AMERIQUE/COLOMBIE - Appel des Evêques aux candidats aux élections en faveur d’un gouvernement synonyme de dialogue, d’écoute, de réconciliation et de construction de ponts

Bogotá (Agence Fides) – Le 27 juillet s’est conclu l’enregistrement des candidats aux élections devant déboucher sur la mise en place de nouveaux maires, gouverneurs, députés, conseillers et membres des conseils des administrations locales au titre de la période 2020-2023. Les Evêques de Colombie, en saluant ceux qui se préparent à lancer leurs campagnes électorales afin de faire connaitre leurs programmes de gouvernement, invitent à prendre en compte un certain nombre de considérations.
Le message parvenu à l’Agence Fides et portant la signature du Président, du Vice-président et du Secrétaire général de la Conférence épiscopale de Colombie, s’articule en sept points. En premier lieu, il souligne l’importance de ces élections qui « représentent la possibilité de penser et de concevoir le pays que nous désirons, d’impliquer les citoyens dans le cadre d’un projet commun de pays et de tracer des parcours qui permettent de progresser selon les idéaux de justice, de vérité, de liberté et de solidarité ».
La deuxième priorité est représentée par l’effort commun « visant à cultiver et à défendre l’unité en mettant un frein à la polarisation » qui divise actuellement le pays. « Gouverner est synonyme de dialogue, d’écouter, de construire des ponts et de réconcilier » réaffirment les Evêques qui soulignent par la suite l’importance de « placer la personne humaine au centre de toute action politique, sociale et économique, sa très haute dignité et le respect pour le bien commun ». Il faut par ailleurs éviter les privilèges dont quelques-uns seulement tirent profit afin de surmonter l’inégalité, l’injustice, le manque d’opportunités pour les moins favorisés.
« Pour présenter des programmes réalistes et clairs, répondant aux besoins des électeurs, il faut s’approcher et bien connaitre les communautés » exhortent les Evêques en rappelant qu’il existe des situations, en ce moment de l’histoire du pays, qui requièrent une attention prioritaire, dont « la migration, le trafic de drogue et le micro trafic, la toxicomanie, la violence et l’insécurité, le chômage, la crise du système sanitaire, la pauvreté, la destruction de l’environnement et les conflits pour la terre ».
Le Message de la Conférence épiscopale invite par suite à « faire des efforts plus importants pour mettre fin aux vices de la politique et en particulier à la corruption », mettant en évidence que les candidats à un office public doivent être « absolument transparents » en ce qui concerne l’achat de voix, de manipulations et de pressions sur les électeurs, de financements illicites en ce que « il ne sert à rien de remporter les élections grâce à des pratiques corruptives ».
Ils réaffirment par ailleurs que « le respect et la défense de la vie, de la famille, de l’éducation et de la justice constituent des valeurs fondamentales pour cimenter solidement la société ». Ils rappellent enfin que « les colombiens s’attendent des campagnes faites de propositions, à la hauteur des idéaux qui caractérisent le bon exercice de la politique », sans s’abaisser à des insultes, des mensonges ou à des diffamations concernant les adversaires, souhaitant que « ce moment pré-électoral se passe dans l’harmonie et la sérénité et soit riche de propositions pour le bien commun ». (SL) (Agence Fides 01/08/2019)

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