AFRIQUE/RD CONGO - Arrestation en Ouganda du principal suspect de l’homicide du Père Vincent Machozi

lundi, 28 août 2017

Le Père Vincent Machozi

Kinshasa (Agence Fides) – L’enquête sur l’homicide du Père Vincent Machozi, prêtre assomptionniste assassiné dans la nuit du 20 mars 2016 dans le village de Vitungwe-Isale, à 15 Km de Butembo, dans le territoire de Beni, en province du Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, vient de connaître un tournant.
En effet, selon ce qu’indique le site Internet benilubero.com – fondé par le prêtre assassiné en 2010 – les autorités ougandaises ont arrêté Mwami Abdul Kalemire III, chef traditionnel qui avait invité le Père Machozi à une rencontre de paix qui se serait révélée un piège mortel pour le prêtre (voir Fides 22/03/2016).
Selon les chroniques, « une dizaine d’hommes, lourdement armés voyageant à bord de jeeps et portant l’uniforme des Forces armées de la République démocratique du Congo, ont fait irruption dans le périmètre du centre social Mon Beau Village, où s’étaient réunis les chefs traditionnels Nandes pour participer à une réflexion sur la paix convoquée à l’initiative de Mwami Abdul Kalemire III », chef de la communauté de Basho, en mission dans la zone et hôte de ce même couvent. Mwami Abdul Kalemire III aurait échappé à la mort par hasard, parce qu’il se serait réfugié à l’intérieur alors que le Père Machozi avait été surpris par ses assassins en dehors de la structure.
Selon le site Internet benilubero.com, Mwami Abdul Kalemire III a été arrêté alors qu’il cherchait à entrer en Ouganda par la frontière entre Kasindi et Bwera. Le chef traditionnel a immédiatement été transféré dans la capitale ougandaise, Kampala, dans l’attente d’une décision de la magistrature relative à son éventuelle extradition en RDC.
Selon le site d’information en question, la justice congolaise avait arrêté Mwami Abdul Kalemire III comme principal suspect dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du Père Machozi mais, toujours selon cette source, de puissantes interventions d’en haut avaient rendu possible sa remise en liberté.
Le Père Machozi avait dénoncé ce qu’il qualifiait « d’occupation géoéconomique du Kivu-Ituri de la part du Rwanda et de l’Ouganda avec la complicité du Président congolais, Joseph Kabila ». (L.M.) (Agence Fides 28/08/2017)


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