AMERIQUE/ETATS-UNIS - Arrivée de la caravane à la frontière américaine et nature de la demande d’asile

vendredi, 16 novembre 2018 droits fondamentaux   migrants   pauvreté   violence   zones de crise  

Twitter

Arrivée de la caravane à la frontière américaine et nature de la demande d’asile

Austin (Agence Fides) – « Ce n’est pas un crime que de demander l’asile. Nous sollicitons l’Administration (fédérale NDT) afin qu’elle cherche d’autres solutions qui renforcent l’intégrité du système d’immigration existant aux Etats-Unis ». C’est ce que réaffirment, dans une déclaration conjointe transmise à l’Agence Fides, S.Exc. Mgr Joe Vásquez, Evêque d’Austin (Texas), et Président de la Commission pour les Migrations de la Conférence épiscopale des Etats-Unis, Sœur Donna Markham, OP, Présidente de Catholic Charities USA, Jeanne Atkinson, Directrice exécutive du Catholic Legal Immigration Network, et Sean Callahan, Président des Catholic Relief Services.
Le 9 novembre, le Président, Donald J. Trump, a pris une décision interdisant aux personnes arrivant à la frontière méridionale avec le Mexique de recevoir asile aux Etats-Unis. Cela représente une contradiction directe par rapport à la loi sur l’asile actuellement en vigueur, note le texte parvenu à Fides.
La déclaration conjointe des organismes catholiques indique que « alors que nous reconnaissons le droit de toute nation à réglementer ses frontières, nous trouvons cette action profondément inquiétante. Elle limitera et retardera l’accès à la protection de centaines d’enfants et de familles fuyant les violences présentes en Amérique centrale, pouvant les laisser dans des conditions d’insécurité au Mexique ou en rétention indéfinie à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Nous réaffirmons que ce n’est pas un crime que de demander l’asile et que ce droit à chercher un refuge est codifié dans nos lois et fait partie de nos valeurs. Nous exhortons l’Administration à rechercher d’autres solutions qui renforcent l’intégrité du système d’immigration existant, en garantissant dans le même temps l’accès à la protection pour les enfants et les familles vulnérables. L’Eglise continuera à servir, accompagner et assister tous ceux qui fuient les persécutions, indépendamment de leur provenance ».
Entre temps, sont arrivés à la frontière 400 honduriens et d’autres arriveront, peut-être à hauteur de plus de 3.000. La frontière a été renforcée à l’aide de militaires américains et de fil de fer barbelé posé au-dessus du mur existant. La tension est sensible des deux côtés de la frontière, le lieu de transit prévu pour l’attente ne parvenant pas à absorber le flux des personnes arrivées. « Tijuana n’est pas prête à recevoir une caravane de cette importance » a déclaré à la presse le maire de la ville frontalière, qui a indiqué que désormais la ville est saturée même si aujourd’hui, 16 novembre, est prévue l’arrivée de 2.000 migrants supplémentaires, avec le malaise social que cela peut supposer, sachant qu’ils auront besoin d’une assistance de base. (CE) (Agence Fides 16/11/2018)


Partager: