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DZ
Ouagadougou (Agence Fides) – « La corruption est un mal pour notre humanité. Elle a des effets néfastes sur le développement humain intégral en général et en particulier » a déclaré à l’Agence Fides le Père Donald Zagore, théologien de la Société des Missions africaines, à propos du Symposium continental sur la Mission ad gentes dédié au thème « Témoigner, Annoncer et Célébrer la Foi dans la Mission d’Evangélisation en Afrique aujourd’hui » récemment conclu à Ouagadogou (voir Fides 28/01/2020).
Le missionnaire est intervenu lors d’un séminaire intitulé « L’Evangile du Royaume de Dieu et le développement humain intégral dans la lutte contre la corruption » dans le cadre duquel, il a posé quelques interrogations sur le phénomène. « L’Evangile du Royaume de Dieu que le Christ Lui-même incarne, peut-il jouer aujourd’hui un rôle décisif dans ce processus de guérison et devenir ainsi la semence du développement humain intégral ? De quelle manière la corruption est-elle en mesure de s’imposer dans le temps comme parasite invasif, presque indestructible, qui mine sérieusement l’équilibre et le dynamisme de nos sociétés en général et de l’Afrique en particulier ? Qu’est-ce qui alimente et continue à alimenter la corruption ? Quelle est sa racine ? Que peut faire l’homme pour y remédier ? Comment peut-on soigner les institutions ou les structures sociales intéressées ? ».
Dans sa réflexion, le Père Zagore a souligné que « la corruption constitue un péché et en tant que tel a sa source dans le cœur humain blessé qui continue à être victime de deux facteurs en particulier : la culture de l’individualisme et l’amour excessif pour l’argent ».
« Le Royaume de Dieu, avec la force de Son Evangile – a-t-il expliqué – restitue à l’humanité sa plus sublime vocation que le péché a tenté de pervertir à plusieurs reprises, la vocation à la liberté. Vivre selon les valeurs évangéliques du Royaume de Dieu demeure la clef pour la libération et la guérison du pouvoir du péché et de la corruption. Ceci est le motif pour lequel, lorsqu’il nous est demandé si l’Evangile que le Christ Lui-même incarne peut jouer aujourd’hui un rôle décisif dans ce processus de guérison et de libération de l’homme et devenir ainsi le levain du développement humain intégral, nous répondons oui ».
Le théologien ivoirien a conclu son intervention en disant que « même si la situation historique peut sembler sans espoir, nous sommes appelés à écouter et accueillir cette voix, puissante et prophétique, du Christ et de Son Evangile, qui lacère les nuages d’angoisse et de souffrance qu’a créé la culture de l’individualisme qui a provoqué la corruption, pour ouvrir une nouvelle ère, celle du Royaume de Dieu. Sur la base de notre baptême, nous devons demeurer d’authentiques témoins de cette espérance et des porteurs de fruits de notre baptême au sein de nos sociétés ». (DZ/AP) (Agence Fides 03/02/2020)
