AMERIQUE - Prise de position du Secrétaire général de la Conférence épiscopale sur le projet de pacte mondial sur les migrations et la récente décision américaine en la matière

jeudi, 7 décembre 2017 migrants   société civile   eglises locales   politique   onu   droits fondamentaux  

Suore scalabriniane

Migrants du Mexique

Monterrey (Agence Fides) – « L’Eglise catholique au Mexique, tout comme nombre d’autres Eglises locales, ne cesse d’exercer son apostolat en faveur des migrants. Nous continuerons à collaborer avec la Conférence épiscopale des Etats-Unis, avec les Evêques des zones frontalières et avec les prêtres, les religieux et les laïcs activistes dans ce domaine ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Alfonso G. Miranda Guardiola, Evêque auxiliaire de Monterrey et Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Mexique, en illustrant l’action des Eglises en Amérique latine visant à défendre les droits des migrants et des réfugiés alors que sont en cours les travaux préparatoires de deux Conventions internationales sur la migration, que l’ONU désire voir approuvées en septembre prochain.
Alors que l’Eglise cherche à sensibiliser à l’accueil des migrants, commencent à se manifester les différentes positions des gouvernements nationaux. Ces jours derniers, le Président des Etats-Unis, Donald J. Trump, a décidé de retirer son pays du projet de Pacte mondial sur la migration.
Mgr Mirando continue : « Le travail du CELAM se poursuit dans la zone latino-américaine, par l’intermédiaire du réseau dénommé Clameur, qui s’occupe des migrations, des réfugiés et du trafic d’êtres humains, mettant au service des migrants des actions humanitaires et en cherchant à les insérer et à les intégrer dans la société ». « Nous soutenons ceux qui recherchent la paix, un travail et une vie digne. Le Christianisme est une religion de paix, qui construit des ponts et non des murs. Telle est notre mission : souffrir avec ceux qui souffrent, accompagner l’être humain en toutes les conditions, sans aucune distinction, en l’embrassant sans réserve » conclut l’Evêque.
En septembre 2016, les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations unies ont adopté à l’unanimité un texte appelé « Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants » destiné à améliorer la gestion internationale de l’accueil et de l’assistance aux personnes émigrant pour différentes raisons. Sur la base de cette déclaration, le Haut Commissaire de l’ONU chargé des réfugiés s’est vu demander de proposer un Pacte mondial sur les migrants et les réfugiés qui devrait être prêt d’ici septembre prochain. S’il était approuvé, le pacte en question traiterait une série de questions clefs telles que la garantie des droits fondamentaux des migrants et la responsabilité partagée entre les Nations unies, les gouvernements locaux et d’Etat.
Les Eglises en Amérique latine ont préparé des documents spécifiques et des lignes directrices concrètes afin de mener quatre actions : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, concepts qui ont été indiqués par le Pape François et provoquent des attitudes et des initiatives de la part des communautés chrétiennes en faveur des évacués. Cet effort vise à avoir un impact sur les politiques internationales.
« L’une des parties les plus importantes de l’action que les Eglises locales doivent entreprendre lorsqu’il s’agit de migrations consiste à promouvoir une culture de l’accueil au sein des Paroisses. Fermer les portes à ceux qui fuient la guerre ou la faim n’est pas chrétien » a déclaré récemment le Père Fabio Baggio C.S., Sous-secrétaire du Dicastère pour la promotion du Développement humain intégral au cours de l’une de ses rencontres internationales visant à coordonner la pastorale des Eglises locales.
Selon l’ONU, il existe 20 millions de réfugiés et 40 millions d’évacués fuyant la violence. En outre, le nombre des émigrants économiques serait de 244 millions. (L.G) (Agence Fides 07/12/2017)


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