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Beyrouth (Agence Fides) – « Pour le bien de la nation, en tant que chefs spirituels, notre devoir est de protéger les valeurs morales et spirituelles ainsi que les principes constitutionnels et nationaux fondamentaux ». C’est ainsi que s’est exprimé S.B. le Cardinal Bechara Boutros Rai, après la rencontre qu’il a eu, au cours de la journée du 23 septembre, avec le nouveau grand mufti du Liban, Abdel Latif Derian, reconnu unanimement comme un homme de dialogue et clairvoyant (voir Fides 16/09/2014).
Dans le cadre de déclarations reprises par la presse locale, le Patriarche d’Antioche des Maronites a proposé, une fois encore, la collaboration entre chrétiens et musulmans, chiites et sunnites, comme facteur fondateur de l’identité nationale libanaise et richesse afin d’empêcher que le pays des cèdres ne se trouve à nouveau contaminé par les conflits sectaires qui déchirent le Moyen-Orient. « Au plan social – a réaffirmé le Cardinal – musulmans et chrétiens au Liban représentent une famille ayant le même destin et une culture commune ». Le Patriarche a également souligné l’urgence de favoriser la décentralisation administrative en tant qu’instrument permettant de lutter contre la corruption qui infeste les institutions nationales.
Par ailleurs, dans la journée d’hier, le responsable chiite Sayyed Hasan Nasrallah a réaffirmé, dans un entretien télévisé, que le parti chiite Hezbollah est contraire à toute implication, même partielle, du Liban, au sein de la coalition conduite par les Etats-Unis qui a commencé à conduire des raids aériens sur le territoire syrien contre des positions des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». « Les Etats-Unis – a déclaré notamment Sayyed Hasan Nasrallah – ne sont pas moralement qualifiés pour conduire une coalition contre le terrorisme ». (GV) (Agence Fides 24/09/2014)
