid-19, indique encore le Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires, n'affaiblit pas la foi des malgaches. « Avant tout, les fidèles ne mettent pas en discussion la foi en Dieu malgré l'épidémie. Au contraire, un réveil de la foi est perceptible, même si les églises sont fermées. Toujours davantage de fidèles se dédient à la prière personnelle chez eux, profitant du Mois marial pour réciter le chapelet avec leurs familles. Cet événement les met à la recherche de la présence de Dieu et de Sa puissance ».
Enfin, le Père Ramiakadaoro décrit la manière dont l'Eglise s'est organisée pour assister les fidèles à distance. « Chaque Diocèse s'organise actuellement pour diffuser la Messe dominicale au travers des moyens de communication catholiques afin de permettre aux fidèles de la suivre comme une famille. Sont transmis des programmes de divertissement afin d'encourager les personnes à s'aider et à se soutenir les unes les autres, à faire des gestes de partage et de solidarité. Par exemple : fabriquer des masques de protection à distribuer gratuitement au plus grand nombre de personnes, distribuer des dons alimentaires et fournir une assistance aux pauvres, aux personnes âgées et aux faibles ou encore à tous ceux qui souffrent de corona virus ».
« Le Chef de l'Etat consulte les responsables de l'Eglise sur les décisions à prendre ayant une influence sur la vie et sur la foi des peuples. Même si les conséquences de la pandémie influencent la situation sociale et économique du pays, comme de nombreux autres pays du monde, l'Eglise demeure une source de vie et un lieu d'espérance pour le peuple malgache » conclut le Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires. (L.M.) (Agence Fides 14/05/2020)

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