AFRIQUE / SOUDAN - Grande mobilisation de la diplomatie internationale pour résoudre la crise du Darfour, dans la partie occidentale du Soudan

vendredi, 2 juillet 2004

Khartoum (Agence Fides) - Le Soudan est au centre de l’effort de la diplomatie internationale. Le Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Kofi Annan, se trouve en effet au Soudan pour tenter de servir de médiateur dans la crise du Darfour. M. Kofi Annan s’est rendu à Al-Facher, la ville principale du nord du Darfour, où il a visité un camp de réfugiés.
La visite du Secrétaire général de l’ONU suit celle qu’a effectuée dans cette même région, le 20 juin, le Secrétaire d’Etat américain, M.Colin Powell.
M. Colin Powell a averti le gouvernement soudanais qu’il attendait une action des Nations-Unies si, dans le courant des prochaines semaines on ne désarmait pas les milices qui sévissent contre la population civile du Darfour.
Washington a déjà présenté aux Nations-Unies un projet de résolution pour imposer l’embargo sur la vente des armes aux milices qui se déchaînent au Darfour. D’après la proposition américaine, l’embargo ne concerne toutefois pas le gouvernement de Khartoum, qui a négocié récemment l’achat d’armes modernes à la Russie.
Le gouvernement a manifesté fermement son intention de mettre fin aux massacres de civils au Darfour et aux enlèvements d’habitants du sud du Soudan qui sont ensuite réduits en esclavage. Cette volonté a été confirmée par M. John R. Miller, directeur du Bureau du Département d’Etat américain pour le contrôle et pour la lutte contre le trafic d’êtres humains, à l’occasion d’une conférence qui a eu lieu le 30juin à l’Ambassade des Etats-Unis près le Saint-Siège.
L’Union Africaine elle aussi s’est engagée à chercher à régler la crise du Darfour. M. Oumar Konare, Président de la Commission de l’Union Africaine, a demandé à Khartoum de désarmer les milices pro gouvernementales, et de permettre aux organisations humanitaires d’avoir accès à la région.
Plus d’un million d’habitants du Darfour sont des réfugiés internes à leur pays, et plus de 100.000 autres se sont réfugiés au Tchad voisin, où toutefois les milices soudanaises font des incursions contre les camps d’accueil. (L.M.)
(Agence Fides, 2 juillet 2004, 31 lignes, 348 mots)


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