AMERIQUE/VENEZUELA - Défaut d’unanimité à l’Assemblée de l’OEA et envoi d’une deuxième délégation de la part de Nicolas Maduro

vendredi, 28 juin 2019 situation sociale   politique internationale  

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Défaut d’unanimité à l’Assemblée de l’OEA et envoi d’une deuxième délégation de la part de Nicolas Maduro
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Bogotá (Agence Fides) – Un cas diplomatique s’est ouvert au cours de la session d’hier de l’Organisation des Etats américains (OEA) se tenant en Colombie. L’Uruguay a en effet retiré sa délégation en signe de protestation contre la présence du représentant du Venezuela, considéré comme illégitime. D’autres pays ont appuyé la représentation du responsable de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaidò.
Cet incident reflète le manque d’unanimité au sein de l’OEA en ce qui concerne l’application des mesures prises contre le gouvernement du Président Maduro considéré comme une dictature. Lorsque ce dernier a annoncé le retrait du Venezuela de l’OEA en avril 2017, Juan Guaidò a nommé un membre de l’Assemblée nationale comme représentant près l’OEA.
A l’assemblée d’hier, est arrivée une deuxième délégation, envoyée par N. Maduro, qui a créé un conflit quant au nombre des votants pour les décisions. Ainsi l’Argentine et d’autres pays ont appuyé N. Maduro alors que le Brésil et le Paraguay l’ont âprement critiqué. Les Etats-Unis ont promu le délégué présenté par Juan Guaidò parce que, ainsi que l’a déclaré publiquement le délégué américain, Kimberly Breir, « les Etats-Unis sont engagés à soutenir le peuple du Venezuela dans la restauration de sa démocratie et nous demandons aux autres nations de continuer à démontrer leur fermeté envers N. Maduro, qui cherche actuellement à détruire les dernières institutions et les processus démocratiques au Venezuela ». La situation politique au Venezuela a constitué la principale question traitée lors des récentes réunions de l’OEA, organisme ayant son siège à Washington et que N. Maduro accuse d’être au service des Etats-Unis.
En parallèle avec la réunion de l’OEA, le Venezuela célébrait hier sa Journée du Journaliste, raison pour laquelle la Conférence épiscopale du Venezuela (CEV) a publié un Message envoyé à Fides : « Célébrer la Journée du journaliste dans la situation actuelle que connait le Venezuela constitue une invitation à manifester avec engagement et dévouement ce que fait cette louable profession au milieu des difficultés, à savoir informer ».
« Au Venezuela, l’exercice du journalisme a été durement mis en cause par les attaques continuelles qu’il a subi au cours de ces dernières années – poursuit le message – avec des agressions, des harcèlements, des vols et la destruction d’appareillages, les restrictions en matière de couverture, la censure des moyens de communication, les détentions arbitraires et injustifiées de journalistes nationaux et internationaux, la fermeture de nombreux moyens de communication, et même des licenciements injustifiés, tout cela seulement pour dire la vérité ».
Le texte continue : « Au milieu de la censure existante, il est nécessaire de faire la différence. Le journaliste écrit une première mouture de l’histoire, au travers de la construction de l’agenda des nouvelles et, en introduisant les personnes dans l’interprétation des événements, il est nécessaire de se faire porte-parole de l’espérance et de la confiance en ce moment ».
« C’est pour cette raison qu’il est urgent à tout moment qu’existe un journalisme qui serve la liberté et la dignité humaine… Dans l’exercice du journalisme, la voix libre et responsable est fondamentale en vue de la croissance de toute société désireuse de s’appeler démocratique » poursuit le texte des Evêques.
Dans leur conclusion, ils citent le Pape François lorsqu’il affirme que « la communication diffamatoire est le début des dictatures ». « Toutes les dictatures ont ainsi commencé avec une communication adultérée, permettant de mettre cette dernière entre les mains de personnes sans scrupules, d’un gouvernement sans scrupules. Le pluralisme de l’opinion et de la communication constituent des éléments fondamentaux d’une véritable démocratie ». (CE) (Agence Fides 28/06/2019)


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