ASIE/TURQUIE - Effondrement du nombre des visiteurs à l’église de Trabzon transformée en mosquée et protestation des commerçants

samedi, 16 décembre 2017 proche-orient   minorités religieuses  

Wikipedia

Trabzon (Agence Fides) – La transformation en mosquée de l’antique église byzantine Sainte Sophie a eu d’importants effets sur le tourisme dans la zone de Trabzon, où est édifié le lieu de culte chrétien. Les commerçants du lieu s’en sont rendus compte et ont exprimé leur mécontentement sous des formes tellement virulentes qu’ils ont contraint les autorités locales à modifier sensiblement la disposition interne et la gestion des accès au site. Les moyens de communication locaux indiquent que les fresques endommagées au cours de la transformation de l’église en musée seront restaurés, que les panneaux de bois à l’aide desquels ils avaient été recouverts seront enlevés et que la mosquée sera de nouveau accessible aux visites des groupes de touristes. L’église byzantine de Sainte Sophie à Trabzon, transformée en musée en 1964, avait été reconvertie en mosquée en 2013, subissant de graves dommages au cours des travaux de restructuration qui en avait découlés. Les lourdes œuvres de réadaptation, ainsi que l’a indiqué l’Agence Fides à l’époque (voir Fides 17/05/2016) avaient comporté entre autre la destruction d’une partie des fresques et la couverture totale des mosaïques. Par ailleurs, la création d’espaces séparés pour les hommes et les femmes avait comporté de lourdes interventions intéressant les murs de l’ancienne église, avec l’introduction de parois de division.
L’église, construite en 1250, avait déjà été transformée en mosquée une première fois au XVI° siècle, sous l’Empire ottoman. En 1964, les autorités turques du moment en avaient disposé la transformation en musée et en 2013, conformément à la ligne à vocation néo-ottomane qui caractérisait déjà les dirigeants turcs actuels, l’édifice historique avait de nouveau été reconverti en mosquée malgré les appels du Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomé I, qui avait fait remarquer qu’il n’existait « aucune nécessité » pour procéder à un tel changement. (GV) (Agence Fides 16/12/2017)


Partager: