ASIE/PALESTINE - Poursuite des négociations avec les étudiants dans le cadre de la crise de l’Université de Bethléem

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Bethléem (Agence Fides) – Les problèmes qui risquent de faire échouer le semestre universitaire en cours près l’Université de Bethléem n’ont pas encore été résolus. L’Université, gérée par les Frères des Ecoles chrétiennes et relancée dans les années 1970 notamment grâce à Saint Paul VI en tant qu’instrument de formation des jeunes palestiniens de la ville natale de Jésus, connait un moment difficile, marqué par une forte opposition entre autorités administratives et représentants des étudiants à propos de l’augmentation des couts de gestion et de celle des frais de scolarité demandés aux étudiants inscrits aux cours. « Aujourd’hui encore – indique à l’Agence Fides Michel Sansur, Vice-président exécutif de l’Université - nous négocions avec les représentants des étudiants afin de trouver une solution aux problèmes et de les convaincre tous à retourner dans les salles de cours et à reprendre leur formation. Si cela ne devait pas être le cas, le Ministère de l’Education palestinien a annoncé qu’il annulera le semestre de notre Université attendu que ne s’est pas tenu le nombre minimum d’heures de cours requis pour reconnaitre la validité universitaire des cours ».
La crise de l’Université de Bethléem a connu une accélération au cours de ces dernières semaines. Le 6 février dernier, le Frère Peter Bray, Vice-chancelier de l’Université, avait annoncé la suspension sine die des cours du semestre de printemps – qui a débuté le 18 janvier dernier – à cause des interruptions répétées des cours de la part des membres du sénat des étudiants. Les représentants des étudiants ont considéré jusqu’ici infructueuses les négociations engagées avec l’administration universitaire pour faire face à « l’augmentation des frais de scolarité des facultés de Sciences infirmières et de la formation » et restaurer les formes d’échelonnement desdits frais de scolarité demandés aux étudiants.
L’augmentation des frais de scolarité est entrée en vigueur en 2016. L’Université de Bethléem affirme que la moitié du cout des cours est financé sur fonds extérieurs. Une lettre publiée récemment par les autorités universitaires affirme également que l’Université catholique « devrait recevoir chaque année 1,3 millions d’USD de la part de l’Autorité palestinienne mais qu’il n’en est rien ».
Sur cette situation difficile pèsent l’augmentation des couts des activités de formation effectuées au sein de l’Université – comme celles près des structures sanitaires palestiniennes – et par suite de manière indirecte également les diminutions des financements et des aides à l’Autorité palestinienne disposés par l’actuelle Administration américaine.
En janvier 2018 – indiquent les sources officielles du Patriarcat latin de Jérusalem – les Etats-Unis ont gelé 65 millions d’USD d’aides sur un total de 125 millions destiné à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient et le 25 aout, ils ont diminué de 200 millions d’USD les aides à l’Autorité palestinienne destinées en particulier au gouvernement, à la santé publique, à l’instruction et au financement de la société civile. (GV) (Agence Fides 20/02/2019)


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