ASIE/INDE - De l’urgence d’une médiation entre l’Inde et le Pakistan selon l’Archevêque de Mumbai

jeudi, 28 février 2019 guerres   violence   paix   terrorisme  

Mumbai (Agence Fides) – « Nous prions et œuvrons pour la paix entre l’Inde et le Pakistan. Nous lançons un appel aux gouvernants afin qu’ils choisissent la voie du dialogue. La situation est très délicate aujourd’hui et il ne faut pas faire de faux pas ou prendre des initiatives hâtives. Nous condamnons tout acte de terrorisme accompli à l’encontre des forces indiennes mais nous rejetons à toute option prévoyant la guerre. Il est nécessaire de travailler à une résolution pacifique qui sera profitable à l’Asie du sud et significative pour le monde entier ». C’est ce que déclare à Fides S.Em. le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Mumbai et Président de la Conférence épiscopale d’Inde (CBCI) alors que la tension demeure élevée entre l’Inde et le Pakistan.
Après l’attentat du 14 février revendiqué par un groupe djihadiste, l’Inde a lancé une opération aérienne contre des militants se trouvant en territoire pakistanais et le Pakistan a abattu deux avions de chasse indiens, capturant l’un des pilotes.
Dans une situation de radicalisation croissante et de possible escalade conduisant à la guerre, « il semble clair que la médiation d’un tiers est nécessaire parce que les deux pays, sur la vague du nationalisme intérieur croissant, ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente ne serait-ce que minimum » explique à l’Agence Fides Michael Gonsalves, journaliste et analyste catholique indien de Pune – dans l’Etat du Maharashtra –et ancien Président de la Indian Catholic Press Association. « Je crois que le seul acteur possible et efficace pour jouer le rôle de médiateur sont les Etats-Unis. En Inde, après l’attentat du 14 février, une vague de mécontentement populaire a demandé une réaction forte au gouvernement et aux forces armées indiennes. Il est vrai que le gouvernement de Narendra Modi pourra en tirer profit en vue des prochaines élections législatives du mois de mai mais il est également vrai que l’exécutif dispose aujourd’hui, sur la question du Kashmir, du soutien de l’ensemble des formations politiques et de l’opinion publique. Il est donc pleinement légitimé ».
Le journaliste remarque encore : « En tant que catholiques indiens, nous demandons à ce que soit explorée une route de paix qui mette fin aux antiques hostilités et recherche la voie d’un accord politique entre l’Inde et le Pakistan, accord qui doit partir d’une lutte sérieuse contre le terrorisme de la part du Pakistan ». (PA) (Agence Fides 28/02/2019)


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