AMERIQUE/NICARAGUA - De la nécessité d’un nouveau système politique selon la Conférence épiscopale

vendredi, 4 mai 2018 evêques   droits fondamentaux   démocratie   jeunes   dialogue   violence  
Marche pour la paix au Nicaragua

Twitter

Marche pour la paix au Nicaragua

Managua (Agence Fides) – « Nous estimons que l’objectif du Dialogue national doit être également celui de revoir le système politique du Nicaragua à partir de ses racines afin de parvenir à une démocratie authentique ». C’est en ces termes que les Evêques de la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN) ont voulu indiquer le motif principal pour lequel ils ont accepté le rôle de médiateurs en ce moment difficile pour le pays. La déclaration envoyée à l’Agence Fides au terme d’une conférence tenue hier indique que les Evêques ont voulu préciser différents points, dans le but de fournir au peuple nicaraguayen une information véridique.
En présentant un compte-rendu de la situation, les Evêques ont déclaré que le 22 avril, le Président de la République, Daniel Ortega, avait adressé une invitation au Dialogue national et demandé aux Evêques d’agir en qualité de médiateurs. Le 24 avril, la CEN avait émis une déclaration par laquelle elle acceptait de remplir ce rôle.
La CEN a invité le gouvernement à travailler afin de créer un environnement et les conditions adéquates pour bâtir un vrai dialogue, en demandant la libération des jeunes détenus, le retrait des forces de la police anti-émeute, la liberté d’expression et de presse, la publication d’un nouveau décret présidentiel révoquant clairement le précédent – portant sur la réforme de la sécurité sociale, qui a provoqué les protestations – et la recherche des personnes disparues.
Les Evêques du pays estiment que ces sessions de dialogue devraient avoir d’abord une durée d’un mois avant, au cours d’une pause, d’évaluer la volonté des parties et l’application effective des accords atteints. Si le processus de dialogue, après la communication adressée au peuple, devait prendre une voie négative, les Evêques prendraient immédiatement la décision de renoncer à leur rôle de médiateurs.
« Nous demandons en outre que soit affrontée et éclaircie la question relative aux victimes tuées au cours des manifestations universitaires » continue le texte du communiqué parvenu à Fides.
En tant que dernier point, l’Eglise offre le Séminaire interdiocésain Notre-Dame de Fatima comme lieu des travaux pour le dialogue et lance un appel à tous les secteurs de la société nicaraguayenne afin qu’ils y participent en nommant un représentant, demandant la « bonne volonté de résoudre les problèmes de manière pacifique et responsable ». (CE) (Agence Fides 04/05/2018)


Partager:
evêques


droits fondamentaux


démocratie


jeunes


dialogue


violence