ASIE/LIBAN - Inauguration du premier monument dédié au Pape François au Proche Orient

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Hadath (Agence Fides) – La première statue dédiée au Pape François au Liban et dans l’ensemble du Proche Orient a été inaugurée à Hadath, municipalité du district de Baabda, considérée comme faisant partie des faubourgs sud de la capitale, Beyrouth. L’initiative, sponsorisée par le Maire, George Aoun, veut constituer un signe d’encouragement pour les chrétiens locaux afin qu’ils ressentent l’importance et la fécondité de leur présence au Proche Orient sous le signe de la coexistence avec les différentes communautés religieuses et dans l’horizon d’une citoyenneté commune.
L’inauguration de la statue en question – qui a été présentée par les orateurs comme la première dédiée au Pape François dans tout le Proche-Orient – a eu lieu en présence d’autorités politiques et religieuses le 14 mars, lendemain du V° anniversaire de l’élection du Pape. Au cours de la cérémonie, les participants ont pu écouter des discours prononcés notamment par S.Exc. Mgr Boulos Matar, Archevêque maronite, et par Mgr Ivan Santus, Secrétaire de la Nonciature apostolique à Beyrouth. Le cheick Khalil Rizk, responsable des relations extérieures du parti shiite Hezbollah, a, lui aussi, pris part à l’événement.
Des sources locales contactées par l’Agence Fides remarquent que la portée de la cérémonie doit être comprise à la lumière des problèmes qui ont récemment mis à l’épreuve la coexistence sociale et interreligieuse dans la zone de Hadath. Dans cette zone, a été enregistré un activisme immobilier croissant de la part de représentants de la communauté shiite, visant à entrer en possession de terrains et de propriétés appartenant à des familles chrétiennes maronites. Ce n’est pas un hasard – dont remarquer les sources contactées par Fides – que soit présente à côté de la statue du Pape François une inscription reprenant les paroles qu’a prononcé le Souverain Pontife heureusement régnant pour inviter les chrétiens du Proche-Orient à demeurer sur les terres où ils sont nés, confessant leur foi au Christ et offrant en Son nom leur contribution à la coexistence pacifique dans l’ensemble de la région.
Au Liban, des frictions à caractère confessionnel ont lieu périodiquement à propos du contrôle des terrains et des propriétés immobilières. A l’automne 2013, un appel pressant visant à freiner l’utilisation impropre des terrains appartenant aux chrétiens pour construire des habitations destinées à des musulmans avait été lancé par Talal al-Doueihy, responsable du mouvement « Terre libanaise, notre terre » (voir Fides 15/10/2013). L'appel en question dénonçait en particulier le cas d’Al-Qaa, un village chrétien des environs de Baalbek, dans les environs duquel de vastes terrains avaient été acquis par des musulmans – shiites et sunnites – en tant que terrains agricoles avant de voir changer leur destination d’usage et de servir à la construction de complexes résidentiels à vendre aux libanais et aux réfugiés syriens de leur propre communauté religieuse. (GV) (Agence Fides 17/03/2018)


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