AMERIQUE/COLOMBIE - Demande « d’attention concrète en ce qui concerne le département en crise humanitaire, économique, sociale et environnementale » de la part des Evêques du Chocó

jeudi, 12 septembre 2019 sécurité alimentaire   situation sociale   groupes armés   droits fondamentaux   elections   eglises locales  

Quibdo (Agence Fides) – Une « attention concrète » pour le département du Chocó, qui se trouve à traverser « une crise humanitaire, économique, sociale et environnementale » (voir Fides 01/09, 02/10 et 12/10/2017, 17/04 et 18/06/2019) est demandée par les Evêques de la région qui s’adressent tant aux candidats aux prochaines élections régionales du mois d’octobre qu’aux électeurs afin qu’ils exercent leurs droits et leurs devoirs politiques « avec la plus grande responsabilité ».
Les Evêques d’Istmina-Tadó, d’Apartadó et de Quibdó se font, dans le communiqué parvenu à l’Agence Fides, les interprètes du « sentiment général et des urgences ne pouvant être repoussées de nos fidèles » en demandant « des campagnes électorales austères et transparentes » en ce qu’il « est démontré que les excès de publicité, de nourriture et de voyages qui entourent les campagnes politiques sont financés par le trafic de drogue, l’extraction illégale et la contrebande ».
La crise du Chocó a été reconnue officiellement par un Décret présidentiel et dénoncée en d’innombrables occasions par différentes organisations et par l’Eglise. La réalité de ce territoire, frappé par le conflit armé et par la criminalité organisée, requiert des hommes politiques et des gouvernants qui soient des « artisans de paix ». Dans ce territoire, les descendants des populations africaines, les indigènes et les métisses « ont été privés de leurs droits fondamentaux et du droit humanitaire international ». Leur développement doit par suite « s’inspirer à des critères humanitaires, de durabilité et d’autonomie territoriale ».
Dans leur document, les trois Evêques demandent aux administrations locales des politiques publiques efficaces permettant de transformer la réalité, en bannissant « tout discours démagogique et populiste » et en présentant « des propositions vraies, concrètes et réalisables ». Aux citoyens est demandée « une maturité politique » qui garantisse « le contrôle social et politique des administrateurs publics ». (SL) (Agence Fides 12/09/2019)


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