ASIE/INDE - Dentistes de rues pour les plus pauvres : un service très répandu mais privé de mesures hygiéniques

vendredi, 29 mai 2015

Bangalore (Agence Fides) – Un groupe de dentistes non spécialisés se sont organisés pour travailler dans les rues de certaines petites villes indiennes, offrant des tarifs très bas à la population la plus pauvre et suscitant la consternation de leurs « collègues » diplômés. A Bangalore, dans le bruit et au milieu de la circulation des autobus, les curieux s’arrêtent pour regarder ces dentistes de rue qui exercent tranquillement leur travail. Ils le considèrent comme un service essentiel pour les millions de pauvres du pays qui ne peuvent se permettre de payer très cher des soins, même si les conditions hygiéniques ne sont pas celles prévues. Les instruments sont soigneusement lavés à l’eau et au savon mais ne sont pas désinfectés. Les prothèses, de toutes formes et dimensions, sont réalisées en Chine et en Inde en ciment dentaire.
Dans les grandes villes telles que New Delhi et Mumbai, ces dernières années, les dentistes de rue ont vu leur nombre diminuer à cause de la prise de conscience de la part des personnes du risque qu’elles courent, pouvant contracter le SIDA et d’autres maladies dans ce cadre, alors que les cabinets dentaires voient leur nombre augmenter. Toutefois la figure résiste tant dans les villages que dans de nombreuses autres villes, même si rares sont ceux qui effectuent certains types d’interventions délicates. L’Ordre des dentistes indiens, un organisme privé de dentistes diplômés, ne dispose pas encore du nombre précis des professionnels qualifiés présents dans le pays. On estime que, chaque année, 30.000 jeunes diplômés sortent de l’Université avec cette qualification mais l’Inde ne compte qu’un dentiste pour 10.000 personnes en zone urbaine et un pour 250.000 personnes environ dans les zones rurales. Des dentistes aux nettoyeurs de chaussures, des barbiers aux cuisiniers, les services de rue font partie de la vie quotidienne de l’Inde, en particulier pour les pauvres. (AP) (Agence Fides 29/05/2015)


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