AMERIQUE/MEXIQUE - Prise de position de l’Evêque de Chilpancingo-Chilapa sur les progrès du dialogue à Chilpancingo

jeudi, 21 juin 2018 droits fondamentaux   violence   dialogue   paix   evêques  
Prise de position de l’Evêque de Chilpancingo-Chil

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Prise de position de l’Evêque de Chilpancingo-Chilapa sur les progrès du dialogue à Chilpancingo

Chilpancingo (Agence Fides) – Le dialogue avec les groupes criminels a fonctionné en ce qui concerne la réduction de la violence dans la zone de Chilapa, tout comme ont fonctionné les projets en vue de la construction de la paix, a déclaré S.Exc. Mgr Salvador Rangel Mendoza, O.F.M., Evêque de Chilpancingo-Chilapa, selon les informations envoyées à l’Agence Fides.
LE 20 juin, au cours d’une conférence de presse dédiée aux initiatives de l’Eglise en faveur de la construction de la paix, l’Evêque a indiqué qu’au moins dans son Diocèse, la violence à l’encontre des candidats aux prochaines élections a diminué, résultat du dialogue entretenu avec la criminalité organisée. « J’ai rencontré ces personnes parce que les candidats eux-mêmes m’ont demandé de parler avec eux de manière à pouvoir tenir leur campagne électorale. Je peux dire qu’ici, dans le Diocèse, le dialogue a porté ses fruits. Au début, ils ont tué deux candidats à Chilapa, l’un du PRI et l’autre du PRD mais pour des motifs non liés à la campagne électorale, ensuite de quoi, je pense que jusqu’à présente tout fonctionne » a déclaré l’Evêque.
« Nous sommes parvenus à des accords sur de nombreux points en parlant directement avec les chefs. J’ai eu la possibilité de m’approcher et maintenant j’ai la possibilité de proposer un projet de paix pour deux régions – celles de Tlanicuilulco et de Filo de Caballo – en parlant avec des personnes et avec un représentant de la Fédération » a déclaré Mgr Rangel Mendoza. dans un Message envoyé à Fides. L’Evêque précise être en faveur de l’amnistie à condition qu’elle soit limitée, faisant référence au cas des paysans qui, en l’absence d’emploi et de possibilités, sèment du pavot, une activité illicite qui les implique dès leur plus jeune âge sans qu’ils sachent la gravité du fait.
En mars 2017, l’Evêque avait été signalé pour avoir rencontré, contrevenant ainsi à la loi, des membres de la criminalité organisée (voir Fides 27/03/2017). « Les autorités n’ont pas recherché le dialogue avec les groupes criminels – a déclaré Mgr Rangel – alors même que le gouvernement sait bien qui ils sont et où sont les personnes qui les composent. Cependant, il n’y aura pas de volonté de le faire tant qu’ils demeureront à l’écart, avec la loi en main. Aussi méchants soient-ils, nous devons écouter leurs argumentations » avait alors déclaré l’Evêque. (CE) (Agence Fides 21/06/2018)


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