AMERIQUE/BOLIVIE - Convocation du dialogue national pour pacifier le pays, organiser de nouvelles élections et aboutir à la nomination d’un nouveau Tribunal électoral

mardi, 19 novembre 2019 politique   elections   conférences épiscopales  

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Convocation du dialogue national pour pacifier le pays, organiser de nouvelles élections et aboutir à la nomination d’un nouveau Tribunal électoral

La Paz (Agence Fides) – La Conférence épiscopale de Bolivie (CEB), des représentants de l’UE et des Nations-Unies ont convoqué officiellement le Dialogue national hier, 18 novembre à 14.30 avec trois objectifs : pacifier le pays, définir les accords en vue de nouvelles élections générales et concorder l’élection d’un nouveau Tribunal suprême électoral. La Communication à Fides provient de la CEB.
Dans la vidéo transmise, S.Exc. Mgr Aurelio Pesoa Ribera, O.F.M., Evêque auxiliaire de La Paz et Secrétaire général de la CEB lit le communiqué au cours d’une conférence de presse, à laquelle participe également S.Exc. Mgr Eugenio Scarpellini, Evêque d’El Alto et Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires en Bolivie.
« Le dialogue constitue la manière appropriée de surmonter les différences entre les boliviens. C’est pourquoi nous invitons tout un chacun à répondre à cette invitation. Tenir de nouvelles élections, transparentes et fiables, est le meilleur moyen pour surmonter les différences de manière démocratique et pacifique. Nous demandons aux moyens de communication et aux responsables de ces derniers de calmer le jeu en matière de déclarations publiques afin de faciliter le dialogue et la compréhension entre tous » indique le texte envoyé à Fides. Le communiqué conclut : « Que Dieu bénisse et aide tout un chacun, en particulier les responsables politiques et sociaux, afin qu’ils accomplissent leurs responsabilités personnes et historiques propres en vue de la pacification du pays ».
La Bolivie a connu des moments d’âpre violence au cours des affrontements entre les groupes favorables à l’ancien Président, Evo Morales, maintenant à l’étranger, et les groupes d’opposition. En parallèle aux propositions politiques, s’est développée une confrontation populaire sur les symboles religieux. L’Agence Fides reporte l’éditorial d’Infodecom qui explique que « il n’existe pas de guerre entre Die et Pachamama ». « Bien que la presse internationale ait écrite des phrases telles que « La Bible revient au Palais du gouvernement » ou encore « Dieu a expulsé Pachamama du Palais », nous croyons que la Parole de Dieu ne peut être utilisée comme signe de suprématie raciale ou comme propriété d’un parti politique. La présence de ces signes sacrés, tels que la croix ou le chapelet, devrait être progressif et en aucun cas être vue comme un trophée » écrit Infodecom dans l’éditorial envoyé à Fides.
« Ne tombons pas dans le piège d’un secteur politique, social ou culturel qui s’est approprié de signes et de symboles qui appartiennent à tous et représentent surtout la vérité, le chemin et la paix c’est-à-dire l’inverse de la violence de ces derniers jours » poursuit l’éditorial. « Nous avons remarqué que les boliviens tués ces jours-ci, membres des forces de l’ordre, jeunes, cultivateurs de coca ou syndicalistes, ont tous été enterrés sous une croix, avec la prière du Notre Père et dans le meilleur des cas avec la célébration liturgique d’un prêtre ? ».
« Il ne s’agit pas de retourner aux temps où on gouvernait par la croix et par l’épée parce que cela a constitué une erreur historique dont les conséquences sont encore payées par l’image de l’Eglise. Nous croyons que le rôle de la religion peut être très utile en ce moment dramatique. La religion ne restera pas seulement dans les sacristies comme beaucoup le voudraient… Nous devons lancer une école de réconciliation » conclut le texte. (CE) (Agence Fides 19/11/2019)


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