AFRIQUE/RD CONGO - Suspension de la participation de la Conférence épiscopale au Dialogue national

Kinshasa (Agence Fides) – Les Evêques congolais suspendent leur participation au dialogue national à cause des affrontements qui, depuis deux jours, se succèdent à Kinshasa (voir Fides 19 et 20/09/2016) et conditionnent leur retour à la table des négociations à l’exclusion de l’actuel Président. Joseph Kabila, des prochaines élections « qui devront être organisées au plus tôt ».
« Le sang de nos frères et sœurs innocents versé pour le respect de la Constitution nous interpelle. Il constitue pour nous un signe des temps » affirme un communiqué de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) parvenu à l’Agence Fides. « Par respect envers eux, dans un élan de solidarité avec les familles éprouvées et avec l’ensemble du peuple congolais, la CENCO estime sage de suspendre sa participation au dialogue national en signe de deuil et pour rechercher un consensus élargi ». Les Evêques condamnent avec force la violence « d’où qu’elle vienne » et rappellent à tous les congolais « qu’ils ne sont pas ennemis mais frères, compatriotes d’un Etat qu’ils doivent construire ensemble et non pas détruire ».
La CENCO pose comme condition à la reprise de sa participation au dialogue national la signature d’un accord politique préliminaire qui comprenne les points suivants : « il devra être clairement établi et stipulé que l’actuel Président de la République ne sera pas candidat aux prochaines élections présidentielles à organiser dès que possible » et « les dates des élections devront être fixées par l’accord ».
A cause des violences, le dialogue national a été suspendu pour 48 heures. Aujourd’hui, 21 septembre, Kinshasa connaît un calme précaire. Un bilan provisoire des deux jours d’affrontements fait état d’une vingtaine de morts au moins entre agents de police et manifestants. Différents édifices ont par ailleurs été saccagés. (L.M.) (Agence Fides 21/09/2016)

Partager:

violence

---

---

evêques

---

---