AMERIQUE/CANADA - Naissance de 119.000 nouveaux-nés affectés par le syndrome d’alcoolisme fœtal chaque année

lundi, 16 janvier 2017 femmes  

Lara Danielle

Ottawa (Agence Fides) – Une étude du Centre pour la Dépendance et la Santé mentale du Canada a rendu publiques les premières estimations au niveau mondial du nombre de femmes faisant usage de boissons alcoolisées durant la grossesse. Selon les données publiées par The Lancet Global Health, il s’agit d’environ 10% du nombre total sachant que chaque année 119.000 enfants naissent avec le syndrome d’alcoolisme fœtal dû à cette consommation d’alcool. De l’étude parvenue à Fides, il ressort de grandes différences entre régions et pays. Dans certains, les estimations indiquent que plus de 45% des femmes boivent de l’alcool durant la grossesse. Dans d’autres pays, comme le Canada, où de fortes indications cliniques existent en faveur de l’abstinence au cours de cette période, il est estimé que ce comportement concerne 10% des femmes. Les conséquences les plus graves font que 15 personnes sur 10.000 souffrent d’un trouble d’alcoolisme fœtal de par le monde, un phénomène caractérisé par des problèmes mentaux, de comportement et d’apprentissage ainsi que par des handicaps physiques.
Les cinq pays dans lesquels les femmes consomment le plus d’alcool pendant la grossesse se trouvent en Europe. Il s’agit de la Russie, du Royaume-Uni, du Danemark, de la Biélorussie et de l’Irlande. En outre, en tant que région, l’Europe est également celle qui a la plus forte prévalence d’usage d’alcool parmi les femmes enceintes au niveau mondial. Les niveaux les plus bas de consommation d’alcool au cours de la grossesse et d’alcoolisme fœtal sont en revanche enregistrés dans les régions de Méditerranée orientale et dans le sud-est asiatique. Toutes les femmes qui boivent durant la grossesse n’auront pas tous un enfant atteint par ce trouble mais le rapport concerne cependant 1 enfant sur 67. Même s’il est bien connu que l’alcool peut endommager n’importe quel organe de l’enfant à naître durant son développement, en particulier le cerveau, on ne sait pas encore exactement ce qui rend un enfant à naître plus sensible en termes de quantité ou de fréquence de la consommation, attendu que ces variables pourraient également être influencées par d’autres facteurs tels que la génétique, le stress, la consommation de tabac et l’alimentation. (AP) (Agence Fides 16/01/2017)


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