AMERIQUE/BOLIVIE - Poursuite de l’engagement de l’Eglise en faveur de la réconciliation

jeudi, 28 novembre 2019 réconciliation   situation sociale   politique   eglise catholique  

Arcidiocesi Sucre

Poursuite de l’engagement de l’Eglise en faveur de la réconciliation

Sucre (Agence Fides) – L’Eglise catholique en Bolivie poursuit son engagement en faveur de la pacification du pays. Après la présentation des points de l’accord obtenu entre les représentants de la Conférence épiscopale de Bolivie, de l’ONU et de l’UE au terme du dialogue tenu au cours de ces dernières semaines (voir Fides 19, 22 et 25/11/2019), différents Diocèses ont organisé des rencontres et des célébrations afin de favoriser l’union au sein de la population.
L’Archidiocèse de Sucre a célébré une Messe le 26 novembre au matin en présence de nombreuses institutions et groupes sociaux. Peut-être était-ce l’une des premières fois que se trouvaient ensemble dans la Cathédrale métropolitaine de Sucre organisations paysannes, centres éducatifs et groupes paroissiaux, tous pour prier ensemble pour la paix et l’union de la Bolivie.
Sur invitation de la Conférence épiscopale, qui avait affirmé que « le dialogue est la manière appropriée pour surmonter les différences entre les boliviens », de nombreuses communautés chrétiennes ont célébré la Solennité du Christ Roi de l’Univers, Dimanche dernier, avec ces sentiments. Les paroles du Pape François concernant la Bolivie, à son retour de voyage en Asie, ont ultérieurement motivé l’engagement des communautés catholiques. « Il existe des gouvernements faibles, très faibles, qui ne sont pas parvenus à porter ordre et paix… ».
Bien que l’Eglise catholique, ainsi que l’indique la presse nationale, n’ait pas participé directement à « faire revenir la Bible au Palais du gouvernement » (voir Fides 19/11/2019), elle est dans tous les cas présente dans la vie sociale quotidienne des boliviens. En Bolivie, les catholiques représentent près de 76% de la population, selon des publications relatives à la religion dans le pays. Pour 4% d’entre eux, le Catholicisme cohabite avec la vision du monde des peuples originaires – panthéiste et holiste – donnant origine au syncrétisme. Les membres des églises évangéliques, pentecôtistes et protestantes en général constituent 17,6% de la population alors que les personnes se déclarant non religieuses en représentent 2% seulement. La présence catholique a fortement marqué l’activité des Institutions à caractère éthique, social et des droits fondamentaux.
D’un point de vue géopolitique, les premiers accords visant à négocier un avenir pacifique pour la Bolivie ont pu se faire non seulement parce que dans le pays existe un vide institutionnel mais aussi parce que le peuple bolivien fait confiance en ceux qui se sont mis au même niveau, de vie et de souffrance que l’homme de la rue, comme les Evêques, les prêtres et les religieux.
L’un des témoignages parvenus par le biais des réseaux sociaux de Fides est cohérent avec ce qui précède. « Ce n’est que maintenant, après tant de violence, que j’ai vu se mettre à genoux ensemble des militaires et de jeunes étudiants » ou encore durant les affrontements : « Peut-être est-ce la première fois que le peuple a défendu les militaires face à la foule en colère et les a cachés dans les maisons ». « Prions ensemble pour que, à la fin – déclare un paysan – nous soyons des frères boliviens ». (CE) (Agence Fides 28/11/2019)


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