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Kinshasa (Agence Fides) – La tension monte à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, où sont attendus les résultats des élections présidentielles et législatives du 30 décembre dernier. Des dizaines d'agents de police ont été déployés le 9 janvier face au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui devra proclamer les résultats officiels du scrutin. L'annonce des résultats était attendue pour le 6 janvier mais la CENI l'a reportée à une date ultérieure, suscitant les protestations de l'opposition. Hier soir, 8 janvier, la CENI a affirmé que les résultats seront proclamés au plus dans les 48 heures.
« Ce retard, associé au récent blocage des connexions Internet et à l'explosion de fortes polémiques concernant la proclamation des résultats, laissent présager la possibilité de nouvelles difficultés » affirme une note du 7 janvier envoyée à l'Agence Fides par la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale de Belgique. On se souviendra que la Belgique est l'ancienne puissance coloniale du pays et que les Eglises en RDC et en Belgique entretiennent des rapports de collaboration fraternelle. La précitée Commission épiscopale Justice et Paix stigmatise l'attitude prudente de l'Union européenne. « Alors que l'Union africaine et les Etats-Unis se sont exprimés en faveur du respect du choix des électeurs, l'Union européenne et la majeure partie de ses Etats membres demeurent pour le moment silencieux ».
« La Belgique – continue la note – qui fait partie du Conseil de Sécurité de l'ONU (membre non permanent NDR) depuis le début de cette année, doit prendre ses responsabilités et appuyer le processus électoral en RDC auprès des autres Etats du Conseil au cours de la réunion qui se tient le 8 janvier ». « Il est essentiel que les membres du Conseil, en particulier avec le soutien de la Chine et de la Russie, lancent un message clair et unanime vis-à-vis de la CENI et des autorités de la RDC. Le choix des électeurs, exprimé dans les urnes, doit être respecté. Il en va de la crédibilité du processus électoral et par conséquent de celle du prochain Président du pays. Dans le cas contraire, de graves conflits pourraient exploser dans le pays » a souligné Clara Debeve, responsable pour l'Afrique centrale de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale de Belgique. (L.M.) (Agence Fides 09/01/2019)
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