AMERIQUE/COLOMBIE - Terreur parmi la population après la découverte des corps mutilés de victimes d’enlèvements

mardi, 20 janvier 2015

Buenaventura (Agence Fides) – La terreur s’est répandue au sein de la population du port de Buenaventura après la découverte de corps mutilés et sectionnés. Une nouvelle a ensuite circulé selon laquelle les maisons de torture seraient encore en activité au sein de la zone. Dix ans environ se sont écoulés depuis l’époque où des maisons de torture étaient encore actives dans la zone de Buenaventura, sachant qu’elles étaient des lieux où des personnes enlevées parce qu’elles faisaient obstacle ou ne soutenaient pas les bandes ou la criminalité organisée étaient torturées et assassinées. Bien que la police ait déclaré que cette dernière découverte correspondait à des personnes tuées en 2014, selon les données de la police scientifique, la peur monte chez les populations de la zone.
« Il s’agit de l’œuvre des bandes qui veulent reprendre le contrôle du territoire » a indiqué le chef de la police locale à la presse de Buenaventura après l’arrestation de deux responsables de l’une des bandes opérant dans le port de Buenaventura. Ces bandes veulent s’imposer en menaçant la population au travers d’enlèvements et de meurtres atroces, en démembrant les cadavres des personnes tuées et en laissant leurs restes dans les rues ou dans les maisons abandonnées proches du port.
Dans la note envoyée à Fides par une source locale, S.Exc. Mgr Hector Epalza Quintero, P.S.S., Evêque de Buenaventura, fait part de sa préoccupation : « Le problème le plus important concerne les jeunes, contraints par la force à appartenir à l’une de ces bandes. Les jeunes gens sont contraints à se droguer, de manière à ce que la bande ait un plus fort contrôle sur eux. Les jeunes filles sont violées avant de se voir offrir la protection de la part d’autres bandes. Malheureusement, les gens ne déposent pas plainte devant les autorités de police, ces dernières étant engagées dans la sécurité avec les limites imposées par notre situation sociale » a commenté Mgr Epalza. (CE) (Agence Fides 20/01/2015)


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