ASIE/LIBAN - Regret des Evêques maronites suite à la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan de la part des Etats-Unis

vendredi, 5 avril 2019 proche-orient  

lantidiplomatico.it

Bkerké (Agence Fides) – Les Evêques de l’Eglise maronite ont déploré en termes nets la décision du Président américain, Donald J. Trump, de reconnaitre la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. La prise de position en question a été exprimée par le biais d’un communiqué diffusé au terme de leur assemblée mensuel du 4 avril s’étant tenue au siège patriarcal de Bkerké sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Béchara Boutros Raï. « Cette décision – indique le communiqué – représente une violation du droit international et de la Charte des Nations unies » et contredit le droit de tout peuple – y compris le peuple libanais – de récupérer son territoire soustrait et illégalement occupé par d’autres entités politiques et militaires.
Israël a conquis une grande partie du plateau du Golan syrien – 1.200Km2 – au cours de la Guerre des Six jours, en 1967, avant d’en proclamer l’annexion en 1981.
Au cours de leur réunion mensuelle, les Evêques maronites ont également souligné l’urgence de trouver un accord politique régional et international permettant de garantir aux réfugiés syriens accueillis au Liban la possibilité de rapatrier en toute sécurité, sans lier ce retour à une préalable solution politique des conflits qui intéressent encore la Syrie.
Le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens. De nombreux responsables libanais demandent à organiser le retour de ceux-ci en Syrie, en affirmant que, désormais, le pays est repassé presque entièrement sous le contrôle des forces gouvernementales.
Dans le texte diffusé au terme de leur assemblée, les Evêques lancent aussi l’alarme à propos de la décision visant à ouvrir certaines zones du pays à la culture du haschich à fins thérapeutiques, un choix politique réalisé, selon les Evêques, de manière hâtive et qui, au nom de la recherche de gains faciles, risque de faire augmenter la toxicomanie chez les jeunes libanais. (GV) (Agence Fides 05/04/2019)


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