AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Signature d’un accord de pays historique en vue de la visite apostolique du Pape François

Maputo (Agence Fides) – Le Président Filipe Nyusi et le responsable de la RENAMO, Ossufo Momade, ont signé hier, 6 aout, un accord de paix historique. La cérémonie de signature a eu lieu sur la Place de la Paix, à Maputo, en présence de divers responsables africains dont les Présidents sud-africain, Cyril Ramaphosa, et rwandais, Paul Kagame.
Le document signé hier fait suite à l’accord signé le 1er aout toujours par les deux responsables mozambicains, lequel établit les modalités du cessez-le-feu entre les parties.
« Nous voulons assurer à notre peuple et au monde que nous avons enseveli la mentalité consistant à faire recours à la violence en tant que moyen de résolution de nos différends » a déclaré Ossufo Momade au terme de la cérémonie de signature du 1er aout.
« Cet accord ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de notre pays au cours de laquelle aucun mozambicain n’aura recours aux armes pour résoudre des conflits » a affirmé le Président Nyusi.
L’accord du 6 aout, qui engage les deux parties à faire en sorte que les élections générales du 15 octobre se déroulent pacifiquement, a été signé quelques semaines avant la visite du 5 septembre du Pape François dans le pays, dont le thème est « Espérance, paix et réconciliation ».
Le Front de libération du Mozambique (FRELIMO), ancienne guérilla marxiste, au pouvoir depuis 40 ans, et la RENAMO (Résistance nationale mozambicaine) ont été les deux parties prenantes d’une guerre civile sanglante (1977-1992) qui causa près d’un million de morts. Grace aux accords de Rome, la RENAMO s’est transformée dans le principal parti d’opposition en participant au jeu démocratique.
En 2014, la RENAMO avait rejeté le résultat des élections en reprenant les armes. En décembre 2016, une trêve provisoire avait été atteinte laquelle avait congelé le conflit armé.
La trêve de 2016, signée par le responsable du moment de la RENAMO, Afonso Dhlakama, et par le Président élu, Nyusi, contenait l’acceptation de la part du gouvernement de revoir la Constitution afin d’accélérer le processus de décentralisation du gouvernement ainsi que le lancement d’un processus de démilitarisation de la RENAMO.
A ceci fit suite un protocole d’accord signé en aout 2018 qui établissait une feuille de route à suivre pour le désarmement de la RENAMO, qui a débuté la semaine passée. (L.M.) (Agence Fides 07/08/2019)

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