AMERIQUE/SALVADOR - Une « justice de transition » en vue d’une véritable guérison d’un tissus social mis à l’épreuve depuis des années

mardi, 26 juillet 2016 droits fondamentaux   démocratie   groupes armés  
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San Salvador (Agence Fides) – Au Salvador, la discussion se poursuit à propos de l’abrogation de la loi d’amnistie de la part de la Cour Suprême de Justice. Le 22 juillet, par le biais d’un communiqué, la Conférence épiscopale a demandé « une justice réparatrice » en faveur des victimes du conflit armé passé. Bien que la déclaration ne réclame la prison pour aucun des coupables, elle propose toutefois que les victimes « soient accueillies, que leurs droits et leur dignité soient respectés et qu’il leur soit demandé pardon ». Dans ce contexte, l’Episcopat demande aux autorités législatives de créer une procédure juridique visant à renforcer « une justice de transition » qui rende possible « une véritable guérison du tissus social qui saigne désormais depuis de nombreuses années ».
La note parvenue à Fides signale également le commentaire de l’Archevêque de la capitale, S.Exc. Mgr José Luis Escobar Alas, selon qui l’amnistie promue déjà par le Président Alfredo Cristiani (1989-1994) n’a pas permis de réaliser pleinement les accords de paix ayant mis fin à 12 années de guerre.
Entre temps, le Président salvadorien, Salvador Sanchez Ceren, a annoncé avoir débuté les colloques avec les partis politiques représentés au Parlement afin d’approuver une nouvelle loi sur la réconciliation nationale, qui s’insère dans le contexte salvadorien actuel et « permette aux familles de connaître la vérité tout en leur donnant, dans le même temps, la possibilité de pardonner » a-t-il déclaré à la presse. (CE) (Agence Fides 26/07/2016)


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