Fides News - French (Standard)https://fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.ASIE/MYANMAR - Plus de trois millions de personnes déplacées par le conflit civilhttps://fides.org/fr/news/74975-ASIE_MYANMAR_Plus_de_trois_millions_de_personnes_deplacees_par_le_conflit_civilhttps://fides.org/fr/news/74975-ASIE_MYANMAR_Plus_de_trois_millions_de_personnes_deplacees_par_le_conflit_civilYangon - Le nombre de personnes déplacées au Myanmar a doublé au cours des six derniers mois, portant le nombre total à plus de 3 millions, a déclaré Stephen Anderson, Coordinateur humanitaire des Nations Unies et résident dans le pays. La déclaration publiée fait état de l'aggravation de la crise humanitaire dans le pays. Le nombre de personnes déplacées au Myanmar a augmenté de façon spectaculaire depuis octobre de l'année dernière, lorsque la résistance armée menée par les Forces de défense populaires et plusieurs autres groupes ethniques - qui se sont soulevés contre le coup d'État militaire de février 2021 - s'est intensifiée dans le nord et l'ouest du pays. Les combats se sont intensifiés et les forces gouvernementales ont lancé des représailles massives impliquant et créant d'immenses souffrances pour la population civile.<br />Selon la déclaration de l'ONU, plus de 2,7 millions de personnes ont fui leurs foyers depuis que l'armée a pris le pouvoir et plus d'un tiers d'entre elles sont des enfants. Les enfants déplacés sont confrontés à d'énormes obstacles dans l'accès à l'éducation et à une alimentation correcte, ce qui compromet leur avenir, prévient l'ONU, qui confirme que la moitié des personnes déplacées au Myanmar sont originaires des régions du nord-ouest de Chin, Magway et Sagaing.<br />"Les personnes déplacées luttent pour survivre dans une crise humanitaire généralisée qui a laissé un total de 18,6 millions de personnes dans le pays dans le besoin. C'est un million de plus que l'année précédente. Parmi les personnes dans le besoin, on compte 6 millions d'enfants", précise le communiqué. À l'heure actuelle, près d'un tiers de la population totale du pays a besoin d'une aide humanitaire d'urgence.<br />L'armée birmane est engagée dans des combats acharnés contre des combattants de l'ethnie Karen pour reprendre le contrôle de la ville de Myawaddy, près de la frontière thaïlandaise. Cette ville est considérée comme stratégique car elle est le principal centre commercial avec la Thaïlande.<br />Selon des estimations publiées par des organisations indépendantes, plus de 6 000 civils ont été tués au Myanmar depuis février 2021. Plus de 20 000 personnes sont détenues pour des raisons politiques, dont la dirigeante démocratique Aung San Suu Kyi, qui purge une peine de 27 ans pour corruption présumée. <br /> <br />Sat, 11 May 2024 11:20:40 +0200ASIE/INDONÉSIE - De Flores à la Turquie : la mission des Filles de la Reine des Saints Rosariohttps://fides.org/fr/news/74967-ASIE_INDONESIE_De_Flores_a_la_Turquie_la_mission_des_Filles_de_la_Reine_des_Saints_Rosariohttps://fides.org/fr/news/74967-ASIE_INDONESIE_De_Flores_a_la_Turquie_la_mission_des_Filles_de_la_Reine_des_Saints_RosarioIzmir - C'est une mission toujours au nom de la Vierge Marie que celle des Filles de la Reine du Saint Rosaire, une congrégation religieuse indigène indonésienne fondée en 1958 à Larantuka, sur l'île indonésienne de Flores, considérée comme « le cœur catholique de la nation ». Sur cette île évangélisée par les Portugais, la Vierge est vénérée avant tout comme Reine du Rosaire et des congrégations religieuses, des associations et diverses confréries se consacrent à ce titre. La dévotion mariale est l'amalgame populaire qui anime la foi du peuple et les nombreuses vocations à la vie religieuse en témoignent. Dans un dynamisme toujours porteur d'espérance, les Filles de Notre-Dame Reine du Saint Rosaire enregistrent chaque année l'entrée d'une vingtaine de jeunes femmes dans la congrégation. Les religieuses jouent un rôle important car, en tant que femmes indonésiennes, elles peuvent faire beaucoup pour promouvoir un plus grand respect des femmes dans la société indonésienne, en travaillant avec les familles et les jeunes, en aidant à créer une plus grande prise de conscience et un plus grand respect de la dignité des femmes. <br />Mais dans l'âme et le charisme de l'institut, il y a aussi une sollicitude missionnaire : l'ordre a été fondé par l'archevêque Gabriel Manek, SVD, vicaire apostolique, aujourd'hui serviteur de Dieu, qui appartenait à la Société du Verbe Divin, une congrégation missionnaire, et par Mère Anfrida van der Werff, S.Sp.S . La fondation était une réponse à la situation de l'Église locale, qui manquait de prêtres et de religieux, mais c'était surtout une expression de gratitude envers Dieu pour sa sollicitude envers les chrétiens de Larantuka, qui ont préservé leur foi dans le Christ pendant plus de deux siècles, bien que privés de l'attention pastorale des prêtres, uniquement grâce à la dévotion à Notre Dame et à la récitation quotidienne du Rosaire. En souvenir de ce passage historique, la congrégation des religieuses a donc été confiée à Marie, Reine du Saint Rosaire.<br />En 2020, en Turquie, au plus fort de la pandémie, les sœurs d'Ivrée qui travaillaient dans l'école italienne et aidaient la paroisse du Saint Rosaire à Alsancak, dans la région d'Izmir, ont quitté leur service. Les prêtres locaux, après une recherche, se sont adressés aux Filles de la Reine du Saint Rosaire en Indonésie, qui se sont montrées disposées à une présence missionnaire. Ainsi, après une inspection de la Mère Générale, Sœur Gratiana, et de la Provinciale d'Europe, Sœur Sofia, les religieuses, accueillies par l'Archevêque Martin Kmetec et après avoir reçu les permis nécessaires pour entrer en Turquie, se sont installées à Izmir. Deux jeunes religieuses, Sœur Magdalena et Sœur Yona, sont arrivées dans la paroisse en 2024 et ont été accueillies avec joie. Dès le début, les moniales ont gagné la sympathie des fidèles par leurs sourires et par le service qu'elles ont commencé à rendre dans la liturgie, dans les chants, dans les visites aux familles, aux personnes âgées et aux malades, ainsi que dans l'assistance aux catéchistes pour la préparation aux sacrements de l'initiation chrétienne.<br />Les sœurs indonésiennes ont commencé un cours intensif de turc et se consacrent chaque jour à l'accueil des visiteurs et des pèlerins, en essayant de témoigner de leur foi dans le Christ avec simplicité, douceur et pauvreté d'esprit. Décrivant leur spiritualité et leur charisme, les sœurs disent : « Notre mission est de participer à la mission du Christ et de construire le Royaume de Dieu en prêchant sa Parole aux pauvres, aux malades et aux nécessiteux. La congrégation est confiée aux soins de Notre-Dame Reine du Rosaire et, en tant que sœurs, nous sommes appelées à imiter Marie, la Servante du Seigneur. Marie a suivi fidèlement le Seigneur Jésus jusqu'au Calvaire, elle est donc un modèle pour nous sur la façon de suivre le Christ. Elle est également la maîtresse de la vie spirituelle, apostolique et communautaire. Dans notre vie quotidienne, nous nous efforçons d'être des mères et des sœurs pour ceux que nous rencontrons, et dans l'esprit d'action de grâce du Magnificat, nous servons Dieu et son peuple avec un cœur joyeux et en toute simplicité ». Leur présence en Turquie est précieuse et, selon les fidèles locaux, elle portera beaucoup de fruits. <br /> Sat, 11 May 2024 09:37:33 +0200AFRIQUE/TCHAD - Le président Deby proclamé vainqueur du scrutin du 6 maihttps://fides.org/fr/news/74974-AFRIQUE_TCHAD_Le_president_Deby_proclame_vainqueur_du_scrutin_du_6_maihttps://fides.org/fr/news/74974-AFRIQUE_TCHAD_Le_president_Deby_proclame_vainqueur_du_scrutin_du_6_maiN'Djamena - « Les célébrations se sont prolongées tard dans la nuit, avec des tirs en l'air de la part des militaires », indiquent à l'Agence Fides des sources locales en provenance de N'Djamena, la capitale du Tchad, où hier, le Président de la transition, Mahamat Deby Itno, a été déclaré vainqueur des élections présidentielles du 6 mai .<br />« Les tirs de kalachnikov et de mitrailleuses ont duré dans le centre de la capitale jusqu'à une heure de la nuit. Nous ne savons pas si et combien de personnes ont été blessées ou même tuées par les balles qui sont tombées au sol lors de ces tirs intenses « précisent nos sources. Dans les quartiers sud de la capitale, les militaires ont également tiré, mais dans ce cas plus que dans les célébrations, il s'agissait d'une forme d'intimidation. C'est en effet là que se trouve le fief électoral de l'opposition ».<br />Selon les résultats, encore partiels, annoncés le 9 mai par la commission électorale, Deby l'a emporté avec 61 % des voix, tandis que son principal adversaire, le premier ministre Succès Masra, a obtenu un peu plus de 18 % des voix.<br />Peu avant l'annonce des résultats officiels, Masra avait affirmé dans une vidéo avoir remporté l'élection, remerciant les Tchadiens « d'avoir choisi le changement ».<br />Le scrutin est donc contesté par l'opposition, notamment parce que les 2 300 observateurs électoraux qui doivent en certifier la régularité ont eu du mal à se déployer dans tous les bureaux de vote du pays. <br />« Toutefois, le vote s'est déroulé dans le calme. Nous verrons l'évolution de la situation dans les prochains jours. L'avenir du Tchad semble incertain aussi parce que le camp présidentiel semble divisé en interne", concluent nos sources. <br />Fri, 10 May 2024 16:45:44 +0200ASIE/CORÉE DU SUD - Les JMJ en Corée seront l'occasion d'une fraternité et d'une amitié interreligieuse avec les bouddhisteshttps://fides.org/fr/news/74972-ASIE_COREE_DU_SUD_Les_JMJ_en_Coree_seront_l_occasion_d_une_fraternite_et_d_une_amitie_interreligieuse_avec_les_bouddhisteshttps://fides.org/fr/news/74972-ASIE_COREE_DU_SUD_Les_JMJ_en_Coree_seront_l_occasion_d_une_fraternite_et_d_une_amitie_interreligieuse_avec_les_bouddhistesSéoul - Le style « synodal “ s'exprime non seulement au sein de la communauté ecclésiale mais caractérise également les chrétiens ” extravertis », prêts à marcher avec tous les hommes de bonne volonté pour construire un monde meilleur : c'est avec cette conviction que les Journées Mondiales de la Jeunesse qui seront célébrées en Corée en 2027 auront également une connotation de rencontre interreligieuse et une occasion propice pour construire des liens d'amitié et de fraternité avec des croyants de différentes confessions. Ainsi, à l'occasion de la fête bouddhiste du Vesak, Mgr Peter Soon-taick Chung, archevêque de Séoul et président du Comité coréen d'organisation des JMJ, a adressé un message à la communauté bouddhiste, soulignant le désir d'unité entre les différentes communautés religieuses en vue des JMJ de Séoul 2027.<br />Ce message, adressé à l'Ordre bouddhiste coréen Jogye, exprime ses « sincères félicitations à l'occasion du 2568e anniversaire de la naissance du Bouddha » et souhaite que, « comme la lumière rayonnante émanant de la pagode à neuf étages du temple Hwangryong et les lanternes qui ornent les alentours de Gwanghwamun, les profonds enseignements du Bouddha puissent rayonner sur le monde entier ».<br /><br />Cette année, note-t-on, le Vesak revêt la signification supplémentaire de coïncider avec la « Journée des enseignants » : une occasion pour toutes les personnes de bonne volonté de s'efforcer sincèrement d'imiter la compassion illimitée du Bouddha dans le travail délicat et important de l'éducation des enfants et des jeunes. En outre, en lisant le slogan du Vesak de cette année, à savoir « Paix de l'esprit, bonheur du monde », le message de l'archevêque souligne « l'impératif mondial urgent de paix et de bonheur », affirmant que les communautés religieuses doivent « s'unir dans la solidarité et la coopération, en se consacrant inlassablement à la promotion de la cause de la paix ».<br />À l'instar de l'initiative « International Buddhist Expo » qui s'est tenue à Séoul en avril dernier et qui a rassemblé des jeunes au-delà des frontières religieuses, on espère qu'il en sera de même pour les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse 2027 à Séoul : « Nous espérons ardemment qu'il s'agira d'une célébration joyeuse de l'esprit de la jeunesse, englobant des jeunes de toutes les confessions religieuses. Nous vous invitons sincèrement à vous joindre à nous en tant que fidèles compagnons de voyage spirituel au sein de la communauté bouddhiste", a déclaré l'archevêque. Archevêque Peter Soon-taick Chung, O.C.D. <br /><br />Ce message fait écho à celui envoyé à l'occasion du Vesak, la fête commémorant la naissance, l'illumination et le départ de Bouddha, par le dicastère du Vatican pour le dialogue interreligieux, qui souligne la responsabilité commune de promouvoir la réconciliation et la résilience, des valeurs profondément enracinées dans les traditions religieuses chrétiennes et bouddhistes et des outils fondamentaux pour la construction d'un monde sans conflit.<br />Le bouddhisme est très répandu et pratiqué en Corée par environ 23 % de la population. Il est arrivé de Chine en Corée entre les 3e et 4e siècles de notre ère et s'est imposé comme la principale influence religieuse et culturelle au cours des siècles suivants. La grande majorité des temples bouddhistes de Corée appartiennent à l'ordre Jogye, lié à la tradition zen. Les temples les plus anciens et les plus célèbres du pays, tels que les temples Bulguksa et Boemeosa, sont directement gérés par l'ordre Jogye, qui a son siège à Jogyesa, au centre de la capitale Séoul.<br /> Fri, 10 May 2024 11:37:11 +0200AMÉRIQUE/HAITI - Père Massimo Miraglio : « la capitale est en désordre parmi les personnes déplacées, manque de nourriture, de santé, d'infrastructures, mais il y a une légère amélioration »https://fides.org/fr/news/74973-AMERIQUE_HAITI_Pere_Massimo_Miraglio_la_capitale_est_en_desordre_parmi_les_personnes_deplacees_manque_de_nourriture_de_sante_d_infrastructures_mais_il_y_a_une_legere_ameliorationhttps://fides.org/fr/news/74973-AMERIQUE_HAITI_Pere_Massimo_Miraglio_la_capitale_est_en_desordre_parmi_les_personnes_deplacees_manque_de_nourriture_de_sante_d_infrastructures_mais_il_y_a_une_legere_ameliorationpar Antonella Prenna <br /><br />Port-au-Prince - Les nouvelles qui nous parviennent de Port-au-Prince ces derniers mois décrivent un contexte infernal, avec des fusillades continuelles et des violences entre bandes armées. Le père Massimo Miraglio, missionnaire camillien, curé de la paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours dans le village reculé de Purcine, rapporte à l'Agence Fides : « Actuellement, il semble y avoir une légère amélioration. Ces derniers jours, j'ai reçu des informations de sources locales selon lesquelles la situation s'est beaucoup améliorée au cours de la semaine écoulée. Elles me disent que le calme est revenu et que les activités ont donc repris. Bien sûr, cela ne signifie pas que la situation est redevenue normale, car les problèmes restent énormes et les gens vivent toujours dans une ville en plein désarroi.»<br /><br />« Le problème des personnes déplacées reste énorme , explique le missionnaire. N'oublions pas qu'il y a au moins cent mille personnes déplacées qui ont quitté leurs maisons pour trouver refuge dans des villages de tentes très précaires et que beaucoup ont dû quitter la capitale pour trouver des abris en province. La question de la nourriture est tout aussi grave. Depuis des mois, plus précisément depuis le 4 mars, aucun conteneur n'est entré sur l'île et, malgré les efforts du Programme alimentaire mondial pour distribuer de la nourriture, celle-ci n'est pas suffisante. De plus, toutes les infrastructures ont été détruites, vandalisées, en particulier les structures médicales qui sont donc fermées, les services totalement indisponibles. Timidement, quelques ambassades et bureaux commencent à ouvrir.»<br /><br />« Un deuxième aspect à considérer concerne la mission de l'ONU. La semaine dernière, la préparation de la mission de l'ONU s'est accélérée. Des avions de l'armée de l'air du sud des États-Unis ont d'abord apporté du matériel de guerre pour équiper la police et l'armée de Port-au-Prince avec de nouvelles armes. Ils ont ensuite apporté du matériel pour la construction d'une base près de l'aéroport de Port-au-Prince, qui devrait accueillir le premier groupe de Kényans attendu à la fin du mois. Des dizaines de vols de l'US Air Force sont attendus dans les prochaines semaines avec du matériel de construction et du personnel spécialisé pour la construction de cette base et pour surveiller la sécurité de ces premières installations de l'ONU. »<br /><br />« A côté de la mission de l'ONU, qui est donc une mission de police internationale pour accompagner la police et l'armée haïtiennes dans le rétablissement de la paix, de la stabilité en Haïti et de la lutte contre les gangs, il faut un plan de soutien à la population. Si l'intervention militaire pour rétablir la paix et la stabilité est urgente, l'aide humanitaire à une population épuisée par des mois et des mois de violence, de combats et d'instabilité l'est tout autant. Il est absolument prioritaire de penser à une action militaire, policière internationale pour ramener la stabilité, mais il est tout aussi urgent de commencer des distributions massives de nourriture et de produits de première nécessité.»<br /><br />« Il semble que les États-Unis soient récemment intervenus avec une autre allocation substantielle pour mieux soutenir cette mission. Certes, l'intervention des Nations unies est importante et pourrait être payante, mais sans la contribution politique et économique substantielle des États-Unis, ce serait un nouvel échec. Rien ne se passe à une heure et demie de Miami sans que les États-Unis ne gardent un œil sur tout. L'espoir est que les Etats-Unis s'engagent réellement derrière le Conseil de transition créé pour soutenir la société civile et lancer un projet, un programme de développement vertueux, qui jettera les bases d'un processus vertueux qui, petit à petit, sortira Haïti de cette situation dramatique.»<br /><br />« Du point de vue politique, poursuit le Père Massimo, les nouvelles semblent assez positives car le Conseil de transition, créé sous l'égide de la Communauté des Caraïbes et sous l'œil vigilant des Etats-Unis et de la communauté internationale, semble commencer à fonctionner. Récemment, il y a eu une réunion avec l'ancien gouvernement, actuellement encore en place parce qu'un nouveau gouvernement n'a pas encore été créé, au cours de laquelle ils ont accepté d'agir, montrant ainsi la volonté des membres de ce Conseil de travailler ensemble pour sortir Haïti de la crise et amener l'île des Caraïbes à des élections le plus tôt possible, probablement à la fin de 2025, afin de lui donner un statut constitutionnel, un statut juridique, une légalité. Espérons que ce soit le début d'une évolution positive, espérons que la communauté internationale prenne à cœur la situation d'Haïti et s'engage à la soutenir de manière cohérente et transparente.<br />C'est un moment très fragile et la situation est encore très délicate. Ce sont les semaines à venir qui nous diront si nous sommes vraiment sur la bonne voie. »<br /><br />Une autre étape clé pour la réouverture du pays au monde extérieur serait la réouverture, début juin, de l'aéroport Toussaint de Port au Prince, actuellement fermé aux vols civils et commerciaux. La sécurité à l'intérieur de l'aéroport et du matériel acheminé aux Etats-Unis est confiée à l'armée américaine, tandis que celle à l'extérieur de l'aéroport est assurée par la petite armée haïtienne et la police. On espère que le port, ou au moins l'un des deux ports, sera également ouvert dès que possible pour recevoir les conteneurs entrants.<br /><br />Le Père Miraglio conclut en invitant à continuer à prier et souligne l'importance des appels du Pape à la paix et à la conciliation, les récentes paroles du Secrétaire d'Etat du Vatican, Pietro Parolin, lors de la Conférence sur le pays des Caraïbes organisée par l'Academia de Líderes Católicos, où il a appelé à « l'attention de tous ». « Certainement, dit le Camillien, ce sont des choses qui démontrent le désir de l'Église de se tenir aux côtés d'Haïti, en ce moment très délicat et si important de son histoire.»<br /><br /><br />Fri, 10 May 2024 11:33:57 +0200AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Attaque djihadiste à l'aube dans le district de Macomia ; la population fuit dans la forêthttps://fides.org/fr/news/74971-AFRIQUE_MOZAMBIQUE_Attaque_djihadiste_a_l_aube_dans_le_district_de_Macomia_la_population_fuit_dans_la_forethttps://fides.org/fr/news/74971-AFRIQUE_MOZAMBIQUE_Attaque_djihadiste_a_l_aube_dans_le_district_de_Macomia_la_population_fuit_dans_la_foretMaputo - Depuis les premières heures d'aujourd'hui, 10 mai, une attaque menée par des djihadistes liés à l'État islamique est en cours dans le district de Macomia, dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique.<br />Des sources locales décrivent la situation comme traumatisante, puisque vers 5 heures du matin, quelque 500 djihadistes sont entrés dans le quartier de Xinavane, dans la capitale de Macomia, et ont commencé à tirer. La population, prise de panique, s'est réfugiée dans la forêt pour se protéger.<br />Ces derniers jours, l'État islamique a revendiqué des attaques contre deux villages du district de Chiúre, dans la province de Cabo Delgado. Lors de l'attaque du village de Siripa, le 6 mai, les djihadistes ont affirmé avoir brûlé deux églises, une école et plus de 190 maisons. <br />Dans les rangs des djihadistes, outre des locaux, se trouvent plusieurs étrangers, notamment des citoyens de la République démocratique du Congo, selon des sources locales.<br />Ces attaques surviennent alors que le retrait progressif de la mission militaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe de la province de Cabo Delgado est en cours.<br />La SAMIM est présente à Cabo Delgado depuis la mi-2021 et, en août 2023, la SADC a approuvé une prolongation de 12 mois supplémentaires, jusqu'en juillet 2024, conformément à un plan de retrait progressif.<br />Le premier contingent à se retirer a été celui du Botswana le 5 avril, suivi le 7 avril par les troupes sud-africaines et du Lesotho.<br />Le seul partenaire de la mission SAMIM à avoir encore des troupes sur le terrain est la Tanzanie, qui a conclu avec le Mozambique un accord de sécurité bilatéral distinct qui pourrait se poursuivre au-delà de la fin officielle de la mission SAMIM, le 15 juillet.<br />L'Afrique du Sud a été le principal contributeur en envoyant quelque 1 500 soldats à Cabo Delgado, responsables des opérations de sécurité dans le district de Macomia lui-même.<br />Le gouvernement mozambicain entend remplacer le contingent de la SAMIM par un renforcement de l'armée rwandaise et par un renforcement des milices locales. <br />Fri, 10 May 2024 11:21:02 +0200AFRIQUE/ETHIOPIE - L'évêque Fikre : "Nos fractures sociales et spirituelles se guérissent par la prière, l'amour et la justice"https://fides.org/fr/news/74970-AFRIQUE_ETHIOPIE_L_eveque_Fikre_Nos_fractures_sociales_et_spirituelles_se_guerissent_par_la_priere_l_amour_et_la_justicehttps://fides.org/fr/news/74970-AFRIQUE_ETHIOPIE_L_eveque_Fikre_Nos_fractures_sociales_et_spirituelles_se_guerissent_par_la_priere_l_amour_et_la_justiceAddis Abeba - " En restant neutres, libres de tout sectarisme ethnique et de toute influence politique, les chefs religieux peuvent jouer un rôle important en tant que médiateurs et dans la construction d'une culture de la paix et de la réconciliation ". C'est ainsi que Teshome Fikre Woldetensae, évêque coadjuteur de l'éparchie d'Emdeber et secrétaire général de la Conférence épiscopale intertribale d'Éthiopie, a commenté la grave crise politique et sociale qui traverse le pays depuis plusieurs mois.<br /><br />L'ensemble de la population peut s'appuyer sur les valeurs sociales locales", a-t-il déclaré lors d'une récente interview accordée à une chaîne de télévision locale. "Nous étions considérés comme un peuple de foi et d'humilité, mais aujourd'hui cela est remis en question par les récits quotidiens et persistants de conflits et de guerres qui continuent à alimenter un état d'insécurité générale et d'extrême pauvreté. Partout il y a du sang ", peut-on lire dans la note reçue par l'Agence Fides.<br /><br />Les institutions religieuses et le gouvernement ont la responsabilité de guider les jeunes sur la bonne voie, celle du développement et non de la guerre", a poursuivi Fikre. Nous sommes chargés de leur montrer le chemin de la vérité, de l'amour et de la justice. Nos jeunes sont confrontés au chômage et au désespoir. Nous devons cesser de les emmener au combat et commencer à les protéger des trafiquants d'êtres humains, les aider à prendre le bon chemin et les laisser vivre heureux dans leur propre pays. Nos failles sociales et spirituelles se guérissent grâce aux prières, à la bonne volonté, aux bonnes actions, à l'amour et à la justice", souligne le secrétaire général de la Conférence des évêques d'Éthiopie. En particulier, nous, pasteurs de la nation, sommes plus responsables que quiconque devant Dieu qui nous a confié la vie du pays et nous a dit de veiller sur son troupeau".<br /><br /> <br />Wed, 08 May 2024 12:59:59 +0200AFRIQUE/GHANA - L'évêque de Koforidua demande que la question de l'environnement fasse partie des priorités politiqueshttps://fides.org/fr/news/74969-AFRIQUE_GHANA_L_eveque_de_Koforidua_demande_que_la_question_de_l_environnement_fasse_partie_des_priorites_politiqueshttps://fides.org/fr/news/74969-AFRIQUE_GHANA_L_eveque_de_Koforidua_demande_que_la_question_de_l_environnement_fasse_partie_des_priorites_politiquesAccra - L'exploitation minière illégale pollue les rivières et les nappes phréatiques et les déchets plastiques. Tels sont les deux principaux aspects du problème environnemental au Ghana. Un problème auquel une réponse est également recherchée au niveau académique avec la création de l'Université de l'environnement et du développement durable à Somanya, dans la région orientale du pays. L'université a été créée par un décret présidentiel en 2015 et a ouvert ses portes en 2020. Sa mission est de "produire des diplômés dotés de connaissances et de compétences pertinentes pour être des agents de changement dans le domaine de l'environnement et du développement durable".<br />Il a rendu une visite pastorale à Joseph Kwaku Afrifah-Agyekum, évêque de Koforidua, qui a appelé les électeurs à exiger des partis politiques des politiques de protection de l'environnement saines, alors que la saison électorale démarre, avant les élections générales du 7 décembre.<br />"La campagne électorale a commencé. Si j'en ai l'occasion, je demanderai aux candidats quelles sont leurs politiques environnementales durables", a déclaré Mgr Afrifah-Agyekum.<br />Les activités minières légales et surtout illégales, sous la forme de mines d'or artisanales, ont un impact important sur l'environnement et la population du Ghana. Les rivières et les sources d'eau sont contaminées par le mercure et l'arsenic utilisés pour séparer l'or des sédiments rocheux, ainsi que par d'autres métaux lourds tels que le cadmium et le manganèse. Ce n'est pas un hasard si l'évêque Afrifah-Agyekum a déclaré : "En tant qu'Akyem, nous avions l'habitude de dire : 'Akyemkwa onum birem nsuo', ce qui signifie que nous buvions l'eau de la rivière Birim. Pouvons-nous encore dire cela aujourd'hui ?<br />En outre, les activités minières ont réduit la surface agricole. Selon une étude de l'université ghanéenne de Tarkwa publiée en 2017, "l'utilisation des terres agricoles a diminué de 661,54 hectares entre 1986 et 2006, soit une réduction de 15,45 %. Cela est dû à la conversion de 325,83 hectares pour les activités minières et de 335,71 hectares pour d'autres utilisations des terres, y compris les colonies et les routes pour faciliter les activités minières."<br />L'autre problème environnemental grave auquel est confronté le Ghana est la fuite de déchets plastiques dans l'environnement. Selon une étude de l'ONU au Ghana, "seulement 5 % des 1,1 million de tonnes de déchets plastiques générés chaque année sont recyclés. La pollution est endémique. Le plastique à usage unique pourrait durer des milliers d'années en se décomposant et est nocif pour les écosystèmes, mais il est largement utilisé au Ghana, souvent en raison de son faible coût". <br /><br />Wed, 08 May 2024 12:54:43 +0200ASIE/PAKSITAN - Au cours du mois marial, la nouvelle paroisse Saint-Joseph de l'église de Lahore est consacréehttps://fides.org/fr/news/74968-ASIE_PAKSITAN_Au_cours_du_mois_marial_la_nouvelle_paroisse_Saint_Joseph_de_l_eglise_de_Lahore_est_consacreehttps://fides.org/fr/news/74968-ASIE_PAKSITAN_Au_cours_du_mois_marial_la_nouvelle_paroisse_Saint_Joseph_de_l_eglise_de_Lahore_est_consacreeGujranwala - Ce sera un temple dédié à saint Joseph, un lieu où la dévotion à Marie sera forte : la communauté catholique de l'archidiocèse de Lahore a participé massivement à la consécration et à la bénédiction de la nouvelle église Saint-Joseph de Gujranwala, dans la plaine du Punjab pakistanais, à l'ouest de Lahore, dans l'un des lieux où la semence de l'Évangile a été plantée il y a 70 ans par les missionnaires franciscains. Le curé de la paroisse, le Père Francis Gulzar, et les fidèles ont accueilli l'Archevêque de Lahore, Sebastian Francis Shaw OFM, qui, au début du mois marial, a présidé la célébration eucharistique de consécration, tandis que les gens, les jeunes, les enfants, les familles exprimaient leur joie par des danses et un accueil chaleureux. <br />"Aujourd'hui est un jour joyeux, un jour de grande bénédiction et de grâce, qui nous rappelle le plan de Dieu pour nos vies", a déclaré l'archevêque dans son homélie. "Aujourd'hui, nous nous tenons devant Dieu avec la même humilité et la même foi que le roi Salomon, demandant des bénédictions et cherchant un moyen de résoudre nos problèmes", a-t-il souligné. "En consacrant cette nouvelle église, nous nous rappelons que Dieu nous invite à accueillir notre prochain, à pardonner et à prier pour nos ennemis. Tirons les leçons de la vie de saint Joseph, qui s'est consacré à Dieu et à la Vierge Marie, et qui n'a jamais dit du mal de personne dans sa vie. Efforçons-nous de suivre son exemple, en abandonnant nos rancunes personnelles et en embrassant l'amour et le pardon", a-t-il ajouté. "Que cette église soit un lieu de réconfort et de croissance spirituelle pour tous ceux qui y entrent. Que nos prières soient entendues et que nous soyons comblés par les bénédictions et la paix de Dieu", a-t-il conclu.<br />L'archevêque a consacré les piliers de l'église avec de l'huile sainte, a brûlé de l'encens sur l'autel, qui a ensuite été béni et orné de linges sacrés et d'objets sacrés, puis a consacré le tabernacle.<br />En remerciant la population, le père Francis Gulzar a rappelé et remercié tous ceux qui ont contribué à la construction de l'église et tous les prêtres, religieux et fidèles qui ont soutenu le processus de construction et l'événement de consécration.<br />L'église catholique Saint-Joseph, qui fait désormais partie des 30 paroisses de l'archidiocèse de Lahore, est l'une des plus anciennes stations missionnaires de la région : elle a été fondée en 1953 par des missionnaires capucins belges. Elle est située à environ 80 km à l'ouest de Lahore, la capitale de la province du Pendjab. La première pierre de la nouvelle église a été posée le jour de la fête de l'Assomption, le 1er août 2021, au plus fort de la pandémie, et a été un grand signe d'espoir pour la communauté catholique locale. Malgré les difficultés, la nouvelle église a ouvert ses portes aujourd'hui grâce au dévouement inébranlable du père Francis Gulzar et à la généreuse contribution de la communauté locale. <br />"La construction de l'église, a déclaré le curé, est un signe de l'amour de Dieu et un témoignage de la foi et du dévouement de la communauté paroissiale, qui continuera à prier pour la paix, le pardon et l'harmonie, dans une région où certaines églises ont été victimes d'attaques violentes. À cette fin, le couronnement floral de la statue de la Vierge Marie aura lieu dans l'église Saint-Joseph en mai, ce qui attirera de nombreux fidèles pour prier et exprimer leur dévotion à la Vierge. Face aux épisodes de haine et de violence, la foi nous pousse à chercher réconfort et consolation sous la protection de notre Mère Marie, Reine de la Paix, notre protectrice, afin qu'à ses côtés nous puissions apporter la paix et la réconciliation à notre pays", a fait remarquer le curé, rappelant que la Vierge Marie est également respectée par la communauté islamique, qu'elle est mentionnée dans le Coran et que les fidèles musulmans locaux la respectent, la reconnaissent et l'invoquent sous le nom de "Hazrat Maryam".<br /> <br /><br /><br />Wed, 08 May 2024 10:30:12 +0200AFRIQUE/TCHAD - Le premier tour des élections présidentielles est terminéhttps://fides.org/fr/news/74966-AFRIQUE_TCHAD_Le_premier_tour_des_elections_presidentielles_est_terminehttps://fides.org/fr/news/74966-AFRIQUE_TCHAD_Le_premier_tour_des_elections_presidentielles_est_termineN'Djamena - Le scrutin présidentiel au Tchad s'est achevé hier, 6 mai. Un scrutin qui devrait marquer la fin du régime provisoire instauré à la suite de la mort du Président Idriss Déby Itno, tué par des rebelles au front, le 20 avril 2021. Le pouvoir a été confisqué par le fils de ce dernier, Mahamat Idriss Déby Itno, qui a assuré l'intérim,<br />Le président sortant est l'un des candidats aux élections d'hier, dont les résultats devraient être annoncés le 21 mai. Si aucun des candidats n'atteint le quorum nécessaire pour l'emporter au premier tour, il y aura un second tour le 22 juin. Le principal adversaire du président sortant est le premier ministre, Succès Masra, un ancien opposant qui a rejoint le régime. <br />Malgré l'appel de l'opposition à boycotter le scrutin, Mgr Goetbé Edmond Djitangar, archevêque de N'Djamena, a appelé les Tchadiens à se rendre aux urnes, accomplissant "leur devoir civique en toute conscience et responsabilité". "C'est un acte civique d'une grande importance. Ne renonçons donc pas à l'exercice de notre droit d'expression par les urnes sous prétexte que tout est joué d'avance", a-t-il souligné. "Je réitère notre espoir de voir les citoyens s'exprimer à travers un vote libre et une proclamation transparente des résultats", a déclaré l'archevêque dans un communiqué de presse.<br />"Je demande à chaque croyant catholique, impliqué à quelque titre que ce soit dans ces élections, d'avoir un comportement exemplaire et d'agir en citoyen libre face aux pressions morales, aux menaces et à la corruption", a exhorté Mgr Djitangar, qui a invité les fidèles à prier le dimanche 5 mai pour les candidats à l'élection présidentielle. "Que le Seigneur leur donne la force et le courage de faire preuve d'un patriotisme à la hauteur de leurs ambitions. Que Dieu tout puissant bénisse le Tchad et toutes les personnes qui œuvrent pour son bien. Qu'il inspire à nos dirigeants des paroles et des actes de paix et qu'il éloigne du cœur des Tchadiens toute velléité de violence".<br />Rappelons que le 28 février, Yaya Dillo, leader du PSF , a été tué lors de l'assaut du siège de son propre parti. La mort du principal opposant a été suivie d'une série d'arrestations et d'intimidations . <br />Tue, 07 May 2024 13:13:55 +0200ASIE/CORÉE DU SUD - Par des paroles et des engagements concrets, soutien à la vie naissante de l'Eglise coréennehttps://fides.org/fr/news/74965-ASIE_COREE_DU_SUD_Par_des_paroles_et_des_engagements_concrets_soutien_a_la_vie_naissante_de_l_Eglise_coreennehttps://fides.org/fr/news/74965-ASIE_COREE_DU_SUD_Par_des_paroles_et_des_engagements_concrets_soutien_a_la_vie_naissante_de_l_Eglise_coreenneSéoul - Si la dénatalité est un sujet de préoccupation nationale qui occupe le débat public, dans la communauté catholique coréenne, la question fait l'objet d'une attention particulière parce que les croyants ressentent profondément la mission de promouvoir et de protéger la vie humaine dès sa conception. Cela se traduit par un engagement concret à soutenir les femmes qui souhaitent avoir un enfant et les familles qui devront s'occuper des enfants, tant au niveau de la famille que de l'école. L'Église catholique de Corée du Sud s'efforce de diffuser une culture du respect de la vie, en commençant par l'intérieur, en faisant en sorte que les familles avec des nouveau-nés se sentent accueillies et aidées, par le biais d'un soutien spirituel et matériel. Par exemple, l'initiative de ce que l'on appelle la "Cry Baby Mass" à Uijeongbu, une célébration au cours de laquelle, abandonnant pour un moment l'austérité liturgique traditionnelle, les bébés sont autorisés à se promener librement dans une zone de l'église, et leurs pleurs, s'il y en a, ne sont pas regardés ou jugés comme dérangeants, a suscité la sympathie et l'émotion.<br />Au-delà d'un gadget permettant aux jeunes couples d'assister à la messe dominicale, les mesures d'aide à la garde et à l'éducation des enfants sont perçues comme un moyen de pallier le faible taux de natalité : dans les communautés catholiques, ces mesures vont jusqu'aux services de garde d'enfants, dans un système d'aide sociale qui se traduit par une aide aux frais de scolarité, des allocations familiales, des structures d'accueil pour les familles avec enfants. <br />Par exemple, depuis 2018, le diocèse de Cheongju offre une subvention pour la naissance de chaque enfant, tandis qu'une messe mensuelle pour la défense de la vie est célébrée pour les paroissiens, avec une attention particulière pour les femmes enceintes. L'archidiocèse de Gwangju offre aux fidèles une aide à la maternité et une allocation familiale mensuelle pour chaque enfant de moins de 20 ans. En outre, 50 % du montant total des frais de scolarité que chaque famille catholique paie pour l'école et l'université sont financés sous forme de subvention à l'éducation. Le diocèse de Suwon accorde également une subvention aux familles dont les enfants sont étudiants à l'université, et la décision d'accorder des subventions pour les frais de scolarité est également partagée par les diocèses d'Incheon et d'Andong, tandis qu'à Daejeon et à Jeonju, une allocation familiale est accordée aux familles ayant des enfants de moins de 18 ans.<br />Le père Park Eun-ho, doyen de l'École supérieure de la vie de l'Université catholique de Corée, souligne : "Le faible taux de natalité étant étroitement lié à la baisse du nombre de mariages, des efforts sont nécessaires pour sensibiliser les jeunes et leur montrer l'importance du mariage et de la famille. C'est la direction fondamentale dans laquelle l'Église doit travailler".<br />Mgr John Moon Hee-jong, évêque auxiliaire de Suwon et président du comité de bioéthique de la conférence épiscopale de Corée du Sud, dans un message à l'occasion du "Dimanche de la vie" le 5 mai, a parlé de "la responsabilité conjointe de la communauté pour la naissance d'un enfant, pour l'éducation d'un enfant et pour le soin des personnes âgées". L'archevêque Moon a déclaré : "Donner naissance, élever des enfants et prendre soin des personnes âgées ne sont pas des actes douloureux et futiles. Prendre soin de ces personnes appartient à la famille, à l'entreprise, à la société, à l'ensemble de la communauté. L'État et l'Église doivent partager cette "joie", en la considérant comme une responsabilité commune", a-t-il déclaré. Concernant le phénomène de la baisse des taux de natalité, il a déclaré : "Il n'y a pas d'espoir pour une société qui ne reconnaît pas la valeur précieuse des enfants". Il a ensuite cité des situations difficiles telles que la "polarisation de la richesse", les coûts excessifs des pensions alimentaires, les coûts de l'enseignement privé, la flambée des prix de l'immobilier et l'inflation. Rappelant que "la famille née de l'amour et de l'unité entre un homme et une femme est le berceau de la vie", il a cité le proverbe : "Il faut un village pour élever un enfant", invitant chacun à s'impliquer et à participer au processus de naissance et de croissance. <br />Enfin, l'évêque a appelé à une aide réelle pour les couples confrontés à des difficultés de stérilité, demandant aux législateurs d'adopter des lois qui protègent et promeuvent toujours la vie naissante. Tue, 07 May 2024 13:04:17 +0200AFRIQUE/OUGANDA - Pénurie massive de vin en Ouganda en raison des tensions au Moyen-Orienthttps://fides.org/fr/news/74964-AFRIQUE_OUGANDA_Penurie_massive_de_vin_en_Ouganda_en_raison_des_tensions_au_Moyen_Orienthttps://fides.org/fr/news/74964-AFRIQUE_OUGANDA_Penurie_massive_de_vin_en_Ouganda_en_raison_des_tensions_au_Moyen_OrientKampala - Les tensions géopolitiques liées à la guerre de Gaza peuvent avoir des conséquences inattendues comme le rationnement du vin de messe destiné aux églises catholiques de l'Ouganda.<br />Selon les médias ougandais, la société chargée d'importer le vin d'Espagne a annoncé qu'" en raison des guerres au Moyen-Orient, le passage habituel du navire à travers la Méditerranée et la Mer Rouge a été suspendu et annulé. Les navires ont été détournés pour emprunter des routes plus longues et plus sûres à travers l'Atlantique et l'océan Indien, ce qui a provoqué une grave crise et des retards dans leur arrivée au port de Mombasa".<br />Père Asiku Alfred Tulu, responsable de J.W. Interservices Limited , la société créée sous les auspices de la Conférence épiscopale ougandaise, qui est chargée d'importer le vin de messe, a ajouté que "tout cela a affecté l'arrivée du vin de messe que nous attendions au début du mois d'avril 2024. Les informations fournies par nos expéditeurs indiquent que le vin arrivera à la mi-mai et nous espérons le dédouaner d'ici la fin du mois de mai".<br />Le Père Tulu, s'excusant pour ce désagrément, demande donc aux prêtres "de réguler l'usage du vin autant que possible. En attendant, nous disposons de stocks limités de vin de messe blanc, dûment approuvés par la Conférence épiscopale d'Ouganda".<br />Suite à la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas, les formations houti du Yémen ont pris des mesures pour menacer la navigation dans le détroit de Bab El Mandeb et la mer Rouge en soutien à la formation palestinienne. En conséquence, plusieurs compagnies maritimes ont décidé d'éviter la route du canal de Suez et de contourner l'Afrique, ce qui allonge la durée et augmente le coût des marchandises transportées. <br />Tue, 07 May 2024 12:45:44 +0200ASIE/KOWEÏT - "Des gens simples et travailleurs" : la communauté copte catholique dans le vicariat d'Arabie du Nordhttps://fides.org/fr/news/74963-ASIE_KOWEIT_Des_gens_simples_et_travailleurs_la_communaute_copte_catholique_dans_le_vicariat_d_Arabie_du_Nordhttps://fides.org/fr/news/74963-ASIE_KOWEIT_Des_gens_simples_et_travailleurs_la_communaute_copte_catholique_dans_le_vicariat_d_Arabie_du_Nordpar Antonella Prenna<br /> <br />Kuwait City - La communauté copte catholique du Koweït, qui fait partie du Vicariat apostolique d'Arabie du Nord, compte plus de 5.000 membres baptisés.<br />"Notre communauté compte également plus d'une centaine de familles, avec 150 enfants. Mais pour des raisons économiques, la plupart des coptes catholiques sont des travailleurs qui sont arrivés au Koweït sans leurs familles, ce qui entraînerait des dépenses énormes et insupportables". C'est ce qu'a déclaré à l'Agence Fides le Père Yassa Ghobrial, chef de la communauté copte catholique du Koweït, rencontrée dans la Co-Cathédrale de la Sainte Famille .<br /> <br />Assister aux longs rites de la liturgie copte catholique nous ramène aux origines, au premier siècle de notre ère. Dans la co-cathédrale de Koweït City, la communauté copte catholique du père Yassa vient de célébrer les rites de Pâques selon le calendrier julien . Des chants entonnés pendant plusieurs heures, des plus jeunes enfants aux adultes, avec des aspersions d'encens et d'eau bénite, laissent percevoir l'intensité de chaque instant de la célébration.<br /> <br />"Je suis très reconnaissant à Mgr Aldo Berardi, O.S.T., notre vicaire apostolique d'Arabie du Nord, pour tout le soutien qu'il continue d'apporter à l'ensemble de la communauté", déclare le père Yassa. "La plupart des coptes catholiques ici sont des gens très simples, qui travaillent dur et mènent une vie de sacrifice pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles éloignées. Ils vivent souvent dans une seule pièce avec huit ou dix personnes et luttent chaque jour pour obtenir de la nourriture, de l'eau et un abri. L'église de la Sainte Famille est le seul endroit où ils peuvent passer un peu de temps dans un esprit de camaraderie. Ils retournent dans leur famille tous les ans ou tous les deux ans pour ne rester avec eux qu'un mois ou deux".<br /> <br />L'Église copte catholique est une Église catholique sui iuris de rite alexandrin, dotée du titre patriarcal, en communion avec l'Église de Rome.<br />La communauté chrétienne du Koweït est composée en grande partie d'Asiatiques originaires de pays tels que la Malaisie, Brunei, Singapour, l'Indonésie, les Philippines, le Sri Lanka, le Bangladesh, l'Inde et le Pakistan, et de chrétiens arabes originaires du Liban , d'Égypte , de Jordanie, de Palestine et de Syrie . Les chrétiens maronites, pour la plupart libanais, célèbrent également dans l'église catholique de Koweït City. Un petit groupe de catholiques vient d'Europe et des Amériques.<br /><br />En Égypte, sur une population de 115 millions d'habitants, plus de cent millions sont musulmans, environ 13 millions sont coptes orthodoxes, 300 000 coptes protestants et 300 000 coptes catholiques", explique le prêtre à propos de l'Église d'origine.<br /> <br />Il y a 9 diocèses coptes catholiques en Egypte. Parmi les catholiques d'Egypte, après les coptes, les plus nombreux sont les catholiques de rite latin, qui comprennent également des groupes de réfugiés soudanais. À Maadi, il y a un séminaire copte catholique avec 23 séminaristes et de nombreuses écoles catholiques. En revanche, il y a peu d'hôpitaux catholiques. <br /> <br />Le patriarche d'Alexandrie des Coptes catholiques, Ibrahim Isaac Sidrak, a envoyé le père Yassa au vicariat d'Arabie du Nord le 15 août 2022 pour offrir son service à la communauté copte-catholique à la co-cathédrale de la Sainte Famille.<br /> <br />Ordonné prêtre le 10 juin 2000, le père Ghobrial a été envoyé à la paroisse de la cathédrale de la Divine Miséricorde en Haute-Égypte, où il est resté comme curé pendant 8 ans. Il a ensuite été nommé à l'église de la Vierge Marie, également en Haute-Égypte, en tant que curé pendant 10 ans. Après un ministère en Europe, en Irlande puis à Londres, il est retourné en Égypte et a servi pendant un an comme curé de l'église Saint-Georges et pendant cinq ans comme curé de l'église Sainte-Thérèse.<br /> <br /><br />Tue, 07 May 2024 09:33:47 +0200ASIE/CHINE- Les jeunes catholiques vivent le mois marial avec intensité dans la ville portuaire de Changshuhttps://fides.org/fr/news/74962-ASIE_CHINE_Les_jeunes_catholiques_vivent_le_mois_marial_avec_intensite_dans_la_ville_portuaire_de_Changshuhttps://fides.org/fr/news/74962-ASIE_CHINE_Les_jeunes_catholiques_vivent_le_mois_marial_avec_intensite_dans_la_ville_portuaire_de_ChangshuChangshu - "Jeunes du Christ, venez servir l'Eglise". C'est sous la bannière de cette devise que la paroisse de Changshugang, du diocèse de Suzhou, a vécu le dimanche 5 mai la journée du mois marial consacrée aux jeunes. Des garçons et des filles de la ville portuaire de Changshu ont été associés à l'initiative et ont vécu une journée de partage qui s'est terminée par un barbecue. Avec des prêtres et des religieuses, les jeunes ont partagé leurs expériences de foi et de vie. Le pasteur Dai Xuefeng a encouragé les jeunes laïcs à "accueillir l'opportunité de se rapprocher du Seigneur, d'accepter l'amour de Dieu et de se consacrer au service de l'Eglise". <br />Le jeune père Wang Zhihong, s'adressant à ses pairs, a partagé une réflexion sur le rôle des jeunes dans la société d'aujourd'hui et sur l'appel à la mission qui interpelle les jeunes chrétiens. Les prêtres, dans leurs réflexions, ont souligné que la manière la plus simple et la plus directe de témoigner de Jésus, même dans le contexte chinois, est de partager sa propre expérience avec ses voisins et ses semblables, et de favoriser ainsi l'intégration de la communauté ecclésiale dans la société, au service de tous. <br />Depuis le début du mois de mai, la communauté de Changshu a inauguré un programme complet d'initiatives pour aider tous les catholiques baptisés à vivre intensément les gestes et les occasions de vénérer ensemble la Vierge Marie, au cours du mois qui lui est consacré, en sortant de la fermeture autoréférentielle et en participant à des pèlerinages dans les églises et les sanctuaires mariaux. <br />Mon, 06 May 2024 14:05:51 +0200AFRIQUE/R.D. CONGO- Les atrocités au Nord-Kivu se poursuivent dans le silence de la communauté internationalehttps://fides.org/fr/news/74961-AFRIQUE_R_D_CONGO_Les_atrocites_au_Nord_Kivu_se_poursuivent_dans_le_silence_de_la_communaute_internationalehttps://fides.org/fr/news/74961-AFRIQUE_R_D_CONGO_Les_atrocites_au_Nord_Kivu_se_poursuivent_dans_le_silence_de_la_communaute_internationaleKinshasa - 16 morts et 30 blessés ont été les victimes du bombardement, le 3 mai, de deux camps de personnes déplacées au Lac Vert et à Mugunga, près de Goma, capitale du Nord-Kivu situé dans l'est de la République Démocratique du Congo. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, selon un communiqué de la Communauté de développement de l'Afrique australe , qui a sa propre mission militaire dans la région, <br />Le gouvernement de Kinshasa accuse la guérilla du M23 et les forces armées du Rwanda voisin d'avoir bombardé les deux camps de réfugiés. <br />La situation au Nord-Kivu est dramatique. Selon la Coordination de la société civile à Bukavu, il y a 7 millions de personnes déplacées dans la province voisine du Sud-Kivu. "Les femmes et les jeunes filles subissent des violences sexuelles dans les camps de déplacés, le taux de malnutrition augmente chez les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. "Ce qui étonne les citoyens ordinaires, c'est le silence coupable de la communauté internationale, plus préoccupée par ce qui se passe en Ukraine et dans la bande de Gaza, comme si la vie d'un Congolais ne comptait pas ", indique le communiqué envoyé à l'Agence Fides.<br />"Malgré sa situation stratégique et son appartenance à diverses structures régionales, le gouvernement de la RDC semble complètement dépassé par les événements ", affirme la Coordination de la société civile.<br />L'organisation de la société civile rappelle également qu'avant le massacre du 3 mai, d'autres violations graves du droit humanitaire avaient été commises. Le 29 avril, le marché central de Minova a été bombardé alors que la Croix-Rouge distribuait des vivres et des médicaments aux personnes déplacées ; le même jour, une autre bombe est tombée à Bushishi, à trois kilomètres de Minova, près d'une source d'eau ; le 30 avril, une bombe est tombée sur la résidence du directeur du centre hospitalier de Minova. Cette localité abrite à elle seule 69 sites de déplacés, rappelle la Société civile de Bukavu, qui ont fui les atrocités commises par le M23 dans le territoire de Masisi et sont aujourd'hui doublement affectés malgré leur déplacement.<br />Selon la Coordination de la société civile, l'objectif du M23 est "d'asphyxier les villes de Goma en coupant les vivres au Sud-Kivu. C'est pourquoi les bateaux sur le lac Kivu sont également bombardés".<br />La Coordination de la société civile de Bukavu demande au Conseil de sécurité des Nations unies de charger le procureur de la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis contre les civils dans la région et d'imposer un embargo sur la vente d'armes au Rwanda et à l'Ouganda accusés de soutenir le M23 ; enfin, elle demande aux organisations humanitaires de venir en aide aux personnes déplacées dans le Nord-Kivu. Mon, 06 May 2024 14:00:34 +0200ASIE/INDONÉSIE - Les Religieux et les Religieuses hébergés dans des familles catholiques : témoins des vocations au sacerdoce et à la vie consacréehttps://fides.org/fr/news/74960-ASIE_INDONESIE_Les_Religieux_et_les_Religieuses_heberges_dans_des_familles_catholiques_temoins_des_vocations_au_sacerdoce_et_a_la_vie_consacreehttps://fides.org/fr/news/74960-ASIE_INDONESIE_Les_Religieux_et_les_Religieuses_heberges_dans_des_familles_catholiques_temoins_des_vocations_au_sacerdoce_et_a_la_vie_consacreeSemarang - Evangéliser et témoigner de la beauté d'une vie entièrement consacrée au Seigneur : c'est dans cet esprit que, dans certaines régions d'Indonésie, les membres du clergé local et des ordres religieux masculins et féminins vivent une période de " live in ", c'est-à-dire qu'ils séjournent pendant quelques jours dans des familles catholiques, invités dans les maisons, partageant un temps pour montrer aux jeunes le bonheur de leur choix vocationnel de consécration. Les prêtres, les frères, les religieuses et les séminaristes vivent un dialogue plus intense et plus profond avec les laïcs, rencontrent les catholiques locaux et nouent des amitiés avec eux, explique Francis Xavier Juli Pramana, catéchiste et enseignant à l'école professionnelle de Solo, dans la province de Java central. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le déclin des vocations sacerdotales et religieuses, traditionnellement florissantes en Indonésie, mais qui se sont ralenties ces dernières années. <br />Sœur Rustika, des Sœurs de Saint-François, a déclaré : "Notre présence parmi les catholiques locaux permet de rapprocher les jeunes de la vie consacrée et de leur montrer comment les personnes consacrées vivent leur vie quotidienne. La vocation religieuse est une grâce spéciale que Dieu accorde et cette grâce doit être partagée et théorisée avec les enfants et les jeunes". À Solo, les familles ont emmené les enfants, les jeunes et les adolescents visiter les maisons d'accueil des religieux locaux et apprécier leurs œuvres éducatives telles que les écoles et les orphelinats.<br />En prévision de la visite du Pape François en septembre prochain, l'Église indonésienne réfléchit à la situation des vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Le petit séminaire St Peter Canisius Mertoyudan à Magelang, dans le centre de Java, compte 194 petits séminaristes, selon le doyen, le père Mark Yumartana SJ. Au grand séminaire Saint-Paul de Kentungan, à Yogyakarta, le nombre total de candidats prêtres est de 68, explique le doyen, le père Dwi Aryanto. Ces deux séminaires appartenaient à l'archidiocèse de Semarang, au centre de Java, et ont toujours été un point de référence dans le pays pour comprendre et évaluer les tendances des vocations. Des centaines de prêtres et des dizaines d'évêques indonésiens sont des anciens élèves de ces séminaires. Beaucoup se souviennent que même le pape François a reconnu à plusieurs reprises que l'archipel indonésien est une source mondiale de vocations religieuses.<br />Cependant, au cours de la dernière décennie, les ordres religieux et les congrégations indonésiennes ont connu une baisse des vocations : par rapport aux années 1980, les noviciats des maisons religieuses féminines et masculines comptent beaucoup moins de postulants et de novices, avec un déclin inquiétant : "Nous avons quatre novices, deux postulants et deux aspirants", note Sœur Theresianne, supérieure des Filles de Jésus et de Marie qui a passé près de 12 ans comme missionnaire aux Pays-Bas, tandis que chez les Ursulines, la plupart des novices , des postulants et des aspirants ne viennent plus de Java mais d'autres îles que Java, rapporte Sœur Lita Hasanah, supérieure de l'Ordre des Ursulines indonésiennes.<br />La province de West Kalimantan, dans la partie indonésienne de l'île de Bornéo, constitue une exception : En 2021, au moins 12 jeunes femmes ont rejoint la congrégation, indique Sœur Kresentia Yati de la Congrégation des Sœurs franciscaines missionnaires de Saint-Antoine, tandis que 10 filles sont novices chez les Sœurs franciscaines coréennes à Pontianak, dans le Kalimantan occidental, et 24 ont rejoint l'ordre des Sœurs franciscaines de l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu dans la même province.<br />L'initiative de partage et d'échange entre personnes et familles consacrées est appréciée dans plusieurs diocèses et peut être étendue et reproposée dans d'autres lieux afin que, dans un parcours de rapprochement réciproque, l'Indonésie soit confirmée comme "terre de vocations religieuses".<br /> Mon, 06 May 2024 13:21:47 +0200AFRIQUE/NIGERIA - L'évêque d'Awka : "L'intelligence artificielle sert l'humanité mais ne la remplace pas"https://fides.org/fr/news/74959-AFRIQUE_NIGERIA_L_eveque_d_Awka_L_intelligence_artificielle_sert_l_humanite_mais_ne_la_remplace_pashttps://fides.org/fr/news/74959-AFRIQUE_NIGERIA_L_eveque_d_Awka_L_intelligence_artificielle_sert_l_humanite_mais_ne_la_remplace_pasAbuja - " Les systèmes d'intelligence artificielle sont très bons en soi. Ils peuvent nous aider à faire beaucoup, mais si nous n'y prêtons pas attention, ils prendront le contrôle de l'humanité ", affirme Mgr Paulinus Chukwuemeka Ezeokafor, évêque d'Awka, dans son rapport à l'occasion de la 58e Journée mondiale des communications, qui aura lieu le dimanche 12 mai. À cette occasion, le diocèse d'Awka a organisé une semaine de réflexion du 5 au 12 mai sur le message du Pape François : "Intelligence artificielle et sagesse du cœur : pour une communication pleinement humaine".<br />"L'intelligence artificielle devrait être créée pour servir l'humanité et non pour la contrôler, la remplacer ou la rendre superflue, car si elle prend le dessus, nous sommes finis", a déclaré Mgr Ezeokafor. <br />L'évêque d'Awka a souligné que les êtres humains devraient utiliser les technologies modernes et avancées de manière à ne pas devenir les objets de ce qu'ils ont créé.<br />Ezeokafor a déploré le fait que de nombreux jeunes abusent de la technologie en commettant des délits informatiques, des fraudes sur l'internet et des escroqueries en ligne.<br />"Il est triste de constater que beaucoup de nos jeunes utilisent la technologie pour perpétrer le mal dans la société, en s'impliquant dans des 'Yahoo-Yahoo' ou des fraudes sur Internet", a déploré l'évêque Ezeokafor. Les gangs de fraudeurs sur Internet au Nigeria étaient jusqu'à récemment concentrés dans la région de Lagos. Aujourd'hui, le phénomène semble s'être étendu à toutes les grandes villes et à tous les campus du sud du pays. Il n'est pas rare de voir des jeunes hommes et des jeunes femmes mener une vie luxueuse sans moyens de subsistance apparents, grâce à la fraude sur Internet.<br />"C'est pourquoi les parents doivent donner la priorité à l'éducation et au développement spirituel de leurs enfants, afin qu'ils puissent se connecter à Dieu et dompter leurs pulsions sauvages", conclut l'évêque. <br />Mon, 06 May 2024 13:11:32 +0200AFRIQUE/KENYA - Nomination de l'évêque coadjuteur d'Isiolohttps://fides.org/fr/news/74958-AFRIQUE_KENYA_Nomination_de_l_eveque_coadjuteur_d_Isiolohttps://fides.org/fr/news/74958-AFRIQUE_KENYA_Nomination_de_l_eveque_coadjuteur_d_IsioloCité du Vatican - Le 4 mai, le Saint-Père a nommé évêque coadjuteur d'Isiolo le Révérend Peter Munguti Makau, I.M.C., jusqu'à présent Supérieur provincial des Missionnaires de la Consolata au Kenya et en Ouganda.<br />Mgr Peter Munguti Makau, I.M.C., est né le 6 mai 1975 à Nairobi, dans l'archidiocèse du même nom. Il a commencé sa formation religieuse comme Missionnaire de la Consolata à Nairobi, au Séminaire de la Consolata où il a passé son postulat et complété ses études philosophiques. Il a fait son noviciat à Sagana et a prononcé ses premiers vœux le 6 août 1999. Il a terminé ses études de théologie à Kinshasa à l'Institut Saint-Eugène de Mazenod et a prononcé ses vœux perpétuels le 5 décembre 2003. Il a été ordonné prêtre le 20 novembre 2004 dans le diocèse de Machakos.<br />Après son ordination, il a obtenu un diplôme en droit canonique à l'université Monteávila de Caracas .<br />Il a occupé les fonctions suivantes : curé de Carapita, archidiocèse de Caracas ; délégué supérieur pour le Venezuela pendant deux mandats . Depuis 2019, il est supérieur provincial des Missionnaires de la Consolata au Kenya et en Ouganda. <br /> Mon, 06 May 2024 13:09:08 +0200ASIE - Lancement du "Réseau franciscain pour la paix et l'écologie intégrale en Asie" : un chemin synodal selon Laudato si'https://fides.org/fr/news/74950-ASIE_Lancement_du_Reseau_franciscain_pour_la_paix_et_l_ecologie_integrale_en_Asie_un_chemin_synodal_selon_Laudato_sihttps://fides.org/fr/news/74950-ASIE_Lancement_du_Reseau_franciscain_pour_la_paix_et_l_ecologie_integrale_en_Asie_un_chemin_synodal_selon_Laudato_siManille - Mettre de plus en plus au centre de l'action pastorale et sociale, dans les différents contextes du continent asiatique, l'attention à la paix et à l'écologie intégrale, selon le regard et la perspective spirituelle de François d'Assise : c'est avec cet objectif qu'est né le "Réseau franciscain pour la paix et l'écologie intégrale en Asie", à l'initiative des Conférences des Frères Mineurs présentes en Asie. Réunis à Manille il y a quelques jours, les Ministres provinciaux, les Custodes et les Présidents des Fondations, ainsi que les Secrétaires pour la Formation, les Missions et l'Évangélisation, et les animateurs des Commissions "Justice et Paix", ont rencontré le Ministre général, Frère Massimo Fusarelli, et lui ont présenté la proposition d'un Réseau franciscain pour la Paix en Asie : Au cours des réunions de ces dernières années", ont-ils déclaré, "la conscience des problèmes de l'Asie et de l'Océanie s'est accrue, reconnaissant que l'engagement franciscain peut être précieux et offrir des opportunités d'évangélisation dans les différentes sociétés". Les religieux présents ont soutenu le projet de Réseau franciscain pour la Paix en Asie, l'enrichissant et proposant des moyens de le rendre opérationnel : avec son approbation officielle, le processus d'articulation de ce Réseau commence maintenant, à partir des forces et de la fraternité franciscaines existantes dans les différentes régions d'Asie et aussi d'Océanie.<br /><br />Il existe une relation dynamique entre l'activité missionnaire et l'effort de construction de la paix dans le contexte de l'Asie et de l'Océanie, a fait remarquer le Père Gregorio Lino Redoblado, OFM, Ministre provincial aux Philippines, en déclarant : "En tant que Franciscains, ici en Asie, où il existe des différences culturelles et religieuses évidentes, des divisions, des conflits et de la violence, en raison de l'inégalité économique et de l'exploitation écologique, notre mission est la construction de la paix et la réconciliation".<br />L'inspiration pour créer le nouveau Réseau - qui aidera à coordonner le travail des communautés franciscaines en Asie - vient des pensées et des appels spécifiques adressés par le Pape François au monde franciscain : les trois documents Evangelii gaudium , Laudato si' et Fratelli tutti sont un point de référence, afin d'être "une présence vraiment fraternelle parmi les différents peuples de l'Asie". L'horizon est celui écrit dans le premier paragraphe de Laudato si' : "Notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons notre existence". Les Franciscains d'Asie se sentent appelés à construire la fraternité et l'amitié sociale "parce que saint François, qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, savait qu'il était encore plus uni à ceux qui étaient de sa propre chair" . <br />En ce sens, le Réseau est une initiative synodale, car il souligne l'urgence d'un "chemin de fraternité, d'amour, de confiance", disent les frères, qui pourra s'étendre et impliquer tout homme et toute femme de bonne volonté, selon une dynamique de synodalité, faite "d'écoute et de discernement".<br />Le réseau sera en mesure de mener des actions de plaidoyer et des interventions concrètes dans toutes les situations où la paix est rompue, les droits de l'homme bafoués, la "maison commune" violée, les pauvres exploités ou marginalisés et, pour cela, il pourra bénéficier de la coopération avec des organisations internationales telles que l'ONG "Franciscan International".<br />Dans sa constitution, le réseau asiatique s'est inspiré de l'expérience de réalités déjà existantes telles que le "Réseau franciscain de la Méditerranée", connu pour son projet "Oikos" , lancé il y a cinq ans à Tarente , une ville blessée sur le plan environnemental et social, dans le but spécifique de lancer un parcours d'écologie intégrale pour l'ensemble de la Méditerranée. Le projet Oikos implique des universités, des entreprises, des monastères, des jeunes, des centres culturels, afin de faire de la Méditerranée une véritable "maison commune". Dans le même esprit, le nouveau réseau fait ses premiers pas dans le vaste continent asiatique.<br /> Sat, 04 May 2024 19:15:53 +0200EUROPE/FRANCE - La "petite théologie de la mission" du Cardinal Avelinehttps://fides.org/fr/news/74945-EUROPE_FRANCE_La_petite_theologie_de_la_mission_du_Cardinal_Avelinehttps://fides.org/fr/news/74945-EUROPE_FRANCE_La_petite_theologie_de_la_mission_du_Cardinal_Avelinepar Marie-Lucile Kubacki*<br /> <br />Nous publions l'intervention de la journaliste Marie-Lucile Kubacki lors de la présentation du livre "Le dialogue du salut. La petite théologie de la mission" du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille. Le volume, publié par Libreria Editrice Vaticana, est la version italienne de l'original français "Dieu a tant aimé le monde - Petite théologie de la mission" , et a été présenté le jeudi 2 mai à Rome, à la salle de conférence de la Communauté de Sant'Egidio. <br /><br />Roma - Lorsque j'ai commencé ma carrière de journaliste en France, il y a une quinzaine d'années, le mot " mission " était encore un peu tabou, difficile à utiliser, parce qu'il était soupçonné d'être associé à une forme d'apologie du prosélytisme, à des ombres liées à des liens parfois avec la colonisation, à des soupçons d'impérialisme culturel plus ou moins déguisé, voire à une forme de critique silencieuse du Concile Vatican II et de ses positions sur le dialogue avec les autres religions. En effet, j'ai souvent été interpellée par des lecteurs sur le but et le sens de la mission. Pourquoi aller vers d'autres pays, d'autres peuples, d'autres cultures ? Peu à peu, en rencontrant des missionnaires, je me suis rendue compte qu'il n'y en avait pas un qui ne se soit posé la question du pourquoi, surtout dans les pays les plus éloignés du christianisme. Et que ce pourquoi était inséparable d'un comment. Or, ce pourquoi se pose de plus en plus en Europe aussi, et le livre du cardinal Aveline m'a particulièrement intéressé parce qu'il aborde cette question. <br /><br />Je voudrais commencer par l'épilogue, car c'est là que se trouve la clé qui éclaire tout le sujet. Pour expliquer cette dynamique qui pousse le missionnaire à s'éloigner de chez lui, le cardinal cite la chanson du chanteur belge Jacques Brel, Quand on n'a que l'amour, en la mêlant à l'histoire de sa sœur Marie-Jeanne qui, sur son lit d'hôpital, a laissé ces quelques mots qui, dit-il, résument toute sa vie : "Il n'y a qu'à aimer". La raison d'être de la mission est donc pour le chrétien et pour l'Église la réponse à l'appel à imiter le Christ, dans le sens de l'imitation de son amour pour le monde, qui s'incarne dans son plan de salut pour l'humanité, comme l'écrit saint Jean, dont l’édition française du livre, Dieu a tant aimé le monde, tire son titre : "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé le Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui". <br /><br />Mais une fois ce constat établi, la question du comment se pose aussitôt. Le cardinal Aveline propose trois horizons pour penser les modalités de la mission : comme dialogue du salut, dans l'horizon de la promesse et dans la dynamique de la catholicité.<br /><br />Avant d'entrer dans le détail, j'ai été frappée de voir à quel point sa théologie de la mission s'enracinait dans l'expérience de toute sa vie.<br />D'abord, l'expérience fondatrice, la blessure de l'exil, l'arrachement des pieds-noirs à la terre d'Algérie. « Ces personnes déracinées, écrit-il, savent que l'on quitte rarement son pays avec la joie au cœur. Ils connaissent par expérience la souffrance de toute migration et ressentent dans leur chair que l'amour de la patrie ne peut jamais être arraché du cœur d'un homme. Ils ont connu la douleur de ne pas être acceptés, le mépris de l'origine, l'incompréhension due aux préjugés, l'exclusion due à trop d'incompréhensions. Mais ils peuvent aussi montrer que la fraternité entre juifs, chrétiens et musulmans est possible, comme lorsque nous vivions ensemble sous le soleil de Constantine, d'Oran ou d'Alger, et que peu à peu s'entremêlaient les fils de ce mélange culturel qui nous a façonnés, partageant kémias et mounas, avant qu'un vent pervers venu d'ailleurs n'envahisse les rues de nos villes, instillant la méfiance, brisant les amitiés, distillant la haine. Un vent empoisonné qui, aujourd'hui, malheureusement, souffle à nouveau sur de nombreuses rives de la Méditerranée. »<br /><br />À ce déracinement succède la dureté de l'expérience migratoire, rendue surmontable par la chaleur du foyer familial et les amitiés, et l'amour d'une nouvelle terre. S'ensuit une expérience pastorale et intellectuelle qui le conduit bientôt à s'intéresser au dialogue interreligieux, à travers la fondation et la direction pendant dix ans de l'Institut de Science et de Théologie des Religions de Marseille, éritable interface de bouillonnement théologique et culturel en Méditerranée. Trois creusets fondamentaux qui rappellent que le missionnaire même s’il est convoqué au déplacement géographique, culturel et spirituel, arrive toujours avec son histoire et que celle-ci, lorsqu’elle est relue comme c’est le cas ici, est un puits d’eau vive où puiser une vision dynamique de l’engagement missionnaire.<br /><br />Le livre commence par une réflexion sur la mission comme dialogue de salut. Là aussi, si je confronte cette définition à mon expérience journalistique, je me suis souvent confrontée en écrivant des articles sur le sujet à une certaine tension missionnaire, entre ceux que le mot dialogue crispaient car ils y voyaient une concession relativiste, et ceux qui voyaient dans le dialogue une modalité séductrice, dont la finalité serait de “convaincre” ou de rallier à des valeurs. <br /><br />Nostra Aetate affirme que « l'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces préceptes et ces doctrines qui, tout en différant à bien des égards de ce qu'elle croit et propose elle-même, portent cependant souvent un rayon de cette vérité qui éclaire tous les hommes. » Mais comment discerner ce texte ? Pour discerner, le cardinal part du témoignage des rescapés de Tibhérine, Amédée et Jean-Pierre, témoignage de proximité et d’amitié avec leur voisinage musulman. Un engagement. Le mot est important, car révélation en hébreu signifie parole qui est action. Dieu cherche à s’engager avec l’homme en nouant une alliance à travers la conversation qui n’est pas seulement un moyen mais une modalité de cette alliance. De fait, le missionnaire est celui qui est en dialogue permanent, le dialogue étant une modalité de l’amour pour l’humain, expérience de curiosité aimante de l’altérité et mais aussi de gratuité. <br /><br />Certains jeunes chrétiens convertis, catéchumènes, ou chercheurs de sens, ces spirituels non religieux comme on les appelle, en Europe ou ailleurs, m'ont parfois confié qu'un des obstacles à leur cheminement vers l'Église était la peur d'être récupérés. Dans certains pays où le christianisme est encore peu connu, à cette peur s'ajoute celle d'une double visée idéologique et politique de la part de l'Eglise, doublement appelée à cet impératif de gratuité parce qu'il relève de son témoignage et de la nécessité de ne pas donner un contre-témoignage. L'auteur met en garde : "Le fait que la liberté soit à la fois au début et à la fin de l'aventure humaine nous empêche de tomber dans la tentation de réduire l'action missionnaire à un processus mécanique, ce qui reviendrait à instrumentaliser la rencontre : le dialogue est bien plus qu'une condition de possibilité de l'annonce, qui en serait la finalité. En effet, l'offre de dialogue est déjà une annonce implicite de la Bonne Nouvelle d'un Dieu trinitaire, un Dieu qui est en lui-même une relation, une relation d'amour, et qui se révèle en offrant à tout être humain une proximité respectueuse qui ouvre le dialogue du salut".<br /><br />Mais aussi gratuit soit-il, ce dialogue n'est pas un bavardage. Il s'agit de confier l'Évangile, qui est la parole vivante. On peut alors se demander ce que signifie confier l'Évangile. Le cardinal cite ici le franciscain Eloi Leclerc : "Evangéliser un homme, c'est lui dire : "Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Christ". Il ne suffit pas de lui dire : tu dois être convaincu. Il ne suffit pas non plus d'en être convaincu : il faut se comporter avec cet homme de telle sorte qu'il sente et découvre en lui quelque chose qui est sauvé". Cette phrase m'a rappelé une discussion sur la mission avec Sœur Lucia Bortolomasi, ici présente, qui avait cité des paroles qui l'avaient inspirée : " Si vous faites vibrer Dieu dans le cœur d'une seule personne, vous n'aurez pas vécu en vain."<br /><br />Mais ce faisant, l'Église ne se contente pas d'offrir ou de proposer, elle est elle-même déplacée par la rencontre. Déplacée non pas dans un sens relativiste, mais au contraire, du frottement avec l'altérité jaillit l'étincelle qui est un appel à sa propre conversion. Tout missionnaire qui entre en contact avec des non-chrétiens fait l'expérience d'être renvoyé à ses propres questions, poussé à approfondir sa connaissance et sa foi. Michel de Certeau, cité par le cardinal, l'a magnifiquement exprimé : "Nous découvrons Dieu dans la rencontre qu'il provoque". Par "nous", il faut entendre les différentes parties en dialogue, car la conversion de l'autre va de pair avec celle du missionnaire lui-même. La rencontre suscitée, c'est-à-dire la rencontre qui a lieu entre les hommes et Dieu lui-même, est une équation mystérieuse à plusieurs inconnues.<br /><br />Le cardinal Aveline cite longuement la réflexion de Joseph Ratzinger en 1971 développée dans le livre Le nouveau peuple de Dieu. Le cardinal écrivait alors : « La marche de Dieu vers les peuples qui s’accomplit dans la mission, ne supprime pas la promesse de la marche des peuples vers le salut de Dieu, cette marche étant la grande lumière qui brille à nos yeux en venant de l’Ancien Testament ; elle ne fait que la confirmer. Car le salut du monde se trouve dans la main de Dieu, il vient de la promesse, non de la Loi. Mais il nous reste le devoir de nous placer avec humilité au service de la promesse, sans vouloir être plus que des serviteurs inutiles, qui ne font rien que ce qu’ils doivent »<br /><br />Ces “serviteurs inutiles” que sont les missionnaires, et j’entends par là les chrétiens en général, pas seulement les religieux, se posent comme Paul au premiers temps de l’Église cette question résumée ainsi par le cardinal Aveline : « pourquoi annoncer l’Évangile en terre inconnue pour annoncer un message que même les proches ne veulent pas recevoir? ». Paul déclare ainsi avoir prié à Jérusalem, hanté par cette question à la suite du martyre d’Étienne et des persécutions, et avoir reçu cette parole de l’Esprit “Va, je t’enverrai au loin parmi les nations !». De même, les missionnaires d’aujourd’hui confrontés au pourquoi peuvent trouver la réponse dans les Écritures, l’imitation du Christ et l’amour de l’autre qui comme écrivait Dante meut le soleil et les autres étoiles, mais il entre dans cette motion un mystère proprement divin, qui est celui de l’action de l’Esprit et du plan de Dieu pour chacun.<br /><br />Et c’est ici que l’on touche à un point très intéressant pour nos Églises préoccupées par l’actuelle situation de déchristianisation des sociétés, le fait dans certains pays d’Europe de devenir peau de chagrin, face à des politiques de plus en plus sécularisées, et au milieu d’autres religions, c’est à dire la compréhension même de la catholicité en situation de minorité. J’aime la définition proposée de « ferment eucharistique d’unité », qui fait écho évidemment aux images de levain dans la pâte. La catholicité non pas comme une sorte de réalité tentaculaire à visée expansionniste mais promesse, là encore, écrit le cardinal Aveline, d'un Dieu "qui veut réunir dans l'unité ses enfants dispersés, et même le cosmos, dans une grande messe sur le monde, chantée par Teilhard de Chardin". Catholique signifie "selon le tout". Même si les disciples ne sont que deux ou trois réunis en son nom, le Dieu entier est au milieu d'eux, non pas pour qu'ils se contentent, mais pour qu'ils n'aient pas peur de révéler aux personnes de toute culture, langue et religion que leur désir le plus profond vient de l'amour que Dieu a pour eux, avant même qu'ils ne le connaissent. C'est ce que l'Église appelle la "catholicité".<br /><br />Définition stimulante, en ce sens qu'elle est un puissant antidote aux deux dangers qui menacent l'Eglise en général et chaque chrétien en particulier : la recherche de l'efficacité et ce que Bernanos voulait dire en écrivant " le démon de mon cœur s'appelle à quoi bon". <br /><br />*Journaliste, correspondante à Rome pour l'hebdomadaire “La Vie”<br />Sat, 04 May 2024 19:13:05 +0200