ASIE/INDE - Trois arrestations de sikhs, responsables de la dévastation d’une église à Delhi

mardi, 20 janvier 2015

New Delhi (Agence Fides) – Trois hommes ont été arrêtés par la police de Delhi pour avoir perpétré des actes de vandalisme dans l’église Notre-Dame des Grâces, dans la zone de Vikaspuri, le 14 janvier dernier. C’est ce que confirme à l’Agence Fides le Père Savarimuthu Sankar, porte-parole de l’Archidiocèse de Delhi, ajoutant avec stupeur que « les trois hommes sont des sikhs ».
Les trois personnes arrêtées sont Narender Singh, 33 ans, Michel Pal Singh Gill, 25 ans et Harpreet Singh Dhanjal, 28 ans. Ils avaient été filmés par les caméras de surveillance lorsqu’ils avaient brisé une fenêtre et étaient entrés dans l’église, brisant des statues et endommageant des objets du culte. La police est remontée jusqu’à eux grâce aux images enregistrées.
Selon le commissaire adjoint de police Pushpendra Kumar, au moment de l’attaque, les trois hommes étaient sous l’effet de l’alcool et « les destructions auraient été le fruit d’un pari stupide entre eux ». Les trois hommes sont de jeunes chômeurs, résidant sur le territoire où est érigé l’église, dans une zone à majorité sikh.
« Si, d’un côté, nous sommes satisfaits par les résultats de l’enquête, ce qui surprend le plus est que les trois hommes soient sikhs » remarque le porte-parole de l’Archidiocèse. « En effet, les chrétiens ont d’excellentes relations avec les sikhs. Il existe un grand respect et une grande amitié et, souvent, les deux communautés s’entraident et se défendent réciproquement » rappelle-t-il. « Les responsables sikhs sont venus nous rencontrer pour nous exprimer leur solidarité et leur soutien après l’épisode des actes de vandalisme ». Toutefois, la piste politique n’est pas exclue. « A l’approche des élections municipales à Delhi, (prévues pour) le 7 février prochain, il pourrait exister des groupes souhaitant créer une polarisation et une désunion entre les communautés religieuses. Ceux-ci pourraient avoir commissionné et payé trois jeunes chômeurs pour qu’ils perpètrent un acte de ce genre. Nous ne voulons pas tomber dans un piège de ce genre. Je demanderai à l’Archevêque de Delhi, S.Exc. Mgr Anil Couto, de contacter les responsables sikhs, avec lesquels nous avons d’excellents rapports, afin de faire une déclaration conjointe et de réaffirmer la volonté commune de construire et de vivre dans la paix et dans l’harmonie » conclut le Père Sankar. (PA) (Agence Fides 20/01/2015)


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