ASIE/PAKISTAN - Réaction d’un avocat chrétien et ancien Ministre provincial des droits fondamentaux du Pendjab après la mort d’un enfant à Faisalabad

mardi, 16 juillet 2019 droits fondamentaux   travail des mineurs   esclavage   enfance   société civile   minorités religieuses   mineurs  

Faisalabad (Agence Fides) – « J’offrirai une assistance légale gratuite à la famille du petit Badal, l’enfant chrétien tué ces jours derniers dans la zone de Faisalabad. J’ai rendu visite et porté mes condoléances à la famille, promettant mon engagement personnel et professionnel afin que justice soit faite. Jusqu’ici il s’agit d’un meurtre impuni. Nous encourageons toute forme de solidarité et de prière pour cette famille chrétienne gravement éprouvée ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides Maître Khalil Tahir Sandhu, avocat catholique de Faisalabad et ancien Ministre provincial pour les droits fondamentaux du Pendjab, actuellement Président du Comité permanent pour les droits fondamentaux et les affaires des minorités au Parlement du Pendjab. L’avocat s’est intéressé au cas de Badal Masih, le chrétien de 12 ans employé comme éboueur dans une décharge de Rasheed Abad, quartier périphérique de Faisalabad. Ainsi qu’il le confirme à Fides, le jeune a été violé et tué ces jours derniers par Muhammad Imran et Muhammad Ikram, à cause d’une petite dette jamais éteinte. « J’ai présenté le cas à l’attention du Ministre de la Justice et du Premier Ministre du Pendjab. Il s’agit d’une violence intolérable. Il est urgent de rendre justice et de punir les coupables » indique l’avocat.
Le jeune Badal, qui était payé au noir quelques 100 roupies indiennes par jour (soit 1,29 € par jour), avait demandé à son employeur un prêt de 180 roupies (environ 2,32 €) pour soutenir des dépenses nécessaires à la famille. N’ayant pu les restituer immédiatement, Muhammad Imran et son frère Muhammad Ikram ont commencé à le frapper, avant d’en abuser sexuellement et de le tuer à force de coups.
Le travail d’esclave et le travail des mineurs, formes modernes d’esclavage légalisées, constituent des plaies qui affligent la société pakistanaise. Dans ce pays en effet, 88% des travailleurs occupés dans les différents secteurs ont un âge compris entre 7 et 14 ans. Dans le pays, l’esclavage a été aboli en 1992 et la loi demande aux fonctionnaires du gouvernement local de mener des enquêtes sur les rapports de travail sous forme d’esclavage et de libérer les victimes, en particulier les mineurs mais cela arrive rarement. (PA) (Agence Fides 16/07/2019)


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