AMERIQUE/BOLIVIE - Prise de position de l’Archevêque émérite de Cochabamba pour une application sans discriminations de la loi sur l’instruction

mardi, 11 novembre 2014

Cochabamba (Agence Fides) – L’Etat accorde une attention prioritaire aux écoles publiques et discrimine les écoles « privées ». C’est ce que dénonce l’Archevêque émérite de Cochabamba, S.Exc. Mgr Tito Solari. Selon la note envoyée à l’Agence Fides par des sources locales, Mgr Solari a expliqué que la Constitution de l’Etat et la nouvelle loi sur l’instruction publique n° 070 respectent le droit des parents concernant le choix du type d’éducation qu’ils désirent donner à leurs enfants mais que ce choix est parfois conditionné par l’attitude du gouvernement, qui discrimine les instituts scolaires gérés par l’Eglise au travers de congrégations religieuses ou de coopératives.
« Les parents ont la liberté de choisir mais ce choix peut être conditionné lorsque ces instituts ne bénéficient pas des mêmes conditions que les écoles publiques – a déclaré Mgr Solari. Les écoles « privées » ne disposent d’aucun soutien de la commune pour les infrastructures, les services et les matériels. Lorsque le Ministère distribue du matériel pour les écoles publiques, il devrait également l’offrir aux autres écoles, de manière à ce qu’elles ne soient pas discriminées ».
L’Archevêque a mis en évidence le fait que l’application pratique de la réforme du système éducatif doit être basé sur la justice, l’équité et le service « et qu’il ne doit pas y avoir de discrimination entre les élèves ou entre les jeunes, ni entre une école et une autre de sorte que tous puissent se sentir enfants de la Bolivie, enfants du même pays ».
La Bolivie met en œuvre actuellement un changement historique en ce qui concerne l’instruction publique (voir Fides 24/11, 10/12 et 21/12/2010, 22/11/2011). De très nombreuses écoles sont gérées par l’Eglise (324 écoles maternelles, 879 écoles primaires et 365 établissements de l’enseignement secondaire), sachant que les jésuites, par l’intermédiaire de Foi et Joie, en gèrent à eux seuls plus de 400. La Bolivie a changé de Constitution en 2009 et a également modifié sa Loi sur l’instruction publique. En 2010, d’importants accords ont été signés concernant la gestion des écoles dans le respect de leur nature, accords qui s’appliquent actuellement de manière progressive dans tout le pays. (CE) (Agence Fides 11/11/2014)


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